Avec deux perfs signées Antoine Razafinarivo et Diwan Leterme sur le premier tour de simples, les Fréjusiens se sont idéalement lancés avant des doubles décisifs

Alors que se profile en fin de semaine le 3e tour du Critérium fédéral individuel (à Ceyrat pour la N1, à Istres pour la N2), ce sont les championnats par équipes qui ont repris le week-end dernier. Des championnats du niveau national au départemental pour l’AMSLF qui engage une huitaine d’équipes !

Suite à un excellent parcours en phase #1 (*), qui l’a vue remporter ses sept matches en N2, l’équipe (1) a acquis son billet pour la Nationale 1, un échelon où elle n’était plus parvenue depuis une dizaine d’années. Et, pour son entrée en lice, elle défiait samedi dernier dans son antre de Sainte-Croix le Reims Olympique TT. Une formation champenoise habituée à ce niveau, terminant 4e de sa poule en première partie de saison, mais qui se méfiait d’autant plus de cet hôte varois qu’il était un concurrent direct dans l’objectif de maintien.

Les Rémois avaient donc déplacé la “grosse“ artillerie, emmenée par son Portugais d’origine chinoise, Diogo Jiahong Chen – compagnon d’entraînement de Tiago Li et Enzo Angles à Porto – , assimilé 68 au ranking national, mais encore le Suisse Yoan Rebetez (n°145), ou encore Lucas Créange (n°271), médaillé de bronze aux derniers Jeux… paralympiques, sans oublier le 4e larron, pointé 388 français, Maxime Boehler.

Ça, c’est du coaching gagnant !

À l’issue de la première tournée de simples (4 victoires partout, et déjà deux perfs’ signées Razafinarivo et Leterme sur Créange), Éric Angles et ses “mousquetaires“ (Tiago Li, n°346, Antoine Razafinarivo, n°382, Maxime Antoine-Michard, n°292, Diwan Leterme, n°635 -> l’Aregtnin Nicolas Galvano jouait en parallèle en Espagne) ont tenté un pari tactique, à savoir « associer Tiago et Maxime dans le 1er double et le duo Razafinarivo – Leterme dans le second ».

Omniprésents sur les simples, Maxime Antoine-Michard (en haut) et Tiago Li (ci-dessus face à son compatriote, Jiahong Chen) ont surtout su allier leur talent au bon moment pour aller chercher LE point sue leur double

Pour plusieurs raisons, comme l’expliquera après la décision le président de la section, coiffant à cet instant sa casquette de coach, « Antoine et Tiago ont déjà joué ensemble, mais ce n’était pas concluant, tant de mon point de vue que du leur. D’où cette tentation de modifier les paires et d’associer Tiago et Max’, Antoine et Diwan, plus habitués à jouer ensemble, constituant l’autre duo. En plus, et Antoine et Diwan ont joué contre et son jeu atypique et son “Picot“, et ils sont déjà “habitués“ en quelque sorte ».

La formation rémoise s’est posé la même question, décidant elle aussi de son côté de changer ses habitudes en associant les deux leaders (Jiahong Chen et Rebetez) laissant à Créange et Boehler la responsabilité de l’autre double.
Mal leur en prit puisque la doublette fréjusienne sortira le match quasi parfait (3-1 : 11-8, 11-7, 8-11 et 11-8) et des coups parfois venus d’ailleurs pour empocher un point importantissime, d’autant que l’autre duo fréjusien n’avait fait qu’une bouchée de ses adversaires, quand bien même ils leur laissèrent un set en route (à 3, 5, -5 et 3).

Le champagne pour Fréjus

À 6-4 au moment d’aborder les derniers simples, les Rémois se retrouvaient le couteau sous la gorge tandis que Fréjus pouvait “gérer“ la fin de match. « Au pire, on fait nul (7-7), pronostiquait Éric Angles avant les confrontations Tiago Li vs Rebetez et Razafinarivo vs Jiahong Chen. Même si on perd les deux premiers simples, Maxime saura contrer le jeu de et ira chercher un point…  »
Si le Réunionnais cédera finalement devant le n°68 (1-3), il n’aura en rien rendu la partie facile à son adversaire. De l’autre côté, après avoir laissé une balle de set et cette première manche à son adversaire (11-13), Tiago Li donna un point décisif aux siens (victoire 3-1 -> nouvelle grosse perf’), le score du match étant alors de 7-5 pour l’AMSLF.
Et comme prévu, Maxime Antoine-Michard s’imposera devant Créange (3-0 à 2, 4, 8), apportant le 8e point et la victoire aux Varois, l’ultime revers de Leterme devant Boehler (14-16 dans le 4e set) n’ayant ensuite aucune incidence.

