Il y a trois semaines à Fréjus, pour la 1ère étape du “Lindhals Pro+ Triathlon Series“, ALEX YEE s’imposait devant HAYDEN WILDE. Le Britannique et le Néo-Zélandais ont terminé dans le même ordre ce samedi à Cagliari, pour la manche mondiale des WCTS, à Cagliari

 

Voici trois semaines, le Britannique ALEX YEE, représentant le club de Valence Triathlon, s’imposait sur l’étape d’ouverture des “Lindahls Pro+ Triathlon Series“, le championnat de France des clubs de D1 jusqu’à l’année dernière encore dénommé le Grand Prix de Triathlon D1.

Ce jour-là, le champion d’outre-Manche l’emportait, sur un format olympique (1500 m natation, 40 km vélo et 10 km de CAP), en 50’28, avec une courte marge d’avance (14’’) sur le sociétaire du Triathlon Club de Liévin, le Néo-Zélandais HAYDEN WILDE et deux autres athlètes défendant le club nordiste, l’Allemand Tim Hellwig (à24’’) et le Français Yanis Seguin, encore 10’’ plus loin. Accessoirement, PIERRE LE CORRE, le Breton des Sables Vendée Triathlon, franchissait la ligne en 22e position (51’46).

 

Une épreuve sarde, la dernière au format olympique avant les Jeux de Paris-2024, et surtout la dernière occasion d’aller chercher sa sélection pour le grand évènement de juillet. Et le Breton PIERRE LE CORRE y est parvenu en terminant 6e de cette épreuve au sud de la Sardaigne !

 

YEE, WILDE et PIERRE LE CORRE de Fréjus à Cagliari

Il faut savoir que YEE et WILDE sont deux des (très) grands favoris sur l’épreuve olympique de Paris à la fin juillet (le 30 pour les épreuves individuelles). L’Anglais a d’ailleurs parfaitement pris ses marques en dominant le “Test Event“ de l’été 2023, vice-champion du monde (derrière) LÉO BERGÈRE, mais encore champion olympique en titre ! Son pote néo-zéd’ – les deux apparaissaient très proches sur le podium fréjusien il y a moins d’un mois – était pour sa part en bronze à Tokyo, et sur les deux derniers podiums mondiaux, 3e  de la manche finale des World Championships Triathlon Series (les différentes étapes du WCTS et les points accumulés sur chacune d’elle permettent de  décerner le titre mondial) en 2022, grimpant d’une marche en 2023 derrière un autre Français DORIAN CONINX.

 

Et si l’on vous (re)parle aujourd’hui de ces trois triathlètes (Alex Lee, Hayden Wilde et Pierre Le Corre), c’est parce qu’ils auront été samedi, du côté de CAGLIARI, site d’accueil du 2e round des WCTS #2024, les grands animateurs de cette épreuve dans la capitale sarde. Auparavant, et après l’annulation de la manche saoudienne d’Abu Dhabi (le même week-end que Fréjus), Yokohama avait donc constitué l’étape d’ouverture des WCTS #2024. Manche japonaise où étaient absents les trois triathlètes qui nous intéressent.

Dans l’extrême sud de la Sardaigne, pour ce qui était la dernière course au format olympique avant les Jeux (1500 m natation, 38 km vélo et 10 km CAP), Yee et Wilde – que l’on n’hésite pas à surnommer “les deux ogres“ – ont fait la diff’ dans le 3e volet du triple, pour s’imposer en doublette, le Britannique devançant une nouvelle fois dans les derniers mètres son adversaire néo-zélandais.

 

La Boulourisienne EMMA LOMBARDI, ici lors d’un stage à la piscine Maurice-Giuge avec le Pôle France du Creps de Boulouris, sera également de la fête olympique à Paris fin juillet

 

Sésame olympique pour Le Corre

Côté tricolore, on notera surtout le 6e rang final de Pierre Le Corre, glané au mental – il était encore 7e à la moitié de l’ultime boucle lâché par le trio Thorn, Batista, Paquet avant finalement de revenir sur ce dernier – et qui lui octroie surtout derechef une sélection pour les JO (il fallait être dans les… six).

Ne résolvant qu’une partie des problèmes de riche de la Fédération française et son DTN, BENJAMIN MAZE, au moment d’établir les listes des trois dossards pour Paris (elle sera dévoilée le 5 juin). Notre pays est en effet l’une des meilleures nations de triathlon au monde, en témoignent les quatre titres mondiaux glanés sur les cinq dernières éditions des WCTS : VINCENT LUIS (9e à Yokohama et Caglari) en 2019 et 2020, LÉO BERGÈRE (4e au Japon mais qui s’est manqué en Sardaigne, terminant 16e) en 2022, et encore DORIAN CONINX en 2023.
Le champion du monde en titre s’est blessé en chutant lourdement en vélo à Yokohama, occasionnant fractures du coude et du poignet. Opéré, son état évoluerait de manière on ne peut plus favorable, mais rien ne dit qu’il pourra être sélectionnable pour les JO.

 

Plus facile chez les femmes

Moins d’interrogation en revanche chez ces dames, où la France est tout pareillement représentée au plus niveau. Vainqueure à Yokohama, LÉONIE PÉRIAULT avait obtenu son billet dès le Japon. CASSANDRE BEAUGRAND l’a imité en remportant l’étape de Cagliari. Et la 3e sélectionnée sera la prometteuse EMMA LOMBARDI, bien connue dans l’est-Var (elle est entraînée par l’ami MICKAËL AYASSAMI au Creps de Boulouris), qui avait fait podium en Asie (3e) avant de finir au pied de ce dernier (4e) en Sardaigne.