L’AMSLF Tennis de table, version 2022-2023, équipes (1) et (2)

Les pongistes fréjusiens ont ouvert le week-end dernier leur championnat de France (Nationale 2) par équipes par un large succès (8-0 face à Combs-Sénart dans la poule 7) et un revers (3-8 devant le favori montpelliérain, poule 2).
Mais, avant d’entrer dans le vif du sujet, il n’est sans doute pas inutile de rappeler ce qui s’est passé la saison dernière. Promue de N3 en N2 à l’issue de la phase inaugurale à la mi-saison (*), l’équipe (1) a été rejointe en fin de championnat par sa “réserve“, à son tour sortie en tête de sa poule de N3 au terme de la seconde phase.

Le coup de bluff…

Bon, on l’avoue, on a un peu biaisé la présentation de cette saison (lire notre article ICI), pour préserver le petit coup stratégique que souhaitait jouer le staff amséliste sur cette journée d’ouverture.
Éric Angles, président de la section fréjusienne, avançait-il ainsi, « en fait, on pense que la “réserve“ du Montpellier TT, amenée à affronter notre équipe (2) dans la poule 2, va venir avec un gros effectif. Et l’on pense toujours qu’ils s’attendent à affronter nos joueurs les mieux classés. Mais nous allons au contraire les aligner dans l’équipe (1), qui évolue pour sa part dans la poule 7, parce que Combs-Sénart apparaît moins dangereux sur le papier ».
Alors, c’est sûr, ce n’était là qu’un one-shot, entendez une astuce d’un jour, puisque ce coup, qui méritait d’être tenté, ne valait bien évidemment que pour la seule journée d’ouverture. « En présentant deux équipes au même niveau de championnat, qui plus est jouant toutes deux simultanément à domicile, on pouvait tenter la chose. »

Nicolas Daniel Galvano (en haut) et Tiago Santos Li (ci-dessus): deux des nouveaux visages du “ping“ fréjusien, engagés avec l’équipe (1) sur cette phase inaugurale, arrivés dans le Var par le réseau d’Enzo Angles

Échange Leterme vs Felici

Ainsi, l’équipe (1) était-elle amenée à voir jouer ensemble deux mutés – l’Argentin Nicolas Galvano (n°172 au ranking national) et l’espoir portugais Tiago Santos Li (assimilé n°400 français) – et les “anciens“ Antoine Razafinarivo (n°398) et Giacomo Felici (n°1049). Même principe pour la (2), avec les “nouveaux“ Maxime Antoine-Mouchard (ex-Cournon, n°373) et Clément Blanc (ex-Antibes, n°606), encadrés par deux visages bien connus, Théophile Acloque (n°712) et Diwan Leterme (n°827).

Mais à vouloir jouer aux plus roublards, les Fréjusiens ont failli se prendre eux-mêmes les pieds dans le tapis, manquant d’enfreindre le règlement. « Qui implique qu’une même équipe ne peut aligner que deux joueurs engagés sur plusieurs championnats. Avec Galvano (qui joue également en Espagne et au Portugal en plus de la France), Santos Li (France et Portugal) et Felici (qui défend également les couleurs – en double – d’un club en championnat italien, en dehors de Fréjus), nous avions trois joueurs dans ce cas, soit un de trop. Heureusement, nous nous en sommes aperçus en remplissant la feuille de match. » Sans quoi, c’était match perdu (0-8) et aucun point marqué, une bien mauvaise façon de commencer cette campagne 2022-2023.
La méprise réparée – Leterme rejoignant la (1) et Felici la (2) –, les Seine-et-Marnais n’ont pu résister à leurs hôtes, empochant seulement cinq manches (sur 29) à l’occasion des huit simples. De son côté, en dépit d’une belle résistance (2-6 après les simples, 3-7 après les doubles), la “réserve“ fréjusienne s’est inclinée face à son homologue montpelliéraine sur un dernier simple logiquement remporté par le chef de file héraultais, Denis Dorcescu (n°188) face à Clément Blanc (n°606).

