Il n’est pas nécessairement le terme rapportant le plus de points au scrabble (53), pas plus que celui qui y est étroitement lié, soit la TRISKAÏDÉKAPHOBIE (43 pts… seulement). Pourtant, ces deux termes – que l’on pourrait aisément qualifier de “barbares“ – issus du grec, sont particulièrement d’actualité en ce jour, le 13e de 2023, qui tombe un VENDREDI 13 !!!

Car si la TRISKAÏDÉKAPHOBIE est, comme son nom l’indique, une peur incontrôlable autant qu’irrationnelle du nombre 13, la PARASKEVIDÉKATRIAPHOBIE en est le dérivé direct, soit la phobie du Vendredi 13.

Certains y verront le moment de provoquer la chance, notamment en tentant sa chance aux jeux d’argent et de hasard, mais beaucoup appréhendent le vendredi 13, le considérant comme un jour de malheur. Un quart de nos compatriotes se déclare ainsi attentif au nombre 13 (stat’ en hausse depuis plusieurs années et une croyance développée dans le paranormal), touchant davantage les jeunes (43 % des 25-34 ans) que les plus âgés (13 % des + 65 ans y prêtent une attention particulière).

Pas si anodin : parlez-en aux économistes américains

Et cette phobie – davantage la triskaïdékaphobie que la paraskevidékatriaphobie (à vos souhaits) – peut ne pas être aussi anodine ou “rigolote“ que l’on peut le penser. Ainsi de l’autre côté de l’Atlantique, dans un pays où tout est plus démesuré qu’ailleurs, cette phobie (qui toucherait 21 millions d’Américains) coûterait à l’Amérique pas moins d’un million de dollars par an en absentéisme, autres annulations de billets de train ou d’avion, ou encore un commerce en berne et un refus de faire des affaires ce jour-là… Il paraîtrait même (selon une étude finlandaise de 2002) que si le rapport de décès suite à un accident de voiture ne change pas (1,02), celui-ci “monte“ à 1,63 concernant… les conductrices, ces chercheurs affirmant que 38% des femmes décédées sur la route ce jour-là sont “victimes“ de ce syndrôme du Vendredi 13…

Beaucoup d’origines et de légendes sont citées pour expliquer cette “malédiction“ autour du chiffre “13“, religieuses (chrétiennes ou païennes), mythiques et mythologiques… Même le sport n’échappe pas à cette “croyance“, notamment dans le sport automobile, les numéros de maillot ou de dossard (Tour de France cycliste).

VENDREDI 13 : porte-bonheur ou porte-malheur ? Et vous, vous en pensez quoi ???

Après janvier, RV en octobre

Si 2022 aura vu un seul VENDREDI 13 (en mai), la présente année 2023 en comptabilisera deux avec, en plus de ce 13 janvier, un 2nd dans neuf mois tout juste, le 13 octobre. Et la prochaine année avec trois VENDREDI 13 interviendra en 2026 (février, mars et novembre).

Un grand bénéficiaire de cette date “spéciale“ est l’opérateur qui gère les jeux de hasard et de loterie en France. Pour autant, si les statistiques de gain (5 bons numéros et n° “chance“) ne sont pas plus élevées ce jour-là qu’un autre, à savoir 0,000005 % (1 chance sur 19.068.840), le nombre de mises (par des joueurs occasionnels) est immanquablement plus important, d’où des gains bien supérieurs. Ainsi, une étude (en 2013) d’un magazine économique avait ainsi permis de dénombrer 4 millions de joueurs en plus sur un vendredi 13, engendrant un gain supplémentaire de 30M€ pour l’opérateur).

On n’y croit pas mais on fait gaffe

Cette superstition autour du chiffre 13 ou du vendredi 13 n’en demeure pas moins bien ancrée dans la société actuelle. Presqu’autant que le fait de casser un miroir, redouter de croiser un chat noir, éviter de passer sous une échelle…

Et, ah, pour info, une étude du cycle grégorien (calendrier sur 400 ans) fait état de 684 jeudis et samedis 13, 685 lundis et mardis 13, 687 dimanches et mercredis 13 et… 688 VENDREDI 13 !!!
Moi, j’dis ça, j’dis rien. Et vous, quels superstitieux êtes-vous ?