Il a disputé, au début du mois, et avec succès, la finale à quatre d’accession en Pro B avec ses partenaires de l’AMSLF, après avoir conclu auparavant sa première campagne américaine en MLTT (Major League Table Tennis). ENZO ANGLES, 29 ans depuis le début mai, revient pour l’AMSLF sur cette première saison outre-Atlantique, conclue sur une 4e place et un titre de MVP.

Voici un an, lors de l’assemblée générale… marquant le terme de la précédente saison sportive, était annoncée l’arrivée d’ENZO ANGLES, enfant du club devenu joueur professionnel, au sein du collectif amené – si toutes les planètes s’alignaient – à gagner la (nouvelle) Nationale 1A dans un premier temps, puis essayer de terminer à l’une des deux premières places de la 2nde phase régulière avant, donc, de briguer l’un des deux strapontins pour la Pro B. Un cas de figure notamment rendu possible, pour le fils d’ÉRIC ANGLES, président de la section amséliste, par sa signature au sein de la MLTT et de la franchise des Carolina Gold Rush.

 

Leaders de la saison régulière, mais un Final Four manqué

Une saison plus tard, cette franchise n’a “fait“ que 4e du Final Four réunissant les meilleures teams des East (Carolina Gold Rush et l’équipe de Princeton Revolution, qui aura doublé in extremis les Florida Crocs) et West Divisions, avec la franchise californienne des Bay Area Blasters et son homologue des Texas Smash.
« Pour être tout à fait honnête, nous ne sommes pas les meilleurs », stigmatisait le joueur classé n°53 au ranking français lors d’une ITV auprès du diffuseur de la MLTT. Comme une prophétie qui se sera malheureusement vérifiée lors du Championship Weekend fin avril à la Gentile Arena de Chicago. Les Carolina Gold Rush y affrontaient en demi-finale les Texas Smash, dernier qualifié pour le Final Four, cédant 14-21. « On a été nuls, avec une mauvaise composition d’équipe sur les cross over, en replaçant des joueurs qui avaient déjà pris 3-0 face aux mêmes adversaires. Du coup, on se refait “défoncer“ », dira sans ambages un Enzo carrément cash !

 

Avec sa coéquipière de double mixte, Hong Lin, lors de la demi-finale du Final Four perdue fin avril à Chicago face aux Texas Smash (© photos DR MLTT)

 

« Les Américains, eux, ils ont tout compris ! »

Et la seconde défaite (18-21) concédée aux Californiens en finale #3 n’aura pas grande conséquence sur cette fin de championnat en “eau de boudin“ ni sur le moral du Tricolore, véritablement marqué par l’environnement et l’enthousiasme autour de cette nouvelle Ligue. « Une organisation à l’américaine, avec un engagement de chaque personne. C’est géré comme une entreprise, pas comme une association. Il faut faire tourner le business, avec des investisseurs qui mettent de l’argent et il leur faut un retour sur investissement. »

On sait parfaitement que de l’autre côté de l’Atlantique, tout prend une autre dimension. À l’image des salles qui accueillent les rounds, d’une couverture médiatique au-delà de l’imaginable, avec « une dizaine de caméras autour de la table… Ça doit vraiment être un spectacle. En cela, ils savent faire, on les connaît ».
Showman dans l’âme, ENZO ANGLES a trouvé sa place dans ce championnat : « je mets toute l’énergie que je peux, et il y a une vraie relation de confiance qui s’est mise en place avec le propriétaire des Carolina. Qui va jusqu’à ce logement à Princeton où je vis lorsque je suis aux États-Unis et qui lui appartient. »

 

Comparé à Chamberlain et DiMaggio !!!

Rien de bien nouveau en somme, le Varois faisant montre ici ni plus ni moins du « même engagement, du même sérieux qui m’auront caractérisé toutes ces dernières années » et qui trouvent là une forme de récompense.
Pionnier pour avoir été le premier à signer en MLTT, n°1 de la première l’an passé, le nom d’ENZO ANGLES s’inscrira définitivement en lettres d’or sur le fronton de la MLTT. Le Français aura en effet (logiquement) élu MVP de cette campagne inaugurale, marquée par des stats et un rang de leader au ranking établi à l’issue de chaque journée. Des statistiques, notamment au soir de la saison régulière – ratio à 37 victoires vs 11 revers en simple, encore mieux en double à 38-10 et encore un ratio à 60,2 % dans les Golden Game, un des 4 seuls à dépasser cette barre des 60 % –, jugées tellement exceptionnelles que le site même de la MLTT évoque là, littéralement, « a mark of excellence » que les Américains n’hésitent pas à comparer aux 100 points inscrits par la légende du basket, Wilt Chamberlain, ou encore les 56 matches consécutifs avec au moins un hit du fameux joueur de base-ball, Joe DiMaggio !

 

Une autre très belle aventure, celle vécue avec ses partenaires de l’AMSLF, dont TIAGO LI sur ce cliché lors d’une visite impromptue au siège de l’association au lendemain de la montée en Pro B

 

Entre MLTT et Pro B !

Bref, on ne badine pas avec les superlatifs et les comparaisons outre-Atlantique et on vous confirme bien le statut de star du Frenchie de Draguignan dans une MLTT qui passera un nouveau cap l’an prochain. Quelque 180 joueurs et joueuses, issues d’une quarantaine de pays, avaient été recensés sur la Draft 2023. Ils étaient plus de 300 (pour un panel de 53 pays) sur la Draft 2024, finalement remportée par le Britannique Liam Pitchford, enrôlé par les Florida Crocs !

ENZO ANGLES, qui avoue « avoir resigné il y a déjà plusieurs mois », signe encore de la confiance manifestée dans le MVP #2023 par la franchise des Carolina Gold Rush, sera donc bien de l’aventure 2024-2025, non sans doubler avec l’autre belle aventure, celle de l’AMSLF Tennis de Table qui renoue avec un passé prestigieux et évoluera dans l’antichambre de l’élite hexagonale à compter d’octobre prochain…

 

Et pour le clin d’œil, la UNE du 1er numéro de “Ping Pong Mag“ avec “Enzo 1er, roi d’Europe“ suite à sa victoire sur le simple des championnats d’Europe juniors contre le Croate Pucar le 21 juillet 2013. Un autre signe d’une belle carrière qui dure…