Couteau suisse, taulier, Florent Hernie est l’un des hommes de base du dispositif du Fréjus Var Basket et de son coach, Célian Cauvin

Il n’est certes pas un clutch player, pas plus qu’un franchise player. Il ne va pas se dégager d’un écran pour nous “planter“ un buzzer beater. Lui, il serait plutôt du genre two-way player. Bon, allez, on ne va pas vous faire tout le petit lexique du parfait basketteur made in USA, ou plus exactement made in NBA.
Mais Flo’ Hernie est en tout cas de ces joueurs qui n’attirent pas forcément la lumière, plutôt un mec de l’ombre, important, nécessaire dans l’équilibre d’une équipe. Et il aura à ce titre un rôle important à jouer samedi soir prochain dans ce qui est LE match de cette fin d’année pour les Fréjusiens, le quart de finale de la Coupe de Provence face au voisin et chef de file du basket varois, le Hyères-Toulon Var Basket.
« Moi, je ne suis pas là pour prendre la lumière », confesse le natif de Valenciennes “descendu“ sur la Côte d’Azur en 2014, sociétaire de l’US Cagnes (N3) durant cinq saisons avant de « suivre mon pote, Jordan Grandisson » lorsqu’il est (re)venu à Fréjus. « Je n’adhérais plus au projet de Cagnes, et celui de Fréjus m’a bien séduit au contraire, quitte à redescendre en Prénationale. »

Solidarité et volonté, les maître-mots

Alors, pour la 2e saison dans l’est-Var, Florent Hernie affiche « mon énorme volonté, ma présence. C’est à moi que revient de prendre les passes difficiles, les bons shoots quand ils se présentent, d’imposer un pressing défensif, de faire parler ma polyvalence et mon expérience. Je joue beaucoup sur la rapidité pour décaler les joueurs, trouver les bons espaces, et tout ça en essayant de faire le moins d’erreurs possibles ».
Un peu la marque du Fréjus Var Basket quelque part, avec un groupe solide, volontaire, qui n’a de cesse d’insister sur une grosse présence physique en défense, pour placer du jeu rapide de transition en attaque.

Mais Florent, ce match contre Toulon, son coach emblématique – Laurent Sciarra, meneur de jeu de l’équipe de France médaillée d’argent aux Jeux de Sydney, battus en finale par les États-Unis, Ndlr) –, on y pense bien quand même un peu, non ?!
« Sûr, mais on ne veut pas s’en faire une montagne non plus. On sait que c’est une armada, hyper physique, avec les Condé et autre Moukenga. Et des joueurs qui ont évolué encore plus haut. Le HTV a vraiment construit un très gros collectif. »

Poser un écran ou…

… Sortir d’un autre pour aller chercher un tir ouvert ou délivrer une passe décisive : tout est bon pour déstabiliser la défense adverse

L’armada HTV !

En tête de son groupe de N2 – 10 journées, 9 victoires, un revers 79-85 chez le 4e, Golfe-Juan –, plus que jamais en place pour aller chercher son objectif de la saison, l’accession en Nationale 1 et ainsi marcher sur les traces d’un passé pas si lointain – le HTV était encore en Pro A en2017-2018 –, l’équipe de l’ouest-Var se présente plus que jamais comme “l’ogre“ de cette compétition.

« Nous n’y avons pas trop pensé jusqu’à maintenant », ajoute encore Florent. Avant de concéder, « peut-être un peu plus ce soir quand même (entretien réalisé au sortir de la difficile victoire face à Sanary, 68-65, samedi dernier, pour le compte de la 6e journée de N2, où Fréjus compte cinq victoires et une défaite, Ndlr). Pour être tout à fait honnête, bien sûr que le HTV est dans les têtes de chacun. Mais, comme je te le dis, on était surtout focus sur le championnat et, pour nous, le vrai “big“ match c’est La Londe (leader invaincu de cette poule de N2 -> ce sera le dernier match aller, joué dès la rentrée de janvier, le 8). Alors, ce soir, oui c’était dur, c’était difficile d’autant qu’on a connu moins de réussite que face au SMUC la semaine précédente (victoire fréjusienne, 121-76). Mais l’important, ça restait bien de s’imposer ».

 « Perdre ne serait pas un drame »

Aux côtés des “mangeurs“ de ballon (les expérimentés Johan Macé et Jordan Grandisson, ou encore le “petit“ et de plus en plus influent Anthony Soler à la mène, « mon fils spirituel, qui nous a rejoints depuis Cagnes »), des intérieurs Anis Ghars, Paul Destelle et Charles Bertrand, ou encore des ailiers forts (voire postes 4) Yamine Boumaaza et Rudy Fournier, composant cette solide et homogène base solide du Fréjus Var Basket, Florent Hernie apportera sa pierre à l’édifice. « C’est un groupe tout entier qui gagnera, une équipe, pas un joueur tout seul. »
Et si une élimination survenait, « ce ne serait pas un drame ». Maintenant, qu’on se le dise, le Fréjus Var Basket n’est « pas encore éliminé – il entamera même ce quart de finale avec un avantage de 14 unités au tableau d’affichage au regard des deux divisions d’écart. Et puis, on a la chance de jouer ce match de gala à la maison, notre public devra lui aussi répondre présent, c’est tous ensemble que nous gagnerons ! »

Rendez-vous samedi, 20h, salle des Chênes !

 

Sur ce lay up, Florent semble comme suspendu en l’air…

 


COUPE RÉGIONALE DE PROVENCE (Quarts de finale)
FRÉJUS VAR BASKET (PNM) vs HYÈRES-TOULON VAR BASKET (N2)
Samedi 27 novembre, 20h – Salle des Chênes
Entrée gratuite – Pass sanitaire obligatoire