Enzo Angles veille à l’intégration des p’tits nouveaux

Au sortir de cette journée inaugurale en tout cas, pus question de bluffer, les choses sont claires. L’ambition du club fréjusien étant de retrouver la Nationale 1 au plus vite, si possible dès décembre, celle-ci passera immanquablement par l’équipe (1). « Cette première journée était importante, notamment de par l’intégration des nouveaux joueurs étrangers, explique encore Éric Angles. Histoire d’enclencher une bonne dynamique. »
Un credo repris par son fils, Enzo, 39e joueur français, qui a rejoint cette année le club breton de Thorigné-Fouillard, promu au sein de l’élite, « Nicolas et Tiago sont arrivés à Fréjus par mon intermédiaire, précise l’ancien champion de France de double (2020, avec Quentin Robinot, Ndlr). Comme j’étais dans le Var ce week-end, je suis venu donner un coup de main à leur intégration et au coaching sur ce premier match. »

Maxime Antoine-Mouchard (en haut) a quitté l’Auvergne et Cournon, tandis que Clément Blanc a souhaité se rapprocher de sa résidence et son travail à Draguignan (il évoluait auparavant au sein du club antibois), et tous deux sont venus renforcer l’équipe (2) de l’AMSLF Tennis de table

Scaglia et Fenocchio : nouveaux rôles

Car cette place de coach reviendra en premier chef à Quentin Scaglia sur cette saison. L’ancien leader fréjusien avoue de lui-même « ne plus ressentir cette envie de jouer, cette motivation pour “me battre“. En revanche, ce rôle de coach me va à merveille ». Et de sourire, « je reste un “joker de luxe“ au besoin ».

Au terme d’une intersaison où le “ping“ fréjusien a un peu fait sa révolution par la force des choses et la conjoncture des évènements – l’entraîneur Andréa de Rivoyre a donné la préférence à un nouveau projet professionnel, tout en venant lui aussi « donner un coup de main s’il le faut », il est remplacé par Théo Fenocchio qui « prépare un BE et entend se consacrer à plein temps à la formation des jeunes, d’où son retrait de l’équipe (1) » –, les données sont donc posées pour aller au bout des ambitions fréjusiennes cette année. « Une montée en N1, le meilleur classement possible pour la (2) et l’envie de faire progresser et évoluer la (3) en Prénationale avec les jeunes Dorian Gomes et Esteban Lavanant autour de joueurs plus anciens et expérimentés. »

En visite à Morières samedi, la “Prénat“ s’est inclinée 6-8. Et quand bien même trois montées en N3 sont annoncées, « du fait du repêchage de Nice en Pro B et du jeu de chaises musicales induit », la (3) voudra avant tout aller chercher un maintien serein.

Et maintenant, place au jeu !

 


 

(*) Le championnat de France de tennis de table – hors les divisions professionnelles (Pro A -> se joue en une phase régulière qualifiant les quatre meilleurs pour les play-off ; Pro B -> deux phases avant, là encore, des play-off) – se dispute en deux phases, à partir de la Nationale 1 puis en-dessous, comme suit.
Pour la Nationale 2, qui nous intéresse plus particulièrement, la phase initiale propose huit poules, chacune composée de huit équipes. Sept journées sont programmées (octobre à décembre), chacune ayant affronté à une reprise les sept autres de la poule. Un premier classement est établi à l’issue de ces sept journées initiales, le leader accédant à la N1, les 2e, 3e, 4e, 5e, 6e étant maintenus en N2, les 7e et 8e relégués en N3. Le même règlement est adopté pour la 2nde phase (janvier à mars-avril) avec un système identique d’accession, maintien et relégation. Dans l’absolu, une même équipe peut connaître deux montées dans une même saison sportive, même schéma pour les relégations, les maintiens ou un “mix“.
Chaque équipe comprend quatre joueurs, une rencontre se gagnant en huit matches gagnés. D’abord huit matches de simple puis, si le score n’est pas acquis, deux matches de doubles suivis de nouveau(x) simple(s), jusqu’à ce qu’un des deux protagonistes remporte ses huit matches.

Des “anciens“, Antoine Razafinarivo est le joueur classé le plus haut au ranking national, il figure au 398e rang en ce début de saison