Une petite structure certes, mais qui n’a rien à enlever aux plus grandes, drivée par Sébastien, et dans laquelle Johan sait pouvoir progresser et s’épanouir pleinement !

Il n’avait plus repris le guidon de sa Yamaha R6 GYTR depuis Le Castellet en septembre dernier, à l’occasion de la dernière manche du championnat de France SBK. Dont il avait remporté les deux courses et coiffé son adversaire pour le titre Challenger réservé aux moins de 21 ans, rookies (comme lui) ou pas (comme Matthieu Gregorio).
Il n’avait même plus roulé depuis le premier week-end d’octobre et cette invitation à prendre les commandes de la Yamaha YZF R6 du team VTF Racing sur l’ultime manche européenne du World SBK cette fois. Pour une 17e place finale, « un résultat finalement plus que satisfaisant pour une première, au guidon d’une machine plus lourde, plus puissante que je découvrais, tout autant qu’un circuit qui s’avère très compliqué, une sorte de Grand Huit hyper technique, avec beaucoup de virages en aveugle ».

Remise en selle sur le circuit valencian

Aussi, la joie n’est pas feinte dans la bouche et les paroles de Johan Gimbert quand il dit se réjouir de « piloter à nouveau sur un circuit », celui de Valence en l’occurrence. Johan et la famille ont en effet empilé valises, « nouvelle combi’ » et autres effets personnels dans le camping-car, la moto suivant, pour parcourir le jour de Noël le petit millier de kilomètres qui sépare Fréjus de la province valenciane et passer les derniers jours de l’année à préparer… la nouvelle !

Qu’on se le dise, aujourd’hui, et à l’heure où la moto française cherche une relève aux Quartararo et Zarco – notez ceux-ci sont encore loin d’être à la retraite –, un Johan Gimbert, qui deviendra tout juste majeur en ce mois de janvier 2023, pourrait faire figure de candidat. Certes, le “fils de son père“ ne frappe pas encore à la porte de la MotoGP, ni même celle des catégories inférieures (Moto2, Moto3) mais, au regard de l’absence actuelle de représentant tricolore, il pourrait très bientôt tenter de l’ouvrir.

Après sa formidable fin de saison, ses quatre victoires consécutives (en Challenger) et sa démonstration sur la manche varoise de clôture – certes sans Valentin Debise (*), « ce que je regrette d’ailleurs car, sincèrement, je pense que l’on avait enfin trouvé les moyens d’aller non seulement le titiller mais surtout le dépasser », affirme sans peur le jeune Fréjusien –, celui-ci a eu des propositions à l’intersaison.

Encore une année pour parfaire et performer !

Mais, « avec mon père, on a décidé d’attendre a minima une année de plus et de faire les choses à notre manière ». Sans entrer plus que ça dans les détails, Johan se souvient des expériences, notamment transalpines, en SSP300, championnat d’Espagne puis Mondial confondus. « Mais on ne maîtrisait pas tout », rappelle Johan, référence étant faite ici à une moto à la préparation de laquelle il n’avait pas participé. Aussi le pilote de la “Race Experience Team“ veut s’aguerrir une saison supplémentaire, « aller chercher le titre national, aussi bien en Challenger qu’au général ».
« J’ai eu des propositions de plusieurs teams. Mais, après, il ne s’agit pas de passer pro pour passer pro. Car si c’est pour ne pas avoir les moyens de se battre pour gagner, cela ne m’intéresse pas. »  

Éprouver la machine #2023

Et puis, Johan sait partir avec de l’avance sur cette saison 2023, au regard du championnat écoulé où il découvrait la plupart des circuits. « Cette fois, je les connais, je ne perdrai plus de temps à les apprendre, on aura les réglages adéquats, ce sera plus simple », et il pourra donner la pleine mesure de sa Yamaha R6, « la même machine mais… neuve ».

Sur ces trois jours pleins de roulage à Valence, c’est avec la moto #2022, sur laquelle « on a déjà apporté quelques évolutions et changé certaines pièces pour mettre des neuves » que Johan Gimbert se sera remis en jambes. « La nouvelle machine est là, on a les nouvelles pièces, il faudra associer le tout et éprouver la nouvelle moto. »
À Valence, « il fait toujours beau, c’est un super endroit où on peut associer le travail et le plaisir dans une très belle ville. » De quoi terminer de belle manière cette année 2022, celle de la révélation, et attaquer une nouvelle saison, celle de la confirmation et des ambitions, sur les chapeaux de roue !

 

Retrouvez ICI (page Facebook Johan Gimbert) une vidéo où le Fréjusien fait le bilan de cette saison en championnat de France FSBK SSP600, et ICI la vidéo du FSBK-FE360 qui revient sur l’ultime étape au Castellet et fait là encore le bialnd e la saison, avec un joli mag’ sur Johan et Matthias Rostagny

Un titre Challenger que Johan Gimbert est aussi allé chercher pour Mathis… Et une grosse pensée pour les parents et sa petite sœur à la Réunion…


 

(*) Valentin Debise a survolé la catégorie SSP600 sur cette saison 2022, réalisant le grand chelem sur les 6 premières étapes du championnat. Assuré du titre dans cette catégorie, et également engagé en Superbike où il luttait pour le titre avec Kenny Foray, le pilote albigeois avait décidé de faire l’impasse en SSP600 sur l’épreuve finale varoise. Double détenteur (2021, 2022) du titre national Supersport, Debise retrouvera le circuit mondial la saison prochaine, recruté par le GMT94 de Christophe Guyot.

 


CHAMPIONNAT DE FRANCE FSBK -> Calendrier #2023

• Courses 1 et 2 : 24 -> 26 mars – Circuit Bugatti – LE MANS (Sarthe)
• Courses 3 et 4 : 28 -> 30 avril – Circuit Paul-Armagnac – NOGARO (Gers)
• Courses 5 et 6 : 26 -> 28 avril – Circuit de Lédenon – LÉDENON (Gard)
• Courses 7 et 8 : 30 juin -> 2 juillet – Circuit Nevers Magny-Cours – MAGNY-COURS (Nièvre)
• Courses 9 et 10 : 14 -> 16 juillet – Circuit européen Pau-Arnos – PAU (Pyrénées-Atlantiques)
• Courses 11 et 12 : 25 -> 28 août – Circuit Carole – TREMBLAY-EN-FRANCE (Seine-Saint-Denis)
• Courses 13 et 14 : 29 septembre -> 1er octobre – Circuit Paul-Ricard – LE CASTELLET (Var)

Comme la saison passée, le Bugatti, circuit des 24 Heures du Mans, accueillera la première manche du championnat 2023, à la fin mars