
ANTOINE DOYEN est l’un des nouveaux visages du collectif fréjusien amené à maintenir le club de la cité romaine en Pro B
Le grand soir est arrivé ! Depuis tout début juin et la certitude de basculer dans le monde professionnel et celui de la Pro B, toute la section TENNIS de TABLE de l’AMSLF attend cet instant : celui de disputer son premier match (à domicile) dans l’antichambre de l’élite. Et c’est donc pour ce MARDI 8 OCTOBRE (à partir de 19h30) dans la salle dédiée au tennis de table à la Halle des sports Sainte-Croix, face à l’équipe de Charente-Maritime, le FOURAS CP (Club pongiste).
Les fidèles de la salle Sainte-Croix ne reconnaîtront pas de prime abord leur équipe, celle qui, dans le sillage de l’Argentin NICOLAS GALVANO (avant sa rupture des croisés) et du Portugais THIAGO LI, mais aussi et surtout ENZO ANGLES, est allée quérir un billet pour la Pro B lors d’un Final Four épique à Ceyrat.
Fin d’aventure brutale avec ENZO ANGLES
S’il était convenu que les deux étrangers devaient quitter le club est-varois, la fin de l’aventure du fils du club, ENZO ANGLES, n’était en rien programmée. Simplement, les CAROLINA GOLD RUSH – la franchise de MLTT (Major League Table Tennis) au sein de laquelle évolue le Dracénois – a été versée pour cette 2e saison dans une poule qui “augmente“ les distances et les voyages vers la France. Enzo aurait ainsi été dans l’impossibilité de jouer plus de deux matches avec l’AMSLF, un état de fait incompatible avec le fait d’aligner ensuite l’ancien champion d’Europe junior en playoffs ou playdowns. À tout le moins avec disposition règlementaire imposant a minima 5 matches en phase #1.
Rapidement et d’un commun accord, décision a été prise de couper court à cette aventure, ce qui aura ensuite conduit au recrutement de l’ancien joueur de Lille Métropole, le Brésilien ERIC JOUTI (assimilé n°72 français). Recrutement venant s’ajouter à celui (prévu en amont) d’ANTOINE DOYEN (n°165 Français).

L’avenir d’ENZO ANGLES s’inscrit désormais uniquement aux ETATS-UNIS et avec la MLTT
À Cournon avec MAXIME ANTOINE-MICHARD
Un joueur au parcours atypique tel qu’il le présente lui-même. Originaire de Clermont-Ferrand, c’est dans la ville auvergnate qu’il a commencé le “ping“.
« À 6 ans et demi, où j’ai fait mes gammes, avant de rejoindre le Pôle France jeunes à Tours (scolairement parlant, j’étais en 6e-5e) puis le Pôle France de Nantes jusqu’à mes 18 ans. J’ai été en discussion pour intégrer l’Insep mais très vite, face à une très sévère sélection, je me suis rendu compte que je n’étais pas dans les petits papiers. C’est là que j’ai fait ce choix de partir déjà mais également de jouer pour la sélection portugaise (de par des origines familiales, Ndlr) où je savais avoir davantage ma chance.
• Et tu as pris ce virage étonnant d’aller jouer en Suède ?
Oui, et j’y suis toujours parce que je continue de vivre là-bas. Ma motivation était de découvrir autre chose, de ne pas joueur tout le temps les mêmes joueurs, ce qui était le cas en restant en France. J’ai pu vivre de nouvelles expériences, de nouvelles manières de s’entraîner. Un nouveau style de vie également.
Image sympa que celle publiée sur la page FACEBOOK du club de Cournon, où se sont révélés autant ANTOINE DOYEN que MAXIME-ANTOINE MICHARD, les Auvergnats suivant ici la première journée de Pro B de leurs anciens partenaires avec Fréjus à Caen
• Tu joues au club d’ESLÖV, non loin de MALMÖ, dans la Sud de la Suède, à une heure de Copenhague. Mais quel y est le niveau du “ping“ ?
C’est beaucoup moins fort qu’en Pro A en France. Mais il y a quand même de très bons joueurs. Par exemple, je m’entraîne avec TRULS MOREGARD, vice-champion olympique cet été à Paris. Et l’équipe de Suède a également fait médaille d’argent par équipes. C’est donc une très bonne nation en matière de “ping“.
• Pas spécialement d’envie de descendre sur le Côte d’Azur ?
Non, pas véritablement. Je me sens bien en Suède, je m’y suis habitué. Avec de bons joueurs, de bons groupes d’entraînement. Le moment le plus dur est la nuit polaire mais on s’y fait. Je ne parle pas suédois, mais je le comprends un peu. Après on se débrouiller en anglais.

ANTOINE DOYEN avec une tunique portugaise sur le dos. L’Auvergnat jouait encore dans quatre championnats différents l’an passé… dont justement le Portugal
• La saison dernière, tu es passé par plusieurs championnats. Lesquels exactement ?
Je jouais pour mon club en Suède, mais également pour un club portugais et un autre grec. À chaque fois dans la meilleure division. Et encore à Vern-sur-Seiche en N1 (3e division française), avec qui j’ai d’ailleurs affronté Fréjus. C’était avant tout un choix financier d’autant que je pouvais règlementairement cumuler tous ces championnats à partir du moment où je ne jouais ni en Pro A ni en Pro B en France.
• Cette année en revanche, tu seras Fréjusien et uniquement Fréjusien ?
Effectivement. En fait le choix de Fréjus a été dicté par mon envie de changer, d’évoluer à un bon niveau, de découvrir de nouvelles choses, d’affronter de nouveaux joueurs. Et aussi de casser cette routine et tous ces voyages en avion pour rejoindre tel ou tel championnat.
• Et la Pro B à Fréjus alors ?
Pour moi déjà, tout comme pour le club d’ailleurs, ça va être une découverte. Notre objectif est bien évidemment le maintien. Franchement, on n’a peur de personne, on va jouer notre jeu. On sera outsiders, et on fera notre maximum sur chaque match. À commencer par ce duel important contre Fouras. Mais je suis sûr qu’on va faire de belles choses… »