Athlétisme - Interrégionaux de cross :

Stéphane Valenti facile, Akim Zilali en proie à des soucis de pointes se répercutant sur un mollet déjà meurtri et à nouveau douloureux, Damien Fiorucci appliquant à la lettre les consignes des entraîneurs et s’appuyant sur une magnifique course d’équipe : trois des images, pas nécessairement heureuses, mais que l’on retiendra en tout cas de cette version de “rattrapage“ des championnats Interrégionaux de cross… hivernal.

Enfin automnal pour l’occasion car, comme on l’a dit, l’heure n’est pas tout à fait à la saison de cross. Encore moins à presque la fin de cette saison de cross avec l’ultime ligne droite et ces Interrégions, dernières marches avant le National.

Mais, on vous l’a dit aussi, il s’agit là d’une session de rattrapage, celle d’une double compétition (1/2 finales interrégionales puis finale nationale dans quinze jours à Montauban) qui aurait dû avoir cours entre janvier et mars… 2021 !

Cross interrégional
ou Marseille-Cassis ?

 « Difficile, dès lors », et comme l’avouait un membre du Comité régional, « de se projeter dans la saison de cross. » A fortiori quand se déroule à) une petite centaine de kilomètres l’une des grands classiques de fin de saison, celle des courses pédestres sur route, le Marseille-Cassis et ses quelque… 20.000 concurrents sur la ligne de départ à l’Orange Vélodrome !
Du coup, il n’y avait certes pas de fantômes sur la Base nature de Fréjus en ce dernier dimanche d’octobre, mais un tout petit demi-millier de coureurs venus courir les championnats Interrégionaux de cross. En quête d’un billet pour les championnats de France, sur l’hippodrome de Montauban dans quinze jours.

Mais si la quantité n’était sans doute pas là, la qualité l’était, elle. À tout le moins en matière d’organisation avec un parcours plat, roulant avec une longue ligne droite, mais aussi technique et “casse-pattes“ avec ces allers-retours sur la butte et autour des arbres bordant le côté nord de la Base nature. Comme un petit air de Génération Roc, version scolaires… il y a déjà quelques années.

Valenti l’éternel…

Côté Amsélistes, qui avaient cet avantage de courir à domicile, on attendait un Stéphane Valenti. À tout seigneur, à tout champion de France en titre de la discipline en catégorie Master, tout honneur. Et, après avoir échoué dans sa volonté d’aller titiller le record de France (master) du 5 km sur route la semaine passée à Cannes, le restaurateur fréjusien a “mangé“ tout cru tous ses adversaires, laissant son suivant immédiat à plus de 3’30 !

« Je voulais courir à fond en 30’, voir ce que je valais », expliquait après coup celui qui remettra son titre en jeu dans deux semaines dans le chef-lieu du Tarn-et-Garonne, « même si je suis sans doute en-deça de mon niveau d’il y a deux ans, a fortiori après mon accident au cerveau il y a un an ». Yves Brénier, son entraîneur, sait que son poulain partira un peu dans l’inconnu à Montauban, « d’autant qu’il devra faire face à la concurrence de “jeunes“ vétérans qui viennent tout juste d’intégrer cette catégorie. On verra… »

Zilali : une pointe à cause des pointes

Autre habitué de cette couronne interrégionale, le – “très en forme“ également – Akim Zilali a semblé menée la course à sa guise jusqu’ à presque la mi-course. Mais, « très rapidement, une douleur récurrente au mollet droit s’est réveillée. J’ai longtemps hésité à prendre les pointes pour cette course. J’ai failli opter pour les baskets mais, en voyant tout le monde partir en pointes, j’ai décidé de faire de même. Mal m’en a pris ».
Se refusant à abandonner, Akim Zilali a même tenté de jeter ses chaussures et courir… en chaussettes. Mais « c’était encore pire, alors rien ne servait d’aggraver la blessure, cela ne valait pas le coup ».

Sans pour autant se chercher d’excuse, Akim Zilali a également soulevé la difficile semaine de préparation de cette course sur les terres fréjusiennes. Une organisation par ailleurs excellente et saluée par tout le monde, alors que les conditions climatiques, annoncées dantesques et cauchemardesques, bien dans la lignée d’une journée d’Halloween, n’ont au final pas fait très peur.

6, 7, 9, 10 :
les filles la jouent groupées

Pas à de nombreux athlètes fréjusiens en tout cas, telle la jeune minime Émilie Romanet (3^e), la cadette Maëlys Julien (7^e), le cadet qui nous vient du triathlon Pablo Isotton (3^e) ou encore le Master Frédéric Dadou (24^e), tous qualifiés en individuel pour l’étape nationale.
Les seniors, tant féminines – championnes interrégionales à la faveur d’un magnifique tir groupé (Melissa Madoun 6^e, Magali Penalver 7^e, Manuella Valenti 9^e et Sylvia Oudin 10^e) – que masculins – emmenés par Geoffrey Borel (3^e) et le trailer Matthieu Sibillat (7^e) – ont encore fait briller les couleurs de l’ASMLF.

Fiorucci maître tacticien

Mais que dire des juniors garçons – des catégories d’âge (cadets, juniors) où les Fréjusiens ont toujours joué le haut de tableau – vainqueurs en individuel avec un Damien Fiorucci auteur d’une magnifique course tactique et eux aussi médaillés d’or avec trois autres coéquipiers dans le Top Ten : Jules Rethoret (4^e), Fabian Samson et Lucas Pradelles, 7^e et 8^e.

Bref, une très belle fête du cross – même hors saison – et des Fréjusiens qui prouvent qu’ils aiment toujours autant ce genre de compétitions ! À prouver une fois encore aux “France“ dans quinze jours.

 

Les championnats en images…

 

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