Toute une semaine pour échanger et en même temps faire, un temps, oublier la guerre aux escrimeurs et escrimeuses ukrainiens

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bien évidemment différente. La IWAS Wheelchair Fencin Satellite Competition “in french“, compétition satellite d’escrime en fauteuil, IWAS étant quant à elle la Fédération internationale des sports en fauteuil et pour amputés – a revêtu un caractère spécifique pour la 18e compétition du genre organisée à Fréjus, sous l’égide de la Fédération française handisport et le support logistique (entre autres) de la section escrime de l’AMSLF. Dans le contexte géopolitique actuel et ce conflit russo-ukrainien qui s’enlise de plus en plus dans l’horreur et la cruauté, l’évènement à Fréjus était pratiquement plus la réception d’une délégation ukrainienne que la compétition en elle-même.

Tout au long de la semaine passée, le stage international mis en place au Village Vacances Igesa Destremau, et qui s’est clôturé ce samedi et ce dimanche par la compétition, il aura soufflé cet air de solidarité, de compassion, d’empathie face au(x) drame(s) qu’a pu vivre (et vit encore) la délégation ukrainienne et l’Ukraine dans son ensemble.

C’est le sport qui gagne !

Le match de handball féminin, organisé au Havre voici une dizaine de jours, et opposant la France à l’Ukraine dans le cadre des phases éliminatoires au prochain championnat du Monde de la discipline, a eu les faveurs des médias et notamment des chaînes diverses de télé, venant à la rencontre, était-il dit, de la première sortie hors de ses frontières et loin de la guerre d’une délégation du pays de Zelensky pour un sport collectif.
S’ils sont, eux et elles, resté(e)s dans l’ombre, les escrimeurs et escrimeuses ukrainiens ont en revanche brillé sur la piste, s’imposant ainsi dans cinq catégories.

Mais encore une fois, plus que la compétition et le résultat, la belle ambiance de mise toute cette semaine aura fait de ce stage international le grand gagnant ! Parce que le sport permet cela, parce que rien n’est plus beau que des gens qui se tolèrent, s’aiment, partagent et s’entraident…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

-> ESCRIME EN FAUTEUIL, COMMENT ÇA FONCIONNE ?…

L’escrime en fauteuil met face à face deux athlètes installés dans un fauteuil roulant fixé au sol.  La distance séparant les deux adversaires est déterminée par celui qui possède le bras le plus court, alors que les fauteuils sont fixés au sol en formant un angle de 110° avec la ligne de séparation centrale. Les compétiteurs tiennent alors d’une main leur arme (épée, fleuret ou sabre), se cramponnant de l’autre à leur fauteuil.
Durant la rencontre, ils doivent rester assis – pour les personnes handicapées mais pouvant se lever, tel un amputé –, n’étant pas autorisés à se servir de leurs jambes. Les fauteuils ne doivent pas être soulevés. Les athlètes ont un équipement d’escrime standard, plus des protections supplémentaires pour les jambes. Chaque touche rapporte un point, les touches étant adaptées à l’arme et à la spécificité (le côté handicap) des combattants.
En “individuel“, les tireurs s’affrontent pendant trois périodes de 3’, et le premier totalisant 15 touches (ou comptant le plus grand nombre de touches à l’issue du temps imposé) remporte la victoire.  Si égalité au terme des trois périodes, une minute supplémentaire est accordée pour départager les deux protagonistes.
À noter qu’une classification différente est catégorisée (A, B et C -> seules les deux premières catégories, intégrées au programme paralympique, étaient en lice à Fréjus), au regard du handicap des protagonistes.