Voir PAULINE FERRAND-PREVOT franchir une ligne d’arrivée en première position et avec le drapeau tricolore à la main : une image que tout le VTT français espère voir dans les Yvelines lors de l’épreuve olympique fin juillet (© UCI – INEOSGrenadiers)

 

Aucune surprise en ce qui concerne les quatre vététistes tricolores amenées à défendre les couleurs nationales sur les épreuves de XCO (cross-country) lors des jeux Olympiques de Paris-2024 : il s’agit ni plus ni moins des quatre mêmes que ceux qui étaient du voyage à Tokyo il y a trois ans.
La France étant l’une des meilleures nations au monde – à la lutte avec sa voisine suisse pour la 1ère place mondiale –, un quota de quatre athlètes lui était logiquement attribué, deux par sexe.

 

Les mêmes qu’à Tokyo

Chez ces dames, les heureuses élues sont PAULINE FERRAND-PRÉVOT, quadruple championne du monde de la spécialité (sur les cinq dernières éditions), et sa jeune et plus sérieuse rivale… sur le plan français, LOANA LECOMTE.

Le suspense pouvait apparaître légèrement supérieur côté masculin, avec une concurrence plus marquée entre ceux qui étaient déjà au Japon – VICTOR KORETZKY et JORDAN SARROU –, notamment au regard des résultats en Coupe du monde des dernières saisons et plus encore de la présente. Après sa parenthèse de deux saisons sur route (2022 chez B&B Hôtels-KTM et 2023 au sein de la formation germanique de Bora-Hansgrohe), Koretzky est revenu à sa discipline de prédilection où il est l’incontestable chef de file national. Mais derrière le Biterrois, un garçon comme JOSHUA DABAU avait tout à fait l’allure et le talent pour être le 2e représentant tricolore. Las, sa sérieuse blessure au coude (luxation et fracture de la tête radiale) subie lors du XCC d’Araxa (Brésil) en avril a acté son forfait pour les JO. Et c’est donc Jordan Sarrou qui accompagnera Koretzky.

 

 

Les JO x 4 pour Ferrand-Prévot !

Ce seront les 2es jeux Olympiques de Loana Lecomte (6e à Tokyo), Victor Koretzky (5e) et Jordan Sarrou (9e), tandis que Pauline Ferrand-Prévot, qui détient une licence à l’AMSLF VTT, est une “vraie“ habituée avec déjà trois olympiades à son actif (Londres’2012, Rio’2016 et Tokyo’2021). Mais les jeux ne lui ont jamais réussi ni même laissé de bons souvenirs : 25e pour ses débuts en Angleterre, la native de Reims (tout comme Koretzky) sera contrainte à l’abandon au Brésil et terminera en pleurs. Enfin, au pays du Soleil levant, tout le monde a encore en mémoire sa chute à Tokyo dès le 1er tour alors qu’elle bataillait en tête, échappée avec son adversaire helvétique et future médaillée d’or, Jolanda Neff. Nonobstant ensuite une crevaison l’amenant à la 10e place finale.

 

“PFP“ en or avant de s’en aller ?

Déçue de ce résultat, celle qui s’entraîne encore avec les Ravanel, Cédric et Cécile, et était alors donnée largement favorite avait expliqué « avoir tout donné et ne rien regretter ». Pour autant, celle dont on connaît la minutie dans sa préparation pour les grands rendez-vous, espère bien vaincre cette malédiction qui la poursuit sur les JO le 28 juillet prochain du côté de la Colline d’Élancourt (dans les Yvelines), sur un nouveau circuit de 4,3 km et proposant un dénivelé positif de 100 m sur chaque boucle, tout juste découvert lors du Test Event l’an passé, remporté par Loana Lecomte chez les féminines (“PFP“ 3e) et Victor Koretzky pour ces messieurs (photo ci-dessous).

 

 

Ce sera en tout cas l’ultime chance pour la Rémoise de se parer d’une médaille olympique, elle qui a récemment annoncé du côté de Nove Mesto son intention de mettre un terme à sa carrière… VTT au terme de cette saison 2024. Il ne s’agira pourtant pas d’adieux définitifs de la championne de 32 ans, puisque celle qui fut également championne du monde (2014) sur route, devrait retrouver le bitume pour continuer dans le vélo.

 

 

Trois vainqueurs du Roc à Paris-2024

Enfin, pour la petite histoire, Ferrand-Prévot (2017, 2022) et ses deux collègues masculins, Koretzky (2015) et Sarrou (2016 et 2019) sont tous d’anciens vainqueurs du ROPC d’AZUR, dont on célébrera, rappelons-le, la 40e édition du 9 au 13 octobre prochain.

 

Les descendeurs en manque de jeux

À noter que le XCO sera la seule discipline du VTT sur Paris-2024, le mountain bike étant présent aux jeux Olympiques sans discontinuer depuis 1996 et les jeux d’Atlanta. Et le regret se porte notamment sur l’absence de la DH (descente), en exhibition à Rio-2016… et déjà annoncé de la même manière à LA-2028. « Ce n’est pas juste car nous y avions vraiment notre place », se lamente ainsi le Niçois Loïc Bruni, quintuple champion du monde de la spécialité. Et on le rejoint en cela, au regard des résultats tricolores sur la DH (Bruni, Pierron, Vergier, Coulanges… et Myriam Nicole) et encore de la popularité des Mondiaux aux Gets il y a deux ans ! Si ça, ce n’était de l’ambiance…

 

Victorieuse sur une manche de Coupe de France à Marseille-Luminy en mars (en haut), offrant ainsi son 500e succès à son équipe Ineos Grenadiers, PAULINE FERRAND-PREVOT a montré sa bonne forme actuelle en s’imposant sur l’épreuve de Coupe du monde de Nove Mesto il y a quelques jours