Rassure-toi Carla, on ne t’avait pas oubliée… Mais toi comme tout le monde en général, tous les autres sportifs en particulier, tu as vu ton activité stoppée à cause de cette pandémie mondiale et des mesures sanitaires strictes qui en ont découlé.
Première conséquence pour toi, plus de compétition… depuis plus d’un an et demi – si ce n’est une vague épreuve en interne avec le Pôle France mais qui, on s’en doute, n’avait immanquablement pas cette saveur qui sied à tout championnat, cette adrénaline qui te gagne avant de te jeter à l’eau.
Pour la première fois sur 800
Mais rassure-toi Carla, cette adrénaline, ces instants de stress, cette concentration avant la course, tu les retrouves dès ce premier jour de juillet, dans des eaux que tu connais bien, celles du bassin du Centre aquatique Vichy-Val d’Allier où tu as déjà nagé en stage.
Mais cette fois, ce retour dans les eaux de la station thermale s’effectue dans le cadre des championnats de France de paranatation adaptés.
Et ton coach, Jean-Yves Gabrièle, ne t’a pas ménagée pour cette rentrée puisque tu seras sur le plot de départ de tes distances habituelles (50, 100 et 200 nage libre, 200 papillon ou encore le 4×100 4 nages), mais également sur une distance un peu plus longue, le 800 m – course avec laquelle Carla lancera ses championnats ce 1er juillet. « Je voulais qu’elle s’essaie sur cette distance pour voir à quel niveau elle peut se situer, confie le coach fréjusien. Et puis, cela ne peut que l’aider à se développer davantage encore sur le 4×100 et le 200 pap’. »
Carla part sereine
Pour Carla, pas de problème de toute façon, elle qui a fait une ultime séance mercredi matin dans le bassin de Maurice-Giuge avant de prendre la route du centre de la France l’après-midi avec parents et coach. « Tu as fait une belle séance ce matin, je te félicite. Quand ce n’est pas bien, je te le dis, mais quand c’est bien, je te le dis aussi », salue le coach avant de “checker“ sa protégée.
De quoi, pour Carla, partir sereine vers l’Allier. « Sereine, elle l’est toujours, confie Nadine, la maman. Carla n’est pas trop démonstrative. Il y aura bien quelques signes de stress, mais ce sera vraiment au dernier moment, juste avant de s’élancer. »
Les “Europe“ en Italie
en ligne de mire
Pour autant, ces championnats de France – au passage qualificatifs pour les championnats d’Europe en octobre en Italie, nonobstant encore les Mondiaux au Brésil début novembre –, c’est un peur “retour vers l’inconnu“. « Franchement oui, concède Jean-Yves Gabrièle. Pas tant en ce qui concerne Carla que les adversaires. Carla, on a bien travaillé, on n’a pas fait que des bornes et des bornes, on a travaillé techniquement également. Et elle a beaucoup progressé. Maintenant, reste à voir ce que donnera la concurrence après 1 an et demi. »
D’abord abaisser les chronos…
« Ç’a été un peu dur quand même toute cette période, renchérit Nadine Rapicano. Même s’il y a eu un lien permanent avec le staff du Pôle France et différents ateliers par visio. Même si Carla s’entraînait “à sec“ avec un programme spécifique concocté par Jean-Yves, et à travers des footings avec son père encore… »
Autant de raisons qui font que Carla Rapicano ne plonge pas dans les eaux vichyssoises avec un objectif bien précis en termes de places, voire de médailles si affinités. « L’objectif principal est qu’elle améliore ses chronos », insiste le coach.
Parce qu’immanquablement, si un tel constat venait à se confirmer, cela placerait sans doute Carla sur quelques podiums…