Stéphane Valenti recevait a casa mardi soir pour l’AG de l’AMSLF athlétisme. Dans son restaurant “Casa Valentino“, à Lou Gabian, une première pour celui qui a pris la présidence de la section voici deux ans à peine. C’est en expliquant ce qui l’avait alors conduit à prendre cette décision que le prés’ commencera son propos.
« J’ai pris ma première licence à l’AMSLF athlétisme en 1995, mais je n’avais pas vocation à en prendre la présidence. Une discussion avec Akim et Yves (Zilali et Brénier, Ndlr) entre autres m’a motivé et m’a convaincu de ne pas laisser tomber mon club dans cette situation délicate en période de Covid. Ce soir (lire mardi 21), je viens donc de finir ma première saison complète, c’est ma première AG et, c’est formidable, on a repassé la barre des 500 licenciés. Mais, encore une fois, j’ai un métier, une famille et cette première saison complète m’a permis de voir qu’être président, c’était surtout beaucoup de travail. »
Une activité davantage éclectique
D’autant que l’activité Athlétisme ne regroupe plus uniquement seulement la piste, mais « nous sommes également présents maintenant sur la route, le trail, le sport santé. Et il faut être présent dans tous ces domaines ».
Du coup, la section fréjusienne, consciente de ses forces mais tout autant de ses faiblesses – Yves Brénier saura un peu plus tard appuyer là où ça fait mal, on le verra – renaît véritablement à l’ambition. « Avec cet objectif d’en faire un club compétitif dans toutes ses diversités évoquées précédemment. Y compris dans l’évènementiel » avec l’organisation de trails (le Fréjus Trail Urbain #1 a eu lieu en décembre, course solidaire avec le Téléthon) et des traditionnels 10 Km, courus cette année sous une nouvelle appellation, les 10 Km Estérel Côte d’Azur avec l’appui de la communauté d’agglomération.
Les conséquences funestes de la pandémie
Une tendance qui devrait d’ailleurs se généraliser à l’avenir, ainsi que le confirme Yves Brénier, « nous n’apporterons plus qu’un aspect logistique et technique, mais tout le côté organisationnel pur (partenariat, administratif, communication…) reviendra à l’agglo », qui devrait à ce titre ouvrir une structure propre à l’évènementiel sportif. C’est ainsi que les Trails d’Hermès, non organisés en 2020 et 2021 (pandémie) ni davantage en 2022 (manque de temps) devraient effectuer leur retour l’année prochaine, car ils sont « une épreuve à laquelle nous sommes attachés ».
Plus de 550 licenciés !
Côté chiffres, l’AMSLF Athlétisme a repassé la barre des 500 licenciés, pour s’arrêter à 554. Des adhésions qui, si l’on se plonge dans les statistiques, en relative parité (53 % de licenciés masculins), à 58 % des jeunes de -18 ans, et à 58 % encore sous forme de renouvellement et, par voie de conséquence, 42 % de créations. « Mais les deux années de pandémie nous ont été préjudiciables. Les compétitions n’avaient plus lieu, les contraintes étaient trop restrictives et nombre de parents ont hésité à reprendre une licence. La pandémie a accentué la disparition chez les 14-25 ans. »
Et le manager général de l’athlé’ fréusien d’offrir encore cette analyse : « les ados en particulier ont découvert qu’il y avait autre chose à côté de l’athlétisme, ils ont eu beaucoup de mal à retrouver le chemin du stade… »
Le stade, l’épine dans la chaussure
La section fréjusienne n’en détient pas moins quatre labels décernés par les instances fédérales, ayant même gagné un échelon « de certification à bronze » sur l’éveil et l’éducation athlétique, qui s’ajoute à l’or (argent en 2021) pour le running. Malheureusement, l’AMSLF a perdu un échelon sur la graduation le haut niveau et la compétition, repassant en certification (contre le bronze auparavant).
Eh oui, c’est justement là que le bât blesse, là que revient le sujet de la rénovation de la piste de Gallieni et des installations autour. « Le stade n’est uniquement homologué à ce jour que pour des animations kids, mais pas d’autre autre compétition », poursuit Yves Brénier, ce à quoi l’adjoint délégué aux sports, Patrick Perona, certifiera que « les travaux de la nouvelle piste auraient lieu l’été 202 ».
D’ici là, promesse a été faite que le local d’accueil serait aménagé, rénové, habillé et agrandi d’une terrasse et d’un coin club-house pour donner aux gens « la volonté de rester un peu après les entraînements ».
Renforcer l’encadrement par spécialités
La saison 2021-2022 aura également été l’occasion d’augmenter « la professionnalisation du staff » (salarisation au sein de l’AMSLF de Jean-Christophe Balme), mais « il nous faut continuer et nous renforcer avec des entraîneurs de spécialités pour proposer un encadrement plus pointu et, par là-même, de meilleure qualité ».
Yves Brénier lancera encore un appel – ou un coup de gueule, selon le caractère qu’on voudra lui associer – pour recruter des jurys, à même d’officier sur les compétitions. « Qui nous font tellement cruellement défaut aujourd’hui que, pour la première fois depuis que je suis à l’AMSLF (1977), nous avons été obligés de renoncer à des interclubs ! »
Ce que le président Sgarra traduira d’une autre façon mais qui voulait dire la même chose, « on ne peut pas dire qu’on ne peut plus accueillir de jeunes parce que l’on manque d’encadrants ».
Après la renaissance observée cette année, c’est donc une certaine révolution (stade, rénovations, nouveau matériel, staff renforcé…) qui s’annonce pour les saisons à venir à l’AMSLF Athlétisme. Qui s’en plaindra ?…