L’année historique du “ping“ fréjusien !!!

 

Lorsque l’on se retournera dans 10, 15, 20 ans ou plus encore sur cette saison à peine achevée, la campagne 2023-2024 de l’AMSLF Tennis de table apparaîtra à coup sûr dans le haut du tableau répertoriant les années marquantes du “ping“ fréjusien.
Après la première grande période des années 1980-90, marquée par l’épopée des Parietti, Campagnole et autre Jean-Louis Walzack, suivie de la team autour d’Élie Brun et composée des Jean-Yves Grolleau, Claude Balesi, Jean-Marie Tullot, Gérard Setboune, l’AMSLF Tennis de table tablera sur la formation et faillit, à la fin des années 2010 et avec un Tristan Flore et un certain Enzo Angles, retrouver une place dans le “ping“ professionnel.

 

 

Le tennis de table, 2^e sport professionnel à Fréjus

Finalement, ce sera pour la saison prochaine, 2024-2025, grâce à la magnifique année réalisée dans le sillage… d’ENZO ANGLES, revenu au club en septembre 2023 (lire notre article ICI) pour encadrer et porter ses jeunes partenaires MAXIME ANTOINE-MICHARD, ANTOINE RAZAFINARIVO et DIWAN LETERME, nonobstant les deux étrangers, l’Argentin NICOLAS GALVANO – dont la 2^e saison aura été tronquée par une grave blessure au genou en décembre – et le Portugais TIAGO SANTOS LI.

« C’était notre objectif cette saison, on ne s’en est jamais cachés, même si rien n’était acquis », commencera le président ÉRIC ANGLES, saluant l’engagement de tous ces joueurs, emmenés par un leader, « dont j’ai toujours des difficultés à parler puisqu’il s’agit de mon fils, mais il est clair qu’il a été essentiel dans ces résultats et, sans lui, on n’en serait sans doute pas là aujourd’hui ».

 

ÉRIC ANGLES, nouveau directeur sportif de la Squadra Azurra…

Celui qui, d’entrée d’assemblée, avait annoncé ce qui n’était qu’un secret de polichinelle – il nous en avait avisé dès le dernier match de saison régulière début mai –, à savoir son départ de la présidence de la section (*), énonçait alors un bilan pas uniquement marqué par la seule performance sportive évoquée plus haut. « Je suis Amséliste depuis 2006, et j’ai accepté la présidence en 2018, nous fixant à l’époque des objectifs ambitieux. Outre celui de retrouver le monde professionnel en accédant à la Pro B, l’ambition était d’augmenter le nombre de licenciés et d’obtenir de meilleurs résultats, tout en développant les animations internes ou encore les interventions en milieu scolaire, ce qui a été le cas plus encore cette saison avec Théo Fenocchio, aujourd’hui pleinement dans son rôle d’entraîneur et d’éducateur sportif après une année d’intronisation et d’acclimatation. »

 

 

AXEL ALDEGUER, nouveau président, monte en grade !

Au final donc, toutes les cases auront été parfaitement cochées. Avec, notamment, des statistiques en termes de licenciés qui font, on le disait, de cette présente saison une année historique. AXEL ALDEGUER, (encore) secrétaire, précise ainsi « un record battu avec 148 licenciés (sur 152 adhérents) contre… 145 l’an passé, dont 17 féminines, meilleur total observé, à tout le moins depuis 2001, et encore 92 sociétaires de -18 ans, 3^e stat’ améliorée ».

Éric Angles ne cachera pas davantage son enthousiasme au moment de constater une implication de plus en plus prégnante, à la fois des jeunes – « je pense ici à Étienne (Passi), Lucas (Orlhac) ou encore Sacha (Izbornicki), des gamins qui ont commencé au club et qui, maintenant, devenus adultes, s’impliquent de plus en plus. » et – mais aussi de certains “anciens“, tel un « Patrick (Perard) auprès des loisirs et souvent présent lors des matches pour distiller des conseils aux plus jeunes ».

