Triathlon - Grand Prix D1 et “France“ de relais mixte : quand le haut niveau déboule à Fréjus

Certes, le collectif “France“ – les dix meilleurs triathlètes actuels dans l’hexagone, à égalité entre féminines et masculins – était de corvée en ce même week-end de l’autre côté du globe, à Yokohama, étape inaugurale des WCTS (Wolrd Championships Triathlon Series).

Pour autant, les deux Grand Prix D1 qui se sont succédés samedi après-midi ont permis d’observer d’excellents (tri)athlètes, et surtout de constater que ça va vite, très vite. Et le ressenti final est le même pour le championnat de France des clubs de relais mixte, programmé en clôture de ce magnifique week-end dimanche après-midi.

Grand Prix : de Fréjus à Saint-Jean-de-Monts

Pour les profanes – et nous sommes encore nombreux dans ce cas à Fréjus, même si nous nous sommes réveillés lundi matin un peu plus connaisseurs en la matière – le Grand Prix de triathlon Division 1 (féminine et masculine) rassemble les meilleurs clubs du pays, qui disputent sur cinq étapes (2022 -> Fréjus, Dunkerque, Metz, Quiberon et la grande finale à Saint-Jean-de-Monts), le championnat de France des clubs.
À raison de 18 clubs inscrits chez ces dames, un club supplémentaire pour les messieurs. Un championnat de France de D2 se déroule de la même manière et un de D3 (selon une formule différente, dans lequel est engagé le Saint-Raphaël Triathlon) complètent l’élite du triathlon hexagonal.

Le Fréjusien de l’AMSLF Triathlon, Léo Fernandez, s’envolera très prochainement pour la Pologne, retenu au sein du collectif tricolore amené à disputer le championnat d’Europe distance Super Sprint à la fin mai

Sur la D1, chaque club est autorisé à engager cinq licenciés par étape, le classement de chaque manche étant déterminé sur les trois premiers arrivés, et un général établi et actualisé au soir de chacune de ces manches qui permettra de désigner à l’issue des cinq étapes le club champion de France… mais également les clubs relégués dans la division inférieure.

La place de chaque athlète correspond au nombre de points engrangé par son équipe, et plus les trois premiers de chaque club sont haut dans le classement, moins ils marquent de points et mieux sont-ils alors classés.

Doublé pisciaçais sur les Grand Prix

Ainsi, chez les féminines, cette première étape #2022 a vu le succès du champion de France en titre, Poissy Triathlon, lauréat devant son grand rival messin. Sandra Dodet, victorieuse de ce “tri“ fréjusien, Kristelle Congi (6^e) et Ilona Hahdoum (7^e) octroient 14 points (1+6+7) aux Pisciaçaises, le Metz Triathlon venant échouer à un petit point (15 au total), fruit des 2^e (Jeanne Lehair), 5^e (Pauline Landron) et 8^e (Margot Garabedian) places de ses trois premières représentantes (voir classements ci-après).

Le barème de points est différent pour l’établissement du classement général, calqué sur le championnat du monde auto de F1 par exemple. À savoir, 22 points au vainqueur, 20 au 2^e, 18 au 3^e, 16 au 4^e, puis un décompte à l’unité pour les clubs classés de la 5^e à la 18^e place.

Sandra Dodet (Poissy) victorieuse du Grand Prix devant la Messine Jeanne Dehair (ci-dessus), la Suissesse Julie Derron des Vals Dauphiné Olympic (ci-dessous, à gauche) et la pensionnaire du Creps et sociétaire du TC Val de Gray, Mathilde Gautier

La formule est similaire pour le Grand Prix de D1 masculine – avec simplement une attribution de points quelque peu différente sur le général – et la manche fréjusienne a vu le même doublé dans le même ordre (Poissy, 15 pts, devant Metz, 27), les Vendéens des Sables accédant à la 3^e marche du podium. Le Francilien Jawad Abdelmoula s’impose sur ce GP, faisant la différence sur la course à pied où il parviendra à prendre 14 secondes sur son dauphin lorrain, Nathan Guerbeur (15’10 contre 15’14) pour, au cumulé des trois disciplines, avoir un petit matelas (53’46 contre 53’59) sur son adversaire. Un autre Pisciaçais (Tom Richard) devancera à nouveau un Messin (Noah Servais) pour les 3^e et 4^e places.

Revanche messine sur le “France“ de relais mixte

Mais le club lorrain a pris une vraie revanche en remportant le Championnat de France des clubs de relais mixte. Chaque équipe est composée de quatre relayeurs (deux femmes, deux hommes), chaque athlète effectuant son triathlon complet avant de passer la main à son coéquipier. À ce petit jeu, les Messins (1h12’44) ont pris le meilleur sur le relais d’Issy Triathlon (1h13’16) et celui de Poissy (1h13’26, cette lutte pour le podium s’avérant très disputée jusqu’au bout (10 petites secondes d’avance à 1h13’16 pour le club des Hauts-de-Seine devant son homologue yvelinois). Deux équipes juniors participaient également à cette épreuve, les Messins triomphant une nouvelle fois (11^es au scratch), devant les sardines de Marseille (14^es).

Enfin, l’on ne manquera pas de souligner la 21^e place finale du collectif amséliste emmené par Léo Fernandez, à quelques jours de gagner la Pologne pour disputer le championnat d’Europe Super Sprint (27-29 mai).

Une dernière galerie ICI, que l’on doit à nos deux photographes, Franck Cluzel et Julie Gros