Élise Marc a remporté l’étape turque d’Alanya le week-end dernier, de bonne augure avant les Mondiaux à Abu Dhabi dans un mois (© FFTri)

Élise Marc le déclarait cet été – il a deux mois tout juste – au sortir d’une saison pleine et chargée consacrée au paracyclisme, où elle aura pris part à « toutes les étapes de la Coupe du monde, et aux championnats d’Europe », campagne conclue par une participation aux championnats du monde de la discipline (course en ligne et contre-la-montre) au Québec, « je me laisse quelques jours de repos et je vais reprendre “l’entraînement triathlon“ pour préparer une riche fin de saison ».

Avec plusieurs dates importantes sur l’agenda d’ici le championnat du monde, une nouvelle fois disputé à Abu Dhabi le 24 novembre, à savoir les championnats de France de paratriathlon à Saint-Jean-de-Monts, un “tri“ à domicile (Saint-Raphaël) et cette étape intermédiaire (de Coupe du monde) d’Alanya en Turquie.
En Vendée pour sa course de rentrée sur le paratriathlon à la mi-septembre, Élise Marc retrouvait d’emblée ses… marques pour remporter ce titre national, se réjouissant de sa performance « malgré le peu d’entraînement spécifique à ce jour ». Puis ce sera une course pour le fun sur le Triathlon de Saint-Raphaël, qui lui servit aussi de préparation pour le Mondial, à l’instar de cette étape du World Triathlon Para Cup (WTPC) sur la Riviera turque, la cité balnéaire méditerranéenne accueillant en parallèle une manche de l’Europa Triathlon Cup pour les athlètes valides.

Des Français en verve en Turquie, Élise Marc en fait partie !

La paratriathlète, qui défend les couleurs du Vals Dauphiné Olympic, club isérois situé à La Tour-du-Pin, et court en catégorie PTS3 (*), a montré en tout cas qu’elle était sur la bonne voie en remportant ce “tri“ d’Alanya, disputé sur 750 m de natation, 20 km de vélo et 5 derniers km en course à pied sur un circuit, autant typique (car traversant le centre-ville historique et le grand bazar d’Alanya) que technique et même assez exigeant.
Alors que la sélection définitive (12 athlètes, y compris quatre guides) pour ce championnat du monde aboudabien a été arrêtée et dévoilée fin août, la French Team en lice à Alanya, avec 10 des 12 sélectionnés pour Abu Dhabi, a ramené pas moins de 11 médailles. Parmi celles-ci, cinq sont en or pour ces cinq victoires à mettre à l’actif d’Ahmed Andaloussi (PTWC), de Jules Ribstein (PTS2), du médaillé d’or olympique (2020) Alexis Hanquinquant (PTS4), de Thibaut Rigaudeau et son guide Cyril Viennot en PTVI et, enfin, seule féminine, notre Amséliste Élise Marc (PTS3).

Déjà double championne du monde (2017 aux Pays-Bas, 2019 en Suisse ci-dessus), la native d’Échirolles avait abandonné sa couronne à l’Espagnole Andrea Miguelez Ranz l’année dernière, déjà à Abu Dhabi (ci-dessous), l’épreuve n’ayant pas été disputée en 2020

Stage à Majorque fin octobre, début novembre

De quoi réjouir le responsable de l’équipe de France paralympique, Nicolas Becker, « nous avons pu constater que nos Français étaient en forme, avec des victoires certes attendues mais qu’il n’en convenait pas moins de concrétiser sur le terrain ». Et, pour Élise Marc – qui soufflera 35 bougies dans une semaine tout juste : Happy Birthday par avance Élise !) –, de quoi repartir à l’entraînement avec une énorme envie et une grande motivation pour aller chercher le même métal à Abu Dhabi dans un mois !

Sachant que le groupe des sélectionnés partira en stage à Majorque à la fin du mois, avant de gagner les UAE une semaine avant la compétition, histoire de s’acclimater aux fortes chaleurs attendues et se donner toutes les chances de briller à nouveau sur cet ultime rendez-vous de la saison !


 

(*) Catégories paratriathlon.

La classification paralympique distingue trois grandes catégories de handicap en paratriathlon, desquelles émergent ensuite neuf sous-catégories.
• Paratriathlon WheelChair – PTWC 1 et 2 : athlètes souffrant d’un handicap des membres inférieurs qui nécessite l’usage d’un vélo (couché) à mains pour la partie cycliste (autrement dénommé handbike) et d’un fauteuil roulant d’athlétisme.
• Paratriathlon Standing – PTS2 à PTS5 : handicap de membre supérieur et/ou de membre inférieur, n’engendrant pas néanmoins l’usage d’un vélo à mains ou d’un fauteuil d’athlétisme. Dans ces catégories, les concurrents peuvent en revanche utiliser des prothèses de membres inférieurs pour les deux derniers volets du triptyque, le vélo et la course.
Élise Marc concourt en catégorie PST3, soit un handicap significatif (-> PTS2 = handicap sévère, PTS4 = handicap modéré, PTS5 = handicap léger).
• Paratriathlon Visual Impairment – PTVI 1 à 3 : paratriathlètes présentant un handicap visuel.

 

© Christophe Gourdy – FFTri