Les deux bonnes nouvelles de cette rentrée 2022 sont constituées par le retour de Jordan Grandisson et Yamine Boumaaza, remis de leurs blessures respectives

Le 2e ex aequo qui s’en va défier le 1er dans son antre : le championnat de Prénationale de basket-ball, région PACA, poule B, reprend avec un choc pour les Fréjusiens. Ces derniers, dorénavant drivés par Franck Bis, ont ainsi rendez-vous dans l’ouest-Var, dans la difficile salle Hortense-Poli de La Londe, chez l’incontesté leader, l’ESCA Londaise.
Pour resituer quelque peu les éléments, rappelons que les deux premiers de chacune des trois poules de PNM PACA – et les deux meilleurs troisièmes, « un cas de figure par trop aléatoire », écarte d’emblée le coach fréjusien – se qualifient pour la phase de playoffs qui déterminera des potentielles accessions en Nationale 3 pour 2022-2023.
En l’état actuel des choses, l’ESCA Londaise apparaît comme l’un des deux bénéficiaires de ces billets pour les playoffs avec, dans ses rétroviseurs, une lutte qui semble se dessiner entre deux équipes pour une place : le BC La Garde et l’AMSL Fréjus Var Basket.
Avantage est pour l’heure donné aux Gardois suite à leur succès (92-74) au match aller face aux partenaires de Jordan Grandisson, un débours de 18 points qui sera difficile à combler (RB le 29 janvier aux Chênes), et pourtant, le point average particulier pourrait s’avérer décisif.

Prendre les matches les uns après les autres

Mais ne nous projetons pas si loin, et « prenons match par match, ainsi que le réclame Franc Bis. Il est certain que nous ne partirons pas favoris à La Londe. Maintenant, nous sommes des compétiteurs, moi le premier, et nous allons nous déplacer pour jouer et gagner et non en victimes expiatoires. S’il y a moyen, on ne se fera pas prier… »

Toujours motivé “l’ex-ancien nouveau coach“ du Fréjus Var Basket, passé et repassé par le banc fréjusien, mais également parti voir ailleurs à certaines périodes – « et cela fait toujours du bien de voir comment ça se passe ailleurs », appuie le Nordiste d’origine – revenu aux affaires sur une sollicitation du président Gérard Froussart début décembre, après que ce dernier ait demandé à Célian Cauvin de « cesser l’accompagnement de notre équipe première », dixit le communiqué officiel publié sur le site du club à l’époque.

Séduit par le projet d’un club plus structuré qu’il ne l’était lorsqu’il l’avait quitté voici deux saisons, Franck Bis a replongé dans le grand bain du basket fréjusien. Normal pour celui qui, dans le civil, dirige les deux piscines de la commune

« Ce projet-là, dans un club mieux structuré, m’a séduit »

« Il y a eu une période où j’étais fatigué, où je ne voulais plus, où j’avais besoin de faire un break avec le basket », reconnaît Franck Bis, parti à l’aube de la “saison du Covid“. Repassé quelques fois par la salle pour (re)voir des matches, il s’est montré enthousiaste face au projet présenté, « d’autant que le club s’est encore structuré par rapport à mon dernier passage ».

Rien n’est acquis, tout peut arriver…

Et même s’il sait que la mission assignée, au regard des ambitieux objectifs des dirigeants du basket fréjusien – « retrouver la Nationale 3, dès cette saison si possible » – ne représente pas une sinécure, Franck Bis, avec sans doute une plus grande sagesse qui le caractérise à ce jour, veut prendre les étapes les unes après les autres. « Match par match, step by step. La saison, et à plus forte raison, la montée, ne se joueront pas samedi à La Londe. Il restera beaucoup de matches à suivre (toute la phase retour pour être clair, Ndlr), et beaucoup de choses peuvent arriver. »
Comme des périodes de méforme, des blessés, des absences (a fortiori du fait de la situation sanitaire actuelle), des “accidents de parcours“, des défaites qui peuvent survenir là où on ne les attend pas…

Anis Ghars dans la tenaille sanaryenne, à l’image d’un championnat de Prénationale particulièrement âpre et disputé

Fréjus pas plus dominateur que ça

« Si tu regardes bien, enchaîne celui qui a mené le basket fréjusien à ses sommets (un titre de champion de France de N4 suivi d’une “presqu’accession“ en N2…) avec les Morabito, Macé et consorts, l’équipe n’a pas nécessairement une grande marge par rapport aux adversaires juste derrière : la victoire étriquée devant Sanary (dernier match aux Célian Cauvin aux commandes au lendemain du match de Coupe contre le HTV), et plus encore, notre succès de deux petits points à Bandol (1er match “sous“ Franck Bis), à l’issue d’un match âpre, difficile, augurent bien d’une 2e partie de saison qui s’annonce incertaine. »

Complication rajoutée de par un calendrier alambiqué

D’autant que l’on ne comprend toujours pas les subtilités d’un calendrier complètement étriqué et incompréhensible (Fréjus va enchaîner l’UMBB le 15 janvier, Fos et La Garde aux Chênes avant trois matches à l’extérieur pour retrouver sa salle… le 2 avril. À l »opposé, les Gardéens jouent quatre fois d’affilée à l’extérieur pour débuter la phase retour, six fois sur huit loin de chez eux sur cette 2e partie de saison ?!) mais un élément qui, à coup sûr, rend encore plus délicate et illisible la mission.
Alors, comme le dit Franck Bis, « step by step » et commençons par le match à La Londe samedi (que manquera d’ailleurs Johan Macé, blessé aux ischio) et in verra ensuite…

Charles Bertrand et ses coéquipiers savent qu’ils sont attendus et que rien ne leur est acquis, les deux derniers succès étriqués (ici devant Sanary, puis celui glané à Bandol) sont là pour le leur rappeler au besoin