La Base nature de Fréjus serait à coup sûr un endroit idéal pour implanter un site de “ping en extérieur“. Ce que s’évertuent à démontrer Fabien Sgarra et Patrick Perona à Gilles Erb, président de la FFTT et sa cheffe de cabinet, Odile Perrier…

Sur le chemin du retour après avoir assisté tous ces derniers jours aux championnats de France #2023 à l’Azur Arena d’Antibes, le président de la Fédération française de tennis de table, Gilles Erb, s’est arrêté à la base nature et au siège de l’AMSLF, pour évoquer un projet de construction et installation de sites de pratiques du ping en extérieur, avec la Ville de Fréjus (Patrick Perona, adjoint au maire, en charge des affaires sportives), l’AMLSF (et son président, Fabien Sgarra), la section tennis de table (et son président, Éric Angles).

Première précision, mais elle a son importance et réside dans la différence entre ping-pong et tennis de table. Cette précision est apportée par Rozenn Jacquet-Yquel, directrice du haut niveau à la FFTT : « Le tennis de table est la pratique sportive, le ping-pong est l’activité à laquelle on joue dans le jardin. »

4 à 5 millions de pratiquants, à peine 160.000 licenciés

À l’instar de la pétanque, le tennis de table – pardon le ping-pong – est effectivement de ces activités type du sport loisir. L’investissement n’est pas des plus onéreux et beaucoup aiment “à taper la balle chez soi“, au cours d’un repas de famille ou entre amis, en vacances, au camping, etc. Ils seraient ainsi quelque 4 à 5 millions de pratiquants en France mais seulement 159.000 affiliés et licenciés à la Fédération française – statistique repartie à la hausse ces dernières saisons mais qui, comme nombre d’autres disciplines sportives, n’a pas encore rattrapé le niveau d’avant Covid (+ de 200.000).

« Proposer notre sport au plus près des plus éloignés du sport »

Pour Gilles Erb, professeur agrégé d’EPS (Éducation physique et sportive) et docteur en STAPS (Sciences et techniques des activités physiques et sportives) à l’Université de Strasbourg, a été porté à la présidence de la Fédération française lors des élections de décembre 2020, ce premier mandat s’achevant donc en 2024, calqué comme c’est la tradition sur l’olympiade.

C’est à l’initiative d’Éric Angles, président de la section tennis de table de l’AMSLF mais également et surtout responsable du Pôle espoirs PACA au Creps de Boulouris, qu’a pu se dérouler cette rencontre. La FFTT (son président donc) entend profiter de cette manne que sont les millions de pratiquants pour en faire des licenciés, pour développer la pratique sportive, s’appuyant en cela sur le dispositif “LE PING EN EXTÉRIEUR“, favorisé par le “Programme des équipements sportifs de proximité“, présenté en 2021 par le président de la République. Ce programme a vocation à développer quelque 5000 terrains de sport d’ici (les Jeux de) 2024, à la faveur d’une enveloppe de 200 M€ gérée par l’ANS (Agence nationale du sport).

FRÉJUS, site référence ?

La FFTT a donc lancé son dispositif du “Ping en extérieur“, programme d’implantation de tables de tennis… de table outdoor (1000 sur l’ensemble de l’hexagone), financé à hauteur de 11,7 M€ (sur tout le territoire national) “tirés“ de l’enveloppe budgétaire évoquée précédemment. Une ambition qui suit la direction de la municipalité fréjusienne en matière de politique sportive, à savoir favoriser l’accès à la pratique sportive pour tous !

En conclusion des “France“ d’Antibes – une 93e édition particulièrement réussie avec une belle adhésion du public « au regard des difficultés et du contexte particulier que chacun connaît en ce moment », ou encore du fait que la région « n’est pas à proprement parler, une terre de tennis de table », Gilles Erb a insisté sur ce dispositif du « “ping“ en extérieur. Il doit être l’un de ces moyens pour aller au plus près de la population, et proposer notre sport au plus près des plus éloignés du sport ».

 

Dans les écoles aussi…

En ce sens, Fréjus pourrait tout à fait devenir un site référence sur la Région SUD PACA, avec un site protégé, proposant a minima quatre tables pour attirer le plus grand nombre. Un espace qui trouverait par exemple tout à fait sa place sur le site de la Base nature, dont le président Gilles Erb a pu mesurer tout le potentiel au cours de cette visite. « Cela suppose tout un matériel spécifique, explique ainsi Éric Angles, tables (et balles) adaptées, terrassement et sol spécifiques, etc. »

Si la cité romaine était retenue, « une convention tripartite (FFTT, Ville, AMSLF) serait établie sur l’olympiade à venir (2024-2028) et ce “complexe“ d’un nouveau genre pourrait voir le jour l’année prochaine », confirme Fabien Sgarra.

Mais cette pratique en extérieur n’aura pas été le seul sujet abordé lors de cette rencontre. Car la FFTT entend encore s’introduire davantage dans le milieu scolaire à la faveur de l’opération “UNE ÉCOLE, UNE TABLE“, lancée sur l’année scolaire 2021-2022, en soutien avec les organismes de sports scolaire (USEP, UGSEL), qui a permis de délivrer 60 tables (plus 240 raquettes et 360 balles, avec un reste à charge de 200 à 250 € pour chaque établissement) sur la 1ère année, sachant que 386 établissements scolaires) avaient postulé dans le cadre de cette opération. Sur la 2nde édition en 2022-2023, ce sont ni plus ni moins que 200 tables qui devraient être installées.

À noter qu’en PACA, seuls trois établissements (l’un à Marseille, les deux autres dans le Vaucluse, à Apt et Courthezon) ont pour l’heure vu leurs candidatures retenues en 2021-2022, et se sont ainsi vues doter d’une table.

Ramener les jeunes vers le sport

Aujourd’hui, à l’aune de la tenue des Jeux Olympiques dans notre pays, les disciplines sportives (et les fédérations inhérentes) entendent se place et profiter de cette période “favorable“ pour tenir leur place dans cette course à l’armement et au développement du sport partout et pour tous ! Après le constat, communiqué par les ministères, et faisant état d’une baisse de la pratique sportive de l’ordre de 25% sur les dix dernières années pour les 15-18 ans, Gilles Erb mesure bien le chemin à parcourir, mais entend bien élargir la communauté du tennis de table à travers tous ces dispositifs.