Avec ses copines de l’équipe de France de paranatation adaptée – Delphine André, Marie Graftiaux et Cléo Renou -, la Fréjusienne CARLA RAPICANO est devenue ce lundi, jour d’ouverture des Virtus Global games, championne du monde du relais 4 x 100 4 nages, catégorie II2. Les Tricolores s’imposent devant les Britanniques et les Américaines, confirmant leur hégémonie sur ce relais et cette distance puisqu’elles avaient déjà remporté le titre lors des Global Games #2019 de Brisbane et les “Monde“ #2021 de Montluçon.

Les VIRTUS GLOBAL GAMES constituent le plus grand évènement élite sportif pour les athlètes présentant une déficience intellectuelle, ils sont LEURS Jeux olympiques ! Et surtout, cette édition #2023 – la 6e des Global Games – présente cet avantage de se disputer “à la maison“, dans la bassin vichyssois où s’entraîne habituellement le Pôle France de paranatation adaptée dont fait partie intégrante Carla depuis 2015.

La délégation tricolore lors de la cérémonie d’ouverture dimanche à Vichy

Ce lundi pour la journée inaugurale de la compétition, les Tricolores ont pris la 4e place en finale A, mais les trois premières places (Brésil devant Hong-Kong et Australie) ont été monopolisées par des concurrentes engagées de catégorie II1 (*). Les Françaises, 4es, terminent en tête de leur catégorie II2 devant la Grande-Bretagne, les relais américains et japonais II2 ainsi que le relais australien II3 ayant été disqualifiés.

Carla était inscrite sur deux épreuves en cette journée d’ouverture avec, outre le relais largement évoqué précédemment, le 100 m brasse. Mais, comme elle le pressentait avant de partir vers l’Allier, « aller chercher une médaille individuelle va être particulièrement compliqué car le niveau est très très élevé ». On en veut pour preuve cette finale disputée en fin d’après-midi ce lundi où la (future) championne du monde, la Japonaise Michiko Kobayashi, avait déjà battu le record du monde de cette catégorie II2 lors des séries de la matinée (1’42’’69) avant de l’abaisser à nouveau en finale sous la barre des 1’40 en 1’39’’86 !!! Même sa dauphine, la Française Marie Graftiaux, n’aura pu tenir la cadence, touchant le mur en 1’46’’10. Soit 10 secondes tout juste avant CARLA qui n’aura pu faire mieux que 6e sur cette finale (1’56’’10).

Aux 50 m, CARLA RAPICANO, ici en bas de l’écran à la ligne d’eau n°2, sort à peine de son virage que la future championne du monde de ce 100 m brasse est déjà loin devant…

Demain mardi 6 juin, Carla et ses copines de l’équipe de France pourraient à nouveau monter sur le podium, puisqu’elles s’aligneront sur le 4×50 m NL, distance où elles règnent également en maître(ses)s, en témoignent, comme sur le 100 m, leurs doubles victoires en 2019 (Global Games) et 2021 (championnats du monde). La Fréjusienne sera également au départ du 200 m papillon en individuel avant SA course, celle où elle entend faire parler sa puissance, le 400 m 4 nages, ce sera mercredi !

 

À NOTER qu’il est possible de suivre en live l’ensemble des épreuves de paranatation adaptée de ces Virtus Global Games, ainsi que certaines autres épreuves (tennis de table, tennis, basket-ball, futsal, aviron…) sur la chaîne WEB des Global Games -> gg2023.tv

 


 

(*) L’INAS-FID (Fédération sportive internationale pour personnes handicapées mentales), officiellement devenue VIRTUS (World Intellectuel Impairment Sport) en 2019 au moment de la cérémonie de clôture des derniers Virtus Global Games, propose trois classifications de déficience.

II1 -> désigne les sportifs en situation de déficience intellectuelle (QI de 75 au moins, limitation importante du comportement adaptatif…) ;
II2 -> sportifs en situation de déficience intellectuelle mais présentant des déficiences complémentaires (diagnostic formellement établi de Trisomie 21 ou de syndrome de Down par translocation…) ;
II3 -> sportifs avec autisme de type Asperger (score à grande échelle de QI > 75 ou aucun diagnostic de déficience intellectuelle, diagnostic formellement établi d’autisme, de TSA ou de syndrome d’Asperger…).