La nouvelle structure d’entraînement du tennis de table fréjusien, à Sainte-Croix, voire certains matches disputés dans la grande salle de cette même halle Sainte-Croix, contribue bien évidemment à faire rayonner la discipline à l’échelon local mais pas seulement…

Avant de gagner Porto, jeudi dernier, en compagnie de jeunes du Pôle espoirs du Creps de Boulouris – dont les Amsélistes Antoine Razafinarivo et Diwan Leterme – pour un stage international avec la sélection jeunes du pays hôte (jusqu’au 23 décembre), le président Éric Angles s’est arrêté sur la belle première partie de saison des ^pongistes de l’AMLSF dans le cadre des championnats par équipes (*).

Rappelons l’accession de l’équipe (1), victorieuse dans sa composition (Quentin Scaglia, Antoine Razafinarivo, Matteo Martin et Theo Fenocchio) la plus traditionnelle de la saison, de la réserve de l’ASPC Nîmes, huit victoires à deux, le double s’avérant décisif entre deux formations qui se jouaient l’accession après avoir converti leurs six premiers RV de l’année en autant de succès… jusqu’à cette “finale“ de poule.

Retrouver la N1 le plus vite possible

Et une montée pouvant en cacher une autre, il convient de ne pas omettre celle de l’équipe (5), qui rejoint la (4) en Régionale 2 pour la deuxième partie de championnat.

Avec les maintiens assurés des autres formations engagées dans cette formule par équipes – la (2) en N3, la (3) en Prénationale, la (4) en R2, la (6) en Départementale 2 et une équipe (7) que l’AMSLF engage en Départementale 3 –, le bilan est « largement positif par rapport au projet du club, dont l’objectif majeur est de raccrocher la N1 le plus vite possible et d’y jouer les premiers rôles à terme ». Soit retrouver un niveau tout juste inférieur au monde professionnel, que l’AMSLF a fréquenté il n’y a pas si longtemps, en un temps où la section fréjusienne pouvait entre autres compter sur deux espoirs du “ping“ tricolore, les Enzo Angles et autre Tristan Flore.

Yanaël Cartau et Andréa de Rivoyre, les “anciens“ font partager leur expérience pour conseiller les jeunes, de Doryan Gomes (à gauche) à Antoine Razafinarivo

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Depuis qu’il a intégré sa propre salle – plus exactement sa nouvelle salle puisque le nid de poules au-dessus de la salle de muscu-fitness était déjà entièrement dédiée au tennis de table mais ne permettait que six tables en même temps et dans des conditions loin du confort optimal –, le ping fréjusien a sans aucun doute pris un nouveau départ. À tout le moins note-t-on un vrai regain de dynamisme, encore renforcé par l’absorption du club voisin de Puget, quand bien même ce dernier concernait essentiellement des loisirs. « Il est clair que la nouvelle salle a créé une nouvelle dynamique, qui nous offre notamment la possibilité d’intégrer plus de jeunes en perfectionnement, y compris des jeunes du Pôle espoirs du Creps de Boulouris qui viennent s’entraîner (et se licencier) avec nous. »
Avec son autre casquette – la principale, celle de responsable de ce Pôle espoirs – Éric Angles est en effet idéalement placé pour observer les futurs potentiels.

Pôle espoirs vs ASMLF : liaisons non dangereuses

On prend pour exemple, après la “diaspora“ réunionnaise illustrée par Antoine Razafinarivo et Diwan Leterme entre autres, les deux jeunes Canadiens, Matteo Martin et Félix Martin – aucun lien de parenté entre les deux – venus poursuivre un cursus au Creps et renforcer les rangs fréjusiens. « Il était initialement convenu que les deux fassent le premier trimestre avec nous. Finalement, si Félix est pour l’heure reparti dans son club au Canada, il n’en a pas moins fait part de son satisfecit par rapport à cette expérience, et nous le reverrons prochainement puisque nous allons collaborer pour l’aider à passer son diplôme d’entraîneur. Quant à Matteo, il enchaîne au final jusqu’à la fin de la saison avec nous. »

Un état de fait qui, ajouté aux arrivées de l’intersaison, a permis aux Fréjusiens de constituer un groupe relativement homogène à même de jouer dans l’une ou l’autre des deux équipes qui étaient engagées en N3. Ainsi Mathieu Carpena et plus encore Andréa de Rivoyre ont-ils eux aussi évolué avec la (1) en cette première partie de championnat – et doivent à ce titre eux aussi être associés à l’accession en N2 de cette formation – alors que la (2) a pareillement longtemps constitué une chance de montée, avant que des problèmes d’effectif et quelques absences ne la contraigne à revoir ses ambitions à la baisse.

