Bon, c’est vrai que le point de vue est pas mal au moment de s’élancer de l’avion, mais ça fait haut quand même non ?… En tout cas, eux là, ci-dessus, parachutistes de l’AMSLF, ben ils avaient bien de la chance, qu’en pensez-vous ? © Fédération française de parachutisme et AMSLF Parachutisme

Il est une discipline dont on parle peu, il est vrai. Pourtant, elle est bel et bien inscrite sur la liste des activités sportives proposées par l’AMSLF, mais son désavantage est de nécessiter de vraies spécificités de pratique, dont le premier, le lieu. L’une des raisons – l’autre grand aléa étant notamment dicté par les conditions climatiques – qui lui vaut de rester dans l’ombre… hors certaines occasions, toujours énormément plébiscitées lorsqu’ils effectuent des sauts de démonstration (Forum des Associations, cérémonies patriotiques et certains autres évènements d’envergure…).

 

Mais la section parachutisme de l’AMSLF était de sortie en fin de semaine passée, partie disputer du côté de Pra-Loup « l’unique compétition qui figure encore à notre calendrier », confie Marc Botti, le président de la section. Et la compétition en question est le SKY MOUNTAIN FLY, traditionnelle épreuve de PARA-SKI (pour parachutisme et ski -> rien à voir avec une pratique réservée aux personnes à mobilité réduite) organisée par le Paraclub d’Aix… en-Provence (bien sûr) dans la station de l’Ubaye, Pra-Loup, à une dizaine de kilomètres tout au plus de Barcelonnette et de son aérodrome.

Surtout, ce Sky Mountain Fly – sur lequel la Ligue PACA s’est appuyée pour organiser sa Coupe régionale – a la particularité de mixer deux sports : le parachutisme, plus précisément la PA (précision d’atterrissage) et… un slalom à ski. De quoi rebattre sérieusement les cartes pour des parachutistes plus à l’aise dans les airs que sur deux planches de +ou- 1,65m/1,75m selon la taille du skieur (de la skieuse). Une trentaine de compétiteurs aura finalement pris part à cette nouvelle édition du Sky Mountain Fly, dont pas moins de cinq Amsélistes. « Six sauts sont au programme, précise Marc Botti, accompagnateur pour l’occasion – et qui s’est retrouvé sur le fauteuil de juge par la force des choses et des effectifs insuffisants en la matière – avant deux slaloms à ski. Sachant que les Amsélistes étaient engagés en PA voile sportive (*). »

 

Au terme de la première partie de la compétition (PA), disputée sous des températures polaires pour les Sudistes que nous sommes (entre -15 et -20°), les Amsélistes Yves Morand et Sébastien Bruchon encadraient le président de la Fédération française (Yves-Marie Guillaud) sur le podium, les autres engagés fréjusiens pointant un peu plus loin (7e place pour Christophe Montagnon, 8e pour Wilfried Bour et 10e rang occupé par François Tarillon).

Fracture de la clavicule pour Yves Morand… à ski

Malheureusement, lors de la reconnaissance du slalom, sur une partie traversant une piste, Yves Morand sera violemment percuté par un jeune skieur un peu indiscipliné, occasionnant une fracture de la clavicule. Au final, Yves-Marie Guillaud, “profitera“ du forfait du Fréjusien pour terminer 2e de l’épreuve de ski et remporter le combiné para-ski, devant le meilleur Fréjusien, qui sera donc Sébastien Bruchon, toutefois plus à l’aise en PA (3e) qu’en ski (5e).

À noter sur les planches la 3e place de Wilfried Bour, qui lui permet de conclure ce combiné à la 4e place finale, ses coéquipiers Montagnon et Tarillon terminant respectivement 7e et 8e. Mais comme le rappelle Marc Botti, « ce qui importe dans ce genre de rassemblement réside davantage dans le plaisir de se retrouver sur une drop-zone et partager un moment convivial que dans la compétition elle-même ».
Quand bien même ce séjour dans l’Ubaye ne se sera donc pas terminé de la meilleure des manières pour Yves Morand, à qui l’AMSLF souhaite un prompt et excellent rétablissement !

Le podium final du PARA-SKI, avec le président de la Fédé, Yves-Marie Guillaud (la rumeur dit qu’ils l’auraient tous laissé gagner…LOL), sur la plus haute marche, le Fréjusien Sébastien Bruchon (2e) à sa droite, et Samuel Baum (3e)

 


 

ET SI ON PARLAIT TECHNIQUE…

 

Précision d’atterrissage -> classique ou sportive ?


La Précision d’atterrissage classique
est une discipline où la technique de pilotage de la voile est prépondérante, nécessitant l’utilisation d’une voile spécifique et la maîtrise de cette dernière. Largué à 1000 mètres d’altitude, le parachutiste, évoluant voile ouverte, doit, avec le talon, toucher “le carreau“. Cette cible de 2 cm est placée au centre d’un disque électronique de 32 cm de diamètre, disposé sur une plateforme souple, généralement en mousse. La performance est mesurée électroniquement jusqu’à 16 cm.

La Précision d’Atterrissage Sportive s’apparente, pour sa part, au jeu de fléchettes, tout en conservant les règles de largage et les techniques de pilotage de voile de la PA classique. Le parachutiste atterrit sur une cible circulaire, délimitée par des cercles concentriques et les scores de chacun sont mesurés. La PA sportive est plus accessible pour les participants, quel que soit leur niveau de pratique et les différents types de voiles.