
Le coach GILLES SANCHEZ espère un grand match de ses joueurs ce samedi soir dans l’antre de Draguignan, seule condition pour vaincre un adversaire qui, dans le cas contraire, se dirigerait inexorablement vers la “finale d’accession“
Ç’a la couleur d’une finale, le goût d’une finale… Ç’aurait pu/dû être une finale… Mais ça risque de pas être cela. Ce samedi 11 mai 20h, au gymnase Chabran de la cité des Ducs, la “réseerve“ du Draguignan Var Handball, actuelle 1ère (28 pts) de la poule A des playoffs d’accession reçoit sa dauphine (26 pts), l’AMSL Fréjus Val d’Argens.
L’enjeu de cette 5e journée (la 1ère retour) de cette 2nde phase du championnat de PNM (Prénationale masculine) : la place de leader, et un pas sans doute décisif – a fortiori en cas de victoire dracénoise – vers ce rang au sortir de la phase de poule, octroyant un billet pour la finale et, dans le même temps, le droit d’évoluer en N3 la saison prochaine, outre le titre de champion “honorifique“ de PNM région PACA.
« C’est vrai que mathématiquement, on a encore toutes nos chances », concède le coach fréjusien, GILLES SANCHEZ, qui tempère toutefois rapidement cet apparent optimisme. « Je ne pense pas que “Dragui“ perde un match d’ici au terme de cette phase de poule. C’est vraiment un très bon club qui fait de l’excellent boulot. Qui pourrait se traduire au final par deux accessions, en N1 Elite pour la (1), et donc en N3 pour la “réserve“, ce qui n’est en rien utopique. »

Les lourdes blessures de l’ancien joueur de Mougins, MATHIS BASQUIN (en haut), et de MATTEO BOURASSEAU, auront sans contexte été de gros durs en cette saison 2023-2024
La Prénat’, le championnat où surtout rien n’arrive par hasard
Ce discours pourrait paraître pour le moins bizarre dans la bouche d’un entraîneur dont l’équipe n’est pas irrémédiablement décrochée dans cette course à la finale d’accession. Mais, ainsi qu’il l’avait déjà martelé l’année passée, Gilles Sanchez regrette toujours un investissement sans doute pas à la hauteur de ce qu’il doit être à ce niveau de compétition. Il est vrai que la Prénat’ est un championnat exigeant, qui suppose déjà un investissement tant personnel que collectif conséquent : ce n’est pas encore le haut niveau, les joueurs ne sont pas payés, mais ce n’est plus non plus un “petit“ niveau amateur. Davantage un niveau intermédiaire où le plus que parfait est plus sûrement gage de sécurité que le fait de s’appuyer sur un “petit bonheur la chance“ qui lui, par définition, ne marche pas toujours…
« Beaucoup d’autres entraîneurs – même Denis (Keil, Ndlr) m’avait évoqué ce constat avant que je reprenne l’équipe il y a deux ans – avec qui je discute sont pareillement confrontés à ce genre de problèmes, Hyères par exemple cette année, continue le coach est-varois. Quand tout va bien, ça peut dérouler, mais on peut également perdre sur des petits détails. Pour briguer une accession, on ne peut être en-deçà de ce qu’il faut faire. Je repense ainsi à La Valette la saison passée : pas forcément un niveau supérieur, mais ils jouent, ils s’investissent et ils montent. »
Fréjus pas épargnée par les coups durs
Pour Gilles Sanchez, confronté qui plus est à la perte de deux éléments majeurs (Mathéo Bourasseau et Mathis Basquin) au cœur de la phase inaugurale en octobre dernier, « on n’a pas ce niveau d’exigence, cette dynamique qui se caractérisent par un bon match, puis un mauvais. Je sais qu’ils sont capables de faire un gros match peut-être contre Draguignan mais il n’y a pas cette régularité indispensable, pas davantage qu’on n’a de certitude(s) ».
Pour autant, le tableau dressé n’est pas si noir. À l’image de ce match aller par exemple, concédé à 28-32 à Jean-Vilain, mais « où on passe à travers dans beaucoup de domaines, à commencer par le fait de na pas avoir su gérer nos émotions. Face à un bel adversaire, il faut aussi le souligner, qui ne s’est jamais énervé et sort un match très solide, on ne parvient pas à les désorganiser défensivement et, offensivement, on est en échec total au tir ». Certes toujours à la traîne au tableau d’affichage sur la 2nde période, les Fréjusiens n’en terminent pas moins à “seulement“ quatre buts. Les choses remises en place, le sort pourrait s’inverser et, du même coup, la fin de championnat… à condition de gagner de 5 buts également, les confrontations particulières étant priorisées en cas d’égalité finale.
Constat du match aller : pas si loin finalement
Bref, on sait que rien ne sera simple pour l’AMSLF. D’autant que la team de Luc Matteucci s’avance tout de même avec le meilleur gardien de la division – Matteo Bouquet, à 13,5 arrêts de moyenne par match, 9 dans le même secteur pour le Fréjusien Lionel Ret – ou avec un buteur à 35 réalisations (Célian Gérard, 24 pour Denis Keil et Franck Maroni).
Et si la saison devait prendre fin ce samedi – les dernières semaines de compétition consisteront alors à expédier les affaires courantes – tout ne serait pas à jeter non plus. Gilles Sanchez nous avait annoncé vouloir « viser l’une des deux premières places de la phase #1, pour aborder les playoffs dans les meilleures conditions », nous déclarait-il avant les trois coups à Mougins en septembre dernier, prévenant à juste titre, « on n’avait pas su le faire l’an passé et on l’avait payé sur 2nde partie de saison (une poule haute entamée… et conclue à la même place, la 4e, Ndlr), d’autant que les équipes de l’autre poule du « 06“ auxquelles nous avions été confrontés en playoffs s’étaient toutes avérées d’un niveau inférieur aux Varois qui avaient fini aux 4 premières places »…
Et Fréjus, justement, avait parfaitement débuté cette présente campagne, avec une phase initiale conclue en tête avec seulement deux revers au compteur. Et ce, en ayant finalement bien géré la période sans ses deux maîtres à jouer. Alors, où le ressort s’est-il cassé ? La question devra être posée… mais pas encore. Pour l’instant, l’AMSL Fréjus Val d’Argens se doit de jouer cette dernière chance jusqu’au bout ce samedi. En ramenant un succès de la cité des Ducs. En gagnant de plus de cinq buts… ALLEZ, FORZA L’AMSLF !