On l’avait laissée toute auréolée de sa médaille d’argent sur le CLM (contre-la-montre) des championnats du monde de paracyclisme voici quelques jours. Escomptant la rappeler quelque 48 heures plus tard pour évoquer une seconde médaille mondiale, dans le cadre de l’épreuve en ligne cette fois !
Mondiaux de paracyclisme :
petit regret ponctuel mais grosse satisfaction finale !
Las, Élise marc, Grenobloise d’origine – elle est native d’Échirolles, banlieue de la cité isérienne -, qui s’entraîne depuis plus d’une demi-douzaine d’années au Creps de Boulouris et s’est récemment licenciée à la section “Sports & Handicaps“ de l’AMSLF, n’a pu aller au terme de la course, victime d’une chute dans le troisième des cinq tours au programme, « cassant une patte de dérailleur », panne qui l’empêchera de repartir.
« C’est totalement de ma faute, assume-t-elle alors que nous la joignons à son domicile au lendemain de son retour d’Estoril, site d’accueil de ces Mondiaux au Portugal. En fait, je fais une erreur d’inattention et j’accroche la roue du vélo devant moi. Je chute et malheureusement, je casse la patte du dérailleur. Dommage car on venait de terminer le troisième tour et j’étais toujours dans le groupe de tête, au contact des meilleures. »

À gauche sur ce cliché, à la droite de la championne du monde suédoise, Anna Beck (qui doublera ensuite la mise sur l’épreuve en ligne), Élise Marc a apporté une super médaille d’argent à la délégation tricolore sur le contre-la-montre de paracyclisme voici une dizaine de jours (photos © D.R. Facebook officiel Élise Marc)
Le paratriathlon catégorie WC3
à Rio mais pas à Tokyo
Pour autant, la cycliste amputée bilatérale au niveau des tibias se montre totalement satisfaite de son escapade au Portugal avec, « pour mes premiers championnats du monde dans la discipline, une médaille d’argent à l’issue d’une très belle course sur le CLM. Je suis toujours en apprentissage sur le paracyclisme, mais il est clair que l’erreur commise me servira à l’avenir ».
Car Élise Marc n’a découvert le paracyclisme qu’au printemps dernier, avec deux 5es places sur la seule épreuve de Coupe du monde à laquelle elle ait pris part jusqu’à maintenant. « Ma discipline reste le paratriathlon, je ne la lâche pas. Simplement, ma catégorie n’étant n’ayant pas été retenue sur les Jeux de Rio (elle l’était à Rio en 2016, mais il existe six catégories et seulement quatre sont retenus tant chez les hommes que chez les femmes, Ndlr), les championnats du monde s’étant avérés annulés en mai, j’ai décidé d’aller voir ce qui se passait du côté du paracyclisme. »
Du home trainer à la route
Réellement « l’idée est née durant la confinement », période durant laquelle, comme tout un chacun, Élise s’est retrouvée “prisonnière“ à la maison, cantonnée au home trainer. « J’ai beaucoup travaillé sur cet engin en effet. Puis, m’apercevant que je faisais des progrès intéressants, je me suis dit qu’il pouvait être bénéfique de pratiquer plus intensément. C’est ainsi que je me suis donc lancée sur le paracyclisme », en retirant progrès, bien sûr, mais également des enseignements immanquablement utiles pour le deuxième des trois triptyques du paratriathlon.
« J’avais un niveau assez homogène tant sur la natation, le vélo que la course à pied. Là, c’est clair que ce que je fais en paracyclisme me servira »… quand elle reviendra totalement sur sa discipline de prédilection.
Quand même aux Jeux…
Quant au Japon et les Tokyoïtes, Élise Marc aura tout de même l’occasion de les découvrir et côtoyer fin août, début septembre, retenue qu’elle a été dans la sélection paralympique tricolore publiée ces jours-ci sur… le paracyclisme.
Élise a déjà pris ses marques sur une compétition paralympique (5e du paratriathlon) au pied du Corcovado en 2016. Cinq ans plus tard, elle tentera de se démarquer pour ce bon au pied du Mont Fuji cette fois, et sur le paracyclisme !
Très émue à l’annonce ce cette nouvelle, comme elle l’exprime sur sa page Facebook, Élise Marc se sait investie d’une belle mission et, ainsi qu’elle l’écrit, « à moi d’honorer cette sélection de la plus belle des manières ». On n’en attend pas moins et on sait qu’elle sera là…