Samedi et dimanche dernier, JULES AUROUX était aux côtés d’une dizaine d’Amsélistes lancés sur les championnats de France de VTT-Enduro dans la station maralpine de Levens. Malheureusement pas avec les résultats escomptés, le Fréjusien concluant cette compétition à la 44e place scratch (coureurs Élite, Masters et U19), 10e place de la catégorie juniors. « Dès les premières spéciales, je ne me suis pas senti bien, je suis d’ailleurs tombé dans la S1 (qu’il terminera avec le 15e chrono U19, Ndlr). Après, je ne suis jamais parvenu à trouver le bon rythme (quand bien même il assura des places dans le Top 10 sur les six autres spéciales, Ndlr). Au final, je savais que le titre était trop dur à aller chercher – Raphaël Giambi est vraiment au-dessus – mais, sincèrement, un podium était dans mes cordes. J’étais vraiment très déçu donc. »
Corte, Bonifacio, Cargèse, Cap Corse… des noms qui font rêver !
Bon, cette déception n’est pas la raison pour laquelle Jules, dès lundi, a enfourché son vélo… de route cette fois pour s’en aller rouler en Corse. Non, cette escapade sur l’Île de Beauté était programmée de longue date.
« Effectivement, ce “bike packing“ – concept qui consiste à se lancer sur un “treck“ (parcours réduit ou longue expédition) avec un vélo dépourvu de porte-bagage et juste équipé de sacoches légères pour emporter le strict minimum de manière à voyager en totale autonomie – était prévu depuis quelques temps. En fait, j’avais découvert cette île la saison passée lors d’une manche de la Coupe de France et j’avais envie d’y revenir. C’est pour ça qu’avec mon ami, Maël Féron (du club gardois “Latitude VTT“, également engagé sur les “France“ Enduro, dont il a pris la 29e place au scratch), nous avons préparé ce voyage. »
Premier contre-temps à la descente du ferry
Au programme de ce “bike packing“, rejoindre Toulon depuis Fréjus pour y prendre le bateau – « on y est allés tranquilles, on avait les jambes un peu lourdes, c’est vrai », explique Jules, joint hier au téléphone du côté de Cargèse –, et enchaîner cinq étapes de Bastia à Bastia, soit 750 km environ à raison de 150 km quotidiens en moyenne.
Bien évidemment, comme dans tout road trip du genre, il est rare que le plan se déroule sans accroc. Et pour le duo, tout a commencé… dès le bateau, « les conditions de mer et de vent nous contraignant à débarquer à L’Île-Rousse. Il nous a donc déjà fallu rejoindre Bastia avant de reprendre notre circuit initial ».
Un hamac, un duvet, c’est l’aventure !
Joints ce jeudi soir du côté de Cargèse, sur les hauteurs d’Ajaccio, Jules et Maël venaient de poser leurs vélos (après quelque 165 km sur cette étape #3 depuis Bonifacio, comme la veille et 155 le premier jour) et trouver le site idoine pour la nuit. Le concept du “bike packing“ étant de voyager “léger“ avant tout, mais corrélé avec cet objectif de totale autonomie, « nous avons vraiment emporté le strict minimum. Un petit réchaud pour la cuisine, des hamacs pour dormir ».
« Bon, c’est vrai, la première nuit, nous étions du côté de Corte, et il faisait un peu frais, voire froid, reconnaît Maël. Mais, la nuit dernière, par exemple, un sous-pull, coulé dans le duvet, et c’était très bien. Et puis, on se trouve de petits spots pour bivouaquer, c’est cool. »
Un parcours à suivre sur Insta’
La vie de château en somme pour ces deux aventuriers qui, même s’ils savent se préparer deux grosses journées d’ici le bateau samedi soir – « deux jours à 300 km/jour environ, avec quelque 3000 m de dénivelé » – parce qu’un autre passage obligé avant de regagner Bastia est de remonter jusqu’au Cap Corse, sont motivés à souhait. Puis ce sera le retour en bateau et, à nouveau, une petite centaine de kilomètres pour regagner Fréjus depuis la préfecture varoise.
Au total, avant un jour de repos bien mérité lundi prochain, Jules Auroux et Maël Féron auront parcouru pas loin d’un millier de kilomètres entre Fréjus et Corse, via Toulon ! Pour un bike packing qui, sans nul doute, restera dans leurs mémoires et sur les stories que les deux aventuriers n’ont de cesse de poster sur leurs comptes Instagram respectifs. À vous de suivre et de rêver sur @jules_auroux et @maelferonmtb !
Et merci à Jules et Maël pour ces superbes clichés !
