L’été est tout juste là, les vacances n’ont, pour la plupart d’entre nous, pas encore débuté que déjà, l’on pense à la rentrée et même, un peu plus loin, l’on se projette vers le ROC D’AZUR. L’année 2022 consacrera la 38e édition de l’épreuve depuis sa naissance en 1984, et la 26e sise à Fréjus, où elle s’est installée en 1997.

Sans cesse se renouveler…

D’une année sur l’autre, d’une édition à l’autre, le “Roc“ représente toujours un « méga-challenge », insiste Fred Salomone, directeur sportif de la course, qui trace l’ensemble des parcours (courses et autres randonnées) proposés chaque année. Avec, en filigrane, cette volonté de proposer de nouvelles routes, de nouveaux obstacles, de nouvelles épreuves au moyen de supports différents… Bref, de proposer du neuf avec de l’ancien, de se renouveler tout en conservant les sites et lieux de passage emblématiques, d’être à l’écoute des concurrents et de leurs retours, mais aussi s’adapter aux nouvelles technologies, aux nouvelles machines, des domaines sans cesse en évolution…
Et c’est précisément ce qui fait le sel et le succès du Roc d’Azur car ce challenge, Fred Salomone s’y attelle et le remporte chaque année.

Après des soucis de météo en 2019, une annulation en 2020, 2021 aura marqué le retour de la grande course à Fréjus. Une sorte de renaissance, une nouvelle prise de contact, des repères à retrouver pour toutes les parties, organisations, animations, Salon, spectateurs et bien sûr, concurrents.

Pour la première fois, les femmes ont eu le bonheur de courir le ROC Élite qui leur est réservé le dimanche, soir le même jour que leurs homologues masculins. Une injustice bel et bien (et très justement) réparée…

Jour J-100… enfin presque

À quelque 100 jours du départ – OK, J-100, c’était le 28 juin… si l’on se fixe le 5 octobre et le début de la grande de la manifestation comme ligne d’horizon, mais l’on pourrait tout autant parler du 2 juillet, à 100 jours… du Roc Élite du 9 octobre –, Vivien Hocquet, à peine sorti de deux autres épreuves grand public sous l’égide d’ASO (Amaury Sport organisation), les 10 Km de Paris le 5 juin dernier et le Garmin Triathlon de Paris ce dimanche 26, annonce avoir « dépassé la barre des 10.000 inscriptions ». Ce qui laisse augurer d’une belle participation au final, beaucoup de passionnés prenant leur dossard à la rentrée. Un constat accentué par l’ombre planante du Covid et de ses variants.

Mais le Roc 2022 aura bien lieu, on peut d’ores et déjà l’affirmer. Et pour ceux qui hésiteraient encore, Fred Salomone – qui, de son côté, prépare “l’Étape du Tour“, cette grande cyclosportive programmée le 10 juillet entre Briançon et L’Alpe-d’Huez, soit quatre jours avant la “vraie“ étape – propose un peu de teasing. Pour évoquer, une fois n’est pas coutume non les nouveautés, mais mettre en exergue les deux principaux temps forts de cette 38e version du Roc d’Azur.

Il en est ainsi du ROC MARATHON, inscrit au programme du vendredi 7 octobre, support du ROC TROPHY #3, mais surtout 8e manche et finale de l’UCI MTB Marathon Series (*), la Coupe du monde de la spécialité. Et le plateau s’annonce d’autant plus grandiose que la formule a été quelque peu revisitée cette saison. « Une trentaine d’épreuves étaient jusqu’alors de cette Coupe du monde. Seulement huit sont en revanche inscrites au calendrier officiel cette saison », ce qui permet de proposer « une “vraie“ Coupe du monde, de conserver (on l’espère) le suspense pour les titres mondiaux XCM », au final de valoriser cet effort spécifique qu’est le marathon. « On voit parfois des coureurs s’engager sur cette course mais abandonner au bout de 40, 50 kilomètres. Mais il ne faut pas négliger cette épreuve, l’une des plus difficiles en cross-country. »

Roc Marathon : un plateau… mondial

Et, si cela ne suffit pas, le directeur du Roc a décidé de « rallonger quelque peu le kilométrage pour le porter aux alentours de 91 km. Afin de coller aux longues distances qui font le marathon notamment. De toute façon, c’était une volonté de ma part, que nous fassions partie ou non du calendrier de la Coupe du monde ». Des noms mythiques – le Fournel, la Flûte, le Sommet Cabret, le sommet de la course (à près de 400 m) au col de Valdingarde, le Car Brûlé avant de redescendre et attaquer le Bougnon… –, des « secteurs connus des habitués, mais aussi quelques passages où l’on a remodelé 2-3 petites choses », précise encore Fred.

Plus dur sera le Roc !

L’autre grand monument est le ROC d’AZUR, épreuve Élite, la course phare, celle du dimanche qui clôt la semaine, celle que tout le monde attend, celle où l’on dépasse l’entendement, rien qu’en termes de participants et de vagues au départ…

Fidèle à sa philosophie, Fred Salomone alterne entre « parcours roulant une édition, plus technique la suivante ». Place aux techniciens cette année sur « un tracé rallongé – 54,5 km car il y a toujours des évolutions entre les premiers repérages et le premier tracé en novembre, décembre puis la version plus définitive, que l’on vient d’entériner – et plus technique. Plus exactement, il y a beaucoup de zones où l’on devra faire appel à sa technique, notamment une montée assez difficile, et c’est le cumul de ces difficultés qui accentuera la technicité globale du Roc 2022 ».
Si bien qu’au final, « on devrait casser un peu la moyenne ». Mais plus que cela encore, parce que, même taillée dans le roc, l’épreuve fréjusienne se révèle toujours différente d’une édition à l’autre !

 


 

(*) L’UCI MTB Marathon Series a débuté par trois courses à étapes (a minima sur quatre jours, l’une des étapes au moins devant dépasser les 60 km). L’Andalousie et la Bike Race by Garmin ont ouvert le bal en février, avant de rallier l’Afrique du Sud en mars pour l’Absa Cape Epic et enfin la Croatie avec la 4 Islands Stage Race qui, comme son nom l’indique, se déroule sur quatre jours et quatre îles différentes.

La compétition s’est poursuivie le mois dernier en Pologne (Bike Marathon Jelenia Gora) et fait escale en ce premier week-end de juillet en Turquie pour la XCM SR Sakarya. La station helvétique de Verbier-Grimentz accueillera en août le Grand Raid BCVS. Les étapes #7 et #8, elles, seront françaises, la première tout début octobre (1et 2) à Ornans dans le Doubs (avec L’Extrême-sur-Loue – XCM SR), avant de filer plein sud vers le Var et le Roc Marathon cinq jours plus tard seulement. L’épreuve fréjusienne désignera donc les successeurs de l’Allemand Andreas Seewald (sacré en 2021, en tête de l’actuelle compétition et qui remettra par ailleurs en jeu son titre conquis l’an passé sur ce Roc Marathon) et de l’Autrichienne Mona Minnerwallner, passée avec bonheur sur le XCO cette saison, alors que c’est une bosnienne, en l’occurrence Leila Tanovic qui pointe pour l’heure en tête du provisoire 2022.

Andreas Seewald, champion du monde 2021, vainqueur du Roc Marathon l’année passée, sera sûrement inscrit sur la finale de l’UCI MTB Marathon World Series le vendredi 7 octobre prochain