Au terme de cette journée inaugurale, l’AMSLF – qui enchaîne là son 8e succès de rang depuis le début de la présente campagne – est « premier de la poule », rigolaient de concert Éric Angles et Mhand Samah. Mais surtout, ce succès est déjà une première pierre posée sur le chemin du maintien avant un déplacement à Monaco (toujours entraîné par l’ex-Amséliste Anthony Geminiani) le 4 février.

Prénat’ : la belle opération amséliste

L’autre belle nouvelle du jour est venue de l’équipe (3), emmenée pat Théo Fenocchio (N°610) et Axel Aldeguer (classé 19 régional), entourant Doryan Gomes et Esteban Lavanant (16 tous les deux), qui s’est facilement imposée à l’ASAND Marseille (8-1), face à un hôte phocéen privé de ses leaders, Sébastien Malet (n°813) et Michel Franquebalme (n°944). Qu’importent ces absences pour les Buccorhodaniens, cette victoire lance idéalement la (3) dans cette unique et difficile poule de Prénationale. Qui pourrait profiter de deux matches à suivre à domicile – le 4 février contre le Cavigal Nice TT (3), relégué de N3 et vainqueur (3-8) en ouverture du promu de R1… Nice Cavigal TT (4), puis le 4 mars contre Saint-Martin-de-Crau – pour viser un peu plus haut qu’un simple maintien !

Malgré leur bonne volonté, et quand bien même ils soient habitués aux joutes de la N2, Clément Blanc, Giacomo Felici et les deux “pigistes“ (Andréa de Rivoyre et Quentin Scaglia) à la technique toujours sûre mais le physique beaucoup moins, ont subi la loi de l’équipe iséroise de Saint-Égrève

La (2) logiquement dominée… et sous pression à Salindres

Plus difficile en revanche aura été l’entrée en matière de la “réserve“ en Nationale, l’équipe (2) s’inclinant sèchement (2-8) devant une formation de Saint-Égrève au grand complet (avec Carlomagno, Diamunangana et ses deux Polonais). À sa décharge, la (2) aura dû faire face à la double absence de ses titulaires habituels au côté de Clément Blanc (à savoir Mathieu Carpena et Théophile Acloque) et de Giacomo Felici, rappelant du coup Quentin Scaglia (qui n’a plus le rythme) et Andréa de Rivoyre, trop court au plan physique – « je me suis entraîné 1h30 jeudi et je n’aurais pas dû, j’ai mal partout », avouait-il après coup, jetant l’éponge après deux simples et avant son double pour ne pas aggraver le mal.

À 6-2 pour les Isérois à l’entame d’un double quasiment sans enjeu – si ce n’est celui d’aller conclure pour Saint-Égrève –, la paire Blanc-Scaglia n’en délivra pas moins une belle résistance, revenant de 0-2 à 2-2 avant de céder dans le 5e set (5-11).

Un match déjà important attend l’AMSLF (2) dans quinze jours chez le promu Salindres (dans le Gard), mais les Varois y présenteront un tout autre visage et une équipe renforcée sans faire injure aux titulaires du jour.

 


 

(*) Pour les personnes qui l’ignoreraient, les championnats par équipes de tennis de table (hors ligues professionnelles) se dispute en deux phases (poules de 8 clubs, 7 journées), à l’issue desquelles peuvent être maintenus au même niveau, relégués (promus) à l’échelon inférieur (supérieur) une ou plusieurs équipes.

 

Et merci aux arbitres qui ont officié tout au long de cette belle soirée de tennis de table, ici les p’tits jeunes, Loïs Cartau et Tim Escudier, mais encore Étienne Passi et Philippe Guillemart…