Côtoyer un nom illustre dans le milieu de la boxe et un combattant parmi les meilleurs de la planète, un rendez-vous que les Fréjusiens, boxeurs professionnels et amateurs, n’auraient manqué pour rien au monde (© Franck Cluzel)

Il n’y a pas de jour férié qui tienne dans le petit monde de la boxe. Ainsi ce jeudi de l’Ascension, à Villeneuve, salle Pierre-Argenti où passent à longueur de journée quantité de boxeurs, c’est un joli bébé qui était sur le ring ce jour-là.

Un certain FURY, patronyme bien connu dans le Noble Art, mais pas celui que vous croyez. Pas Tyson Luke Fury, le multi-champion du monde poids lourd dans les toutes les fédérations qui cohabitent, pas celui qui a arrêté sa carrière deux années durant avant de faire un retour fin 2018 contre son “best enemy“, l’Américain Deontey Wilder, avec un contrat signé pour trois combats (un nul en décembre 2018, puis deux victoires à suivre en février 2020 puis en octobre dernier). “The Gypsy King“ – son surnom en référence à ses origines gitanes – livrera son ultime combat fin avril de cette année, contre son compatriote Dillian Whyte, à Londres, dans son pays lui le natif de Manchester. Une dernière victoire et bye bye.

face au champion britannique, Mekki Sahli (casque or) a pu se confronter à un autre style de boxe, d’autant que le gabarit de Hughie Fury lui offre un avantage certain en terme d’allonge entre autres…

Non, pas Tyson… mais son cousin Hughie

Mais là, on parle de Hughie Lewis Fury, cousin de “l’autre“, qui a appelé à son chevet le Fréjusien Mekki Sahli pour lui servir de sparring-partner. Après Tony Yoka, le poids lourd drivé par Yannick Paget a donc toutes ces dernières souvent fait la route de Cannes pour rejoindre la “team Fury“, son coach de père, Peter, et ses autres sparring pour aller boxer dans une salle privée.

Et jeudi dernier, celui qui est classé 4e mondial WBA, a rendu la pareille en venant s’entraîner dans l’est-Var. Un évènement pour les boxeurs présents, Mekki Sahli, évidemment, Yannick Paget, mais encore les autres pros de l’AMSLF, Gus’ Tamba et Clément Lubrano, et quelques amateurs (dont Amine Ouartani) ou un “ancien de la maison“, Julien Chamayou.

 

 

Le géant de Manchester, qui culmine à 1,98 m – et à côté de qui notre Gus’ national passerait presque pour un gringalet (lol), et on ne vous parle pas de Yannick (double lol) – et qui fait trembler toutes les balances desquelles il s’approche (avec son quintal bien garni, entre 115 et 120 kg) vient d’annoncer qu’il serait sur le ring à Manchester, sa ville, le 2 juillet prochain pour y affronter Michael Hunter II.
Le boxeur US (“The Bounty“), résident de Las Vegas et né en Californie, se nourrit d’une carrière pro forte de 20 succès (14 KO), une seule défaite (contre un certain Oleksandr Usyk, Ukrainien actuellement présenté comme le meilleur poids lourd du monde) et deux revers.
Une carrière pro au cours de laquelle il a notamment dominé un certain Martin Bakole, le Congolais qui a renversé Yoka à Bercy il y a moins d’un mois, qui a fait suite à une carrière dans les rangs amateurs bien plus riche (64 combats, 52 victoires, 12 revers).

Hughie Fury était suivi à Fréjus par son entraîneur de père, Peter (à gauche), mais encore d’autres sparring et membres de la family

Demi-finale mondiale pour Fury contre Hunter

C’est un combat important que livrera début juillet Hughie Fury, dans son antre du nord de l’Angleterre, une véritable demi-finale mondiale. Celui qui en sortira vainqueur sera en effet désigné challenger officiel, appelé à affronter le lauréat du championnat du monde Trevor Bryan vs Daniel Dubois (programmé le 11 juin au Casino de Miami).

Mekki Sahli en route pour Manchester

S’il devait revenir s’entraîner à Fréjus d’ici à son combat, ce ne sera malheureusement pas le cas pour Hughie Fury. En proie à quelques « soucis de santé (infection suite à une opération dentaire), explique Yannick Paget, Fury a dû regagner son pays et sa ville pour y être soigné. Et Mekki (Sahli) le rejoindra pour reprendre son rôle de sparring aux alentours de la mi-juin et jusque début juillet ». Avant de regagner le sud de la France et préparer son propre combat au Gala du 13 juillet dans les Arènes (lire par ailleurs).

Mekki, mais également les autres boxeurs de la section amséliste, ont en tout cas pu observer un autre style de boxe d’autant plus qu’avec son gabarit, Fury possède une allonge qui lui permet de défendre différemment. Ainsi, là où un Mekki va davantage se courber et rentre la tête dans les épaules pour proposer sa garde, un Hughie Fury boxe davantage dans la verticalité, tenant son adversaire à distance avant de lui porter les coups.

En tout cas l’occasion pour le poids lourd fréjusien d’acquérir une autre expérience qui, à coup sûr, lui servira dans sa carrière.

On peut préparer une demi-finale mondiale (pour Fury), une défense de ceinture européenne (pour Tamba), on peut encore se permettre une petite viennoiserie. A fortiori quand elles proviennent de la boulangerie de Garry Gilio. Quant aux coaches, eux, il n’y a aucun souci, n’est-ce pas Yannick ?