 

 

Des jeunes qui s’investissent pour faire vivre “leur“ club

Au moment de laisser la main à son successeur – AXEL ALDEGUER a été élu nouveau président, remplacé sur son ancienne tâche de secrétaire de la section par ÉTIENNE PASSI , « à eux d’écrire ce nouveau chapitre mais je me félicite et je les remercie de leur engagement dans ce bureau » où MHAND SAMAH, trésorier en chef, fait désormais figure de “doyen“, rapport à l’âge bien entendu (LOL) –, l’ex-président entend finir le travail et préparer la saison prochaine.
« Déjà, il nous faut un chèque d’engagement de pratiquement 5000 € pour nous inscrire en Pro B (pour info, engager une équipe en championnat national coûte 10 fois moins, à 420 € contre 4700 €), sachant encore que les joueurs deviennent dorénavant véritablement professionnels, quand bien même ils étaient déjà un peu rétribués », avertit à propos le trésorier, ajoutant en substance, « tout cela se fait dès à présent. Il faut savoir encore que les frais de déplacement, qui plombent déjà presque la moitié de notre budget (40 % sur quelque 68.860 € de budget global), seront à coup sûr plus élevés encore l’an prochain, tout comme les indemnisations des joueurs (à hauteur de 30 %, Ndlr) ».

Bref, comme pour beaucoup – non, comme pour tout le monde –, l’argent est bien le nerf de la guerre. Et le haut niveau se paie. Et « selon l’enveloppe qui nous sera allouée, continue le président, on ne pourra pas recruter le même type de joueur, à savoir un joueur dans les 100 Français, un vrai n°2 lorsqu’Enzo sera avec nous, à même de se transformer en n°1 en son absence. Et cela, ça se paie »…

 

 

Des résultats qui parlent d’eux-mêmes

D’autant que l’embellie est telle et si belle qu’il serait bon de pouvoir maintenir cette dynamique, encore une fois autour de beaucoup de jeunes. Outre Antoine-Michard, “Raza“ ou encore Leterme déjà cités, les LOÏS CARTAU et TIM ESCUDIER, mais aussi les “cousins canadiens“, MATTEO MARTIN et LOUIS DESHAYES, qui sont maintenant retournés au pays, ou encore un ÉTIENNE PASSI (qualifié et ambitieux sur les “Finales fédérales“ par classement, en H15 (de 1300 à 1599 pts à leur compteur), à la fin du mois à Saint-Berthevin en banlieue lavalloise) portent haut les couleurs fréjusiennes, du départemental et régional au national et même international pour plusieurs d’entre eux.

Le bilan sportif, énuméré par Théo Fenocchio, fait montre en effet de probants voire exceptionnels résultats sur quasiment toutes les catégories d’âge, en compétition individuelle ou par équipes. D’autant que, dans la foulée de l’équipe fanion, vitrine du “ping“ fréjusien et même aujourd’hui varois, la “réserve“, sportivement reléguée en N3 à l’issue de la 2^nde phase, a finalement été repêchée en N2, et que la (3), elle aussi redescendue d’un échelon, n’en demeure pas moins à un niveau idoine et idéal pour faire progresser les jeunes…

 

 

La riche histoire du tennis de table amséliste

Après avoir longtemps été le parent pauvre, notamment en termes de structure – le “ping“ jouit maintenant depuis quelques saisons d’un très bel outil de travail attenant à la Halle Sainte-Croix (les travaux actuellement en cours ont en revanche contraint l’AMSLF à reporter à la rentrée son tournoi National B) –, le tennis de table est-varois est aujourd’hui un club riche. Riche d’une histoire qui se perpétue, riche d’un dynamisme et d’une compétitivité que beaucoup leur envient, riche encore de résultats à faire pâlir dans les chaumières… Ne reste plus qu’à faire durer la belle histoire, ce qui ne sera pas le plus simple assurément…

 

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(*) ÉRIC ANGLES, actuel responsable et entraîneur du Pôle Espoirs sis au Creps de Boulouris, prendra à compter de la fin du mois la direction sportive de la “Squadra Azurra“, la sélection italienne avec, en point de mire, les jeux Olympiques de 2028 à Los Angeles. Il quitte par conséquent son poste au Pôle Espoirs (conséquence, la fermeture de celui-ci est apparemment programmée d’ici une année, la FFT souhaitant donner une nouvelle politique et une nouvelle orientation en la matière) et, plus particulièrement, son fauteuil de président de la section AMSLF Tennis de table.