Des Canadiens, des Réunionnais, ou encore un Giacomo Felici, jeune pongiste transalpin, l’AMSLF s’internationalise… Et si c’était là le signe d’une formation à la fréjusienne ?

Des petites perles à faire grandir encore

Mais, avec Mathieu Carpena, Théophile Acloque, Axel Aldeguer, Andréa de Rivoyre, Diwan Leterme voire le jeune Italien Giacomo Felici, sans oublier un Yanaël Cartau enfin débarrassé de ses soucis physiques et largement capable de venir s’insérer dans ce groupe, on constate que le staff fréjusien peut gérer les “brûlages“ – un joueur qui a pris part à deux matches au moins dans une division, ne peut “descendre“ et jouer dans une division inférieure – et jouer stratégie en fonction de l’évolution du championnat et des résultats.

« On peut faire tourner les joueurs en effet, et c’est une grande satisfaction et un bel avantage. Sur cette 2e partie de saison, on peut jouer quelque chose sur la N3. Pour l’équipe (3), la Prénationale est idéale. Monter une autre équipe en championnat de France ne revêt pas un grand intérêt, si ce n’est engendrer des frais supplémentaires en terme de déplacements. En revanche, il nous faut faire monter une R2 a minima, pour proposer un niveau à même d’essayer de nous projeter et sortir des jeunes. »  

À l’image des Doryan Gomes, Ewen Gannat-Perrot, Mathis Horst et plus encore des Loïs Cartau ou Tim Escudier, petites perles à polir encore…

À l’aune de la nouvelle année, et après une magnifique première partie de saison, Éric Angles n’hésite pas à afficher de grandes ambitions pour le tennis de table fréjusien et amséliste

 


 

Moins sur le devant de la scène, des garçons comme Axel Aldeguer n’en apportent pas moins une touche importante à l’édifice amséliste au sein des deux collectifs de Nationale 3

(*) On le répète souvent mais tout le monde n’est pas nécessairement au courant des petites affaires du tennis de table, et notamment de sa formule de championnats par équipes, de France (hors les ligues professionnelles, Pro A et Pro B) ou de plus bas niveau(x). Le championnat se déroule en deux phases. La 1ère (octobre -> décembre), propose des poules (4 en N1, 8 en N2, 16 en N3) de huit équipes, et donc sept journées. À l’issue de celles-ci est établi un classement est établi, déterminant, selon les divisions, une ou plusieurs accessions et une ou plusieurs relégations.
De nouvelles poules sont ainsi constituées, et le même principe de championnat reprend pour la 2nde phase (janvier -> mai), un nouveau classement, de nouvelles accessions et relégations. Dans l’absolu, une même équipe peut connaître une voire deux accessions par saison, a contrario une voire deux descentes, ou demeure tout simplement au même échelon sur toute la campagne et redémarrer la saison suivante à ce niveau.
Si les nouvelles poules ne sont pas encore constituées, l’on sait néanmoins que cette 2nde phase débutera le 22 janvier (J1), puis se poursuivra le 5 février (J2), les 5 (J3), 12 (J4) et 26 mars (J5), avant deux derniers tours les 9 avril (J6) et 7 mai (J7).
Les équipes (1), (2) et (3) de l’AMSLF ayant reçu à quatre reprises en phase 1, elles se déplaceront cette fois à quatre reprises en phase 2. Et débuteront probablement en ce sens leur campagne à l’extérieur, avant de retrouver la salle de tennis de table Sainte-Croix pour la J2 le samedi 5 février…