Opposé ce vendredi soir (10 novembre) au Marseillais Salim Ben Rejeb pour le titre de champion de France des super-moyens (< 76 kg), le Fréjusien CLÉMENT LUBRANO n’est pas parvenu à se parer de la ceinture. Battu – sévèrement – aux points, deux juges (sur trois) s’étant prononcés en faveur de son adversaire.
À une période où il est de plus en plus difficile d’organiser un gala digne de ce nom, l’association marseillaise “Rap’n Boxe – BCR-13“ avait une nouvelle fois mis en place en cette veille d’Armistice une très belle soirée pour mettre le Noble Art en vedette. La 3e édition de ce “Boxing Day“ s’est donc tenu dans une salle historique pour le Noble Art, la salle Vallier dans le quartier de la Blancarde. Un site notamment célèbre pour une victoire demeurée dans l’histoire de la boxe en mars 1976 lorsque, porté par une arène en folie, le local Gratien Tona battait Julien Bellaïche pour la ceinture nationale des poids moyens.

 

A l’heure de la pesée jeudinsoir, ils étaient deux boxeurs à rêver encore d’un destin de champion de France des super-moyens. Mais au final, il n’y en aura qu’un et ce sera le Marseillais Salim Ben Rejeb

 

De l’importance de ce combat

Vendredi soir, c’est un autre combat valant pour un titre national, celui, vacant, des super-moyens qui constituait l’affiche de la soirée.
Sur le ring, deux boxeurs en quête de reconnaissance avec, au bout de ce duel de 10 rounds de 3’, la fameuse ceinture tricolore certes, mais surtout de nouvelles perspectives d’avenir, autant pour le Marseillais de 35 ans que son adversaire, plus jeune de huit ans (27).

Jugements des juges controversés

Simplement, dans la boxe – et peut-être plus que dans tout autre sport (encore que de nombreux exemples récents généralisent ce constat à beaucoup de disciplines-  il est un élément, à la fois essentiel mais surtout impondérable, le trio arbitral. Un corps que tout un chacun espère pour le moins le plus impartial possible, nonobstant un fait factuel à prendre en considération, le caractère humain de ce trio arbitral.

Loin de nous l’idée de dire que le Fréjusien s’est, vendredi soir, un peu fait “voler“ son titre. « Je ne comprends pas, explique le coach est-varois YANNICK PAGET, comment on peut, par exemple, retirer les quatre premiers rounds à Clément, comment avec le début de combat livré, il peut être aussi durement noté au final (à 92-97) par deux des trois juges (le dernier donnant le Fréjusien vainqueur à 95-94, Ndlr). Même dans la salle, beaucoup de supporters, marseillais, pensaient que Clément avait fait le nécessaire pour gagner et le donnaient vainqueur. »

 

Le sourire est passé dans le camp amséliste, et c’est bel et bien Salim “Rock Lee“ Ben Rejeb qui s’est paré de la ceinture au terme d’un combat controversé… comme c’est souvent malheureusement souvent le cas en boxe…

 

L’exemple de Mekki Sahli pour la ceinture des lourds

Malheureusement, s’il peut parfois/justement influencer sur l’issue d’un match, d’un combat, le public n’est pas sur le terrain et la victoire est donc revenue au Marseillais, sociétaire du BCR-13.
Dans le même ordre d’idées, l’on se souvient du dernier championnat de France ayant porté sur le ring un Fréjusien, MEKKI SAHLI en l’occurrence. Avec un David Splimont, boxant à domicile, “pissant“ le sang de nombreux rounds durant et un arbitre arrêtant très rapidement le combat, à la surprise et au désespoir du poids lourd varois.

Alors, dans ces deux combats, tout ne s’est pas joué uniquement sur ces constats. Pour autant, des questions se posent. Qui risquent malheureusement de longtemps, très longtemps, rester sans réponse…

En attendant, une année tout juste après un premier revers dans le même contexte face au “Bombardier catalan“ Mickaël Diallo – à peine remis d’une blessure à un coude bec de perroquet), le Marseillais avait été forcé à l’abandon par la douleur -, Ben Rejeb avait dès l’issue de cette défaite annoncé la couleur : « je ne me raterai pas une seconde fois ». Il a tenu parole, s’appuyant sur une vraie et longue préparation que n’aura pas eue en revanche son adversaire fréjusien. C’est ainsi…