Priscillia Usaï est rentrée avec une médaille d’argent des récents championnats européens disputés au Pontet dans le Vaucluse

C’est une médaille d’argent que PRISCILLIA USAÏ avait glissé dans ses bagages dimanche 4 juin dernier au retour du Pontet et de l’EUROPA LEAGUE #2023. Soit LE championnat d’Europe en CIBB – Cup International Body-building – qui s’est tenu dans la cité vauclusienne dimanche 4 juin dernier.

Entre autres détentrice d’un diplôme de préparatrice physique depuis 2015 – à ce titre, préparatrice physique et mentale d’un boxeur pro, Abdelhafid Benaicha – d’entraîneure de boxe, certifiée Handisport, elle intervient depuis une saison et demie au sein de différentes sections de l’AMSLF, de la boxe éducative à l’aéroboxe – cette dernière activité, entre parenthèses, va changer d’appellation et devenir la “Cardio Boxe Loisir“ à compter de la rentrée de septembre -, de l’athlé (éveil / babies) au plateau de la muscu’ et au fitness-boxe
Elle a « toujours baigné dans le sport » comme elle le dit elle-même, débutant “soft“ (tennis, danse du classique au modern jazz), continuant plus… “hard“, « musculation à partir de 16 ans » avant d’aller tâter des arts martiaux, de la boxe, du MMA et même un combat de muay thai en… Thaïlande, cela va de soi, mais « un sport un trop risqué au regard des blessures » !

Depuis le premier semestre 2022, Prsicillia Usaï a ouvert une activité “aéroboxe“ – qui deviendra “cardio boxe loisir“ à la rentrée prochaine – au sein de la section Boxe, en plus d’intervenir dans différentes autres sections de l’AMSLF

Un corps musclé et féminin !

Puis Priscillia s’est tournée vers le bodybuilding (*), « un défi très personnel lié à ce que je fais en musculation par exemple, et cette envie d’aller moi-même au bout de ce que j’essaie d’inculquer par ailleurs ». Une pratique qui débouchera rapidement sur la compétition, en catégorie “Bikini“, « un défilé sur scène, un “posing“ imposé, et une notation sur des critères athlétiques et physiques (**). C’est un défilé sportif de beauté où l’on va s’ attacher à regarder ».

À tel point que dès ses premiers pas en compétition, elle devient vice-championne de France 2016, ce qui lui « ouvre les portes à l’international », avec des participations aux plus grandes compétitions internationales (“Arnold Classic Europe“, “IFBB Japan pro“ #2019, ou encore l’IFBB – European Amateur Bodybuilding Championships #2016 à Sansa Susanna en Espagne). Avant d’éclater plus encore l’année passée avec trois titres internationaux : vainqueur du championnat européen du CIBB Olimpia Bikini (Turin, Italie) qui lui vaut de concourir ensuite pour la Coupe Overall (toutes les catégories de taille Bikini) dont elle finit 2e, médaille d’argent sur le concours Miss Univers de Valence (Espagne)…

Premières compétitions internationales en 2016, ici à Turin lors de l’IBBF European Championships…

Tout près d’obtenir la carte PRO

À Turin d’ailleurs, Priscillia est passée tout près d’obtenir une carte PRO : il lui aurait en effet fallu l’emporter sur le concours Overall. Mais loin de montrer de la déception, Priscillia, déjà, se montrait fataliste et « au final, pas mécontente de ne pas avoir obtenu cette carte PRO. Parce qu’alors, cela demande beaucoup plus de sacrifices, de travail – ce que je ne peux pas conjuguer avec mes activités professionnelles – sans compter surtout le fait qu’il convient alors d’en passer par la “chimie“ ».

Tout un chacun comprendra aisément ce que sous-entend ici la Fréjusienne, a fortiori dans un milieu malheureusement réputé peu regardant sur les méthodes employées en son sein.

Cette philosophie, Priscillia Usaï s’est encore appuyée dessus voici quelques jours, au sortir de “l’Europa League“ qui s’est déroulée au Pontet le 4 juin. La sociétaire amséliste y a pris la 2e place, derrière la Française expatriée en Italie (mère patrie du culturisme), Linda Wurzer, et devant l’Italienne Fiammetta Filippi (3e). Là encore, sept cartes PRO étaient attribuées à l’issue de la compétition, « délivrées aux filles remportant leur catégorie ». Une nouvelle fois, cette attestation passe donc “sous le nez“ de Priscillia. Pour autant, pas de regrets : « cela s’est joué à très peu avec la 1ère, le niveau était très relevé, chez les femmes et plus encore dans le tableau masculin. »

Deux Coupes – or et argent – sur l’Olimpia International de Turin (encore…) en novembre dernier… mais la carte PRO manquée d’une place !!!

 

Rivaliser et rester naturelle

Car Priscillia semble être certaine cette fois de vouloir se tourner vers une fédération naturelle, l’AFBBN, littéralement Association de finesse et bodybuilding naturel, qui promeut les compétitions sans dopage. Comme “l’ICN France – Natural Cup“ de Saint-Just, près de Lunel dans l’Hérault, concours sélectif pour les “Monde“ en Italie et les compétitions du 1er semestre 2024. Rendez-vous est déjà pris…

Prochain rendez-vous – au sein de la fédération naturelle AFBBN – est donné le 28 octobre prochain à Saint-Just, la commune héraultaise accueillant le ICN France – Natural Cup

 


 

(*) Doit-on dire culturisme ou bodybuilding ? Eh bien, les deux sont possibles mon capitaine ! Mieux, ils sont identiques. La musculation est différente en revanche. Cette dernière activité vise simplement à se muscler, tandis que le culturisme englobe en plus un aspect esthétique. Le pratiquant de culturisme (ou de bodybuilding par conséquent) a comme ambition d’être le plus musclé, avec cet objectif de faire des compétitions et/ou d’exposer le fruit de son travail dans une intention personnelle et sportive.

 

(**) Nicolas Curcio, président de CIBB France, et l’un des entraîneurs les plus réputés de la discipline, explique les spécificités de la notation en catégorie BIKINI, laquelle s’appuie :
– à 20 % sur l’ESTHÉTIQUE (beauté générale du corps, du visage et des soins de présentation au niveau de la peau, des cheveux…) ;
– à 30 % sur le PHYSIQUE (élégance et symétrie structurelle, proportions entre haut et bas du corps…) ;
– à 30 % sur la MUSCULATURE (muscles “ronds“, abdos visibles sans vascularisation ou définition excessive…) ;
– à 20 %  sur l’ÉQUILIBRE (élégance lors du défilé, attitude féminine sans poser…)

+ bikini et talons hauts obligatoires, pas de limitations sur les accessoires.