Dina Rahal et Lilian Schlienger espèrent bien aller bousculer quelque peu la hiérarchie, quand bien même ils découvrent cette saison le niveau juniors

On les avait laissés au retour de Rennes, tout auréolés de leurs formidables performances signées lors de ces championnats de France jeunes, ces quatre titres et cette médaille de bronze ramenés par le nageur de 14 ans, Lilian Schlienger (3 ors et du bronze), et Dina Rahal, sa cadette d’une année (un titre).
Depuis, ils ont pris une année de plus, grimpé d’un échelon dans les catégories d’âge pour devenir juniors 1ère année. Ils ont aussi et surtout travaillé, beaucoup pour passer ce cap, sous les ordres de leur mentor à l’AMSLF Natation, Jérémy Mortier.
Et c’est en qualité de novices chez les juniors, mais non sans ambition, qu’ils ont gagné ce lundi la Bourgogne et Chalon-sur-Saône, siège des championnats de France de la catégorie en bassin de 50 m, à compter de ce mardi et jusqu’à dimanche prochain.

Hélène Martinache, directrice technique de la section natation, présente les chances des deux pépites de la natation fréjusienne. « Tous les deux vont découvrir ce niveau de compétition, précise-t-elle. Ils vont évoluer avec des concurrents de un à trois ans leurs aînés. » Et l’on sait qu’à cet âge-là, une seule année de différence peut valoir beaucoup dans l’eau.

Dina Rahal devra éviter les vagues

Pour autant, l’entraîneure amséliste estime que si « Dina peut espérer une finale A, ce sera certainement sur le 50 m NL. C’est sur cette distance qu’elle a été titrée en décembre ». Petit souci, cette arrivée dans la “cour des grands“ – peut-on imager – l’amène face à une nouvelle concurrence et les temps d’engagement retenus de la jeune nageuse fréjusienne la placent encore à distance des meilleurs chronos de cette catégorie et la rejettent un peu loin dans les couloirs sur chacune des séries où elle est engagée.
Y compris sur le 50 nage libre, où Dina est inscrite en série 10 (13 au total), mais dans le couloir 8. Et ses séries du 50 dos (couloir 2), du 50 “pap“ et du 100 m dos (ligne d’eau 1 à chaque nage) ne sont guère plus confortables.

Mais l’on sait, tout peut arriver en matière sportive, où la hiérarchie demeure éminemment fragile. Et l’on sera un peu plus fixés dès ce mardi matin où Dina Rahal s’aligne sur le 100 nage libre (série 7, couloir 6).

Lilian Schlienger nous étonnera-t-il à nouveau ?

Hélène Martinache apparaît un peu plus confiante en les chances du leader de la natation fréjusienne, Lilian Schlienger. Sept nages pour le triple champion de France de Rennes, dans l’ordre chronologique 50 dos et 50 “pap“ (ce mardi), 200 m 4 nages (mercredi), 100 “pap“ jeudi, 200 m dos (samedi), 50 m brasse et 50 m crawl dimanche – ce ne sont là bien entendu que les séries. Mais Lilian devrait avoir d’autres occasions de se mettre à l’eau dans ce bassin chalonnais, tout simplement parce qu’il devrait y avoir « plusieurs finales pour lui c’est certain, il est en effet dans les dix meilleurs chronos nationaux sur chacune des distances et des nages sur lesquelles il s’engage ».

Maintenant, de la finale au(x) titre(s), il y a cette fois, une marge, et « Lilian devra à coup sûr s’employer pour combler » ce “gap“.
Qui sait pourtant avec lui qui avait particulièrement étonnée son monde en Bretagne juste avant Noël…

D’autant que dimanche 29 mai prochain, clôture de la compétition, sera également le jour de la Fête des Mères. Et, pour la petite histoire, Sylvie Daré, juge-arbitre officielle qui officiera lors de cette compétition bourguignonne, a pris place dans la voiture emmenant les deux nageurs et leur coach à Cjalon. Ah oui, Sylvie Daré est accessoirement… la maman de Lilian. Quel(s) plus beau(x) cadeau(x) qu’un (ou plusieurs) titre(s) Lilian pourrait-il envisager comme cadeau(x) ?…