Ils sont montés à la capitale… de la Bretagne, avec un petit panier à même de contenir une à deux breloques. Ils ont finalement dû emprunter la hotte du Père Noël pour y glisser la bagatelle de quatre médailles d’or, d’une médaille de bronze et des temps personnels améliorés sur chaque distance et chaque nage parcourues !

Dire que les trois nageurs de l’AMSLF, Lilian Schlienger en tête, Dina Rahal et Mahé Le Brun, accompagnés dans le bassin rennais par leurs entraîneurs respectifs, Hélène Martinache et Jérémy Mortier, ont réussi d’exceptionnels championnats de France jeunes relève quelque peu de l’euphémisme.

Le collectif fait briller les individuels !

Au retour de la délégation fréjusienne l’avant-veille du Réveillon de Noël, la directrice technique et sportive de la section amséliste dresse un bilan forcément… positif, avec ce joli cadeau de Noël pour la section du président Xavier Tranchant.
« Déjà, je voudrais saluer le super état d’esprit dont ont fait preuve les “trois“, toujours concentrés, toujours prêts à soutenir le copain, à encourager. Un esprit d’équipe et de compétition bien évidemment pas étrangers au bilan final. » Et une émulation au fil des jours – « cinq jours de compétition, c’est dur à tenir aussi mentalement » –  et des résultats qui amènent à cette conclusion, pour un sport individuel, c’est vraiment « le collectif qui a joué ».

Mahé Le Brun : conseils, infos et expérience pour un futur grand

Plus individuellement, Hélène Martinache s’attarde ensuite sur chacun des trois nageurs emmenés sur ces championnats nationaux.
À commencer par le plus jeune (2009), le dossiste Mahé Le Brun. « Pour lui, en concurrence avec des nageurs 2, soit qui ont un an de plus que lui, l’important sur cette échéance-là résidait surtout dans la découverte de ce genre de compétition. S’il ne ramène pas de médailles, Mahé a emmagasiné une précieuse expérience, nonobstant des chronos particulièrement prometteurs en comparaison des nageurs de son année (6e sur 200 m dos en 2’36’’55, 10e sur le 100 dos en 1’13’’30, 12e encore sur le 100 m NL en 1’03’’45, 13e sur le 50 dos en 33’’63). « Mahé a de grosses qualités en dos, mais je ne voudrais pas trop le spécialiser, je pense qu’il va s’améliorer sur d’autres nages et performer à terme. Sur le 200 papillon, il a fait d’énormes progrès par exemple. »

Mention : BIEN et PROMETTEUR pour le jeune dossiste de l’AMSLF par conséquent.

Mission apprentisage réussie pour Mahé Le Brun qui donne rendez-vous pour les championnats de France… 2022 !

Dina Rahal lance la collecte fréjusienne

Dina Rahal (13 ans) aura pour sa part été la première médaillée, montrant ainsi en quelque sorte la marche (nage) à suivre pour aller chercher des podiums. « Dina ne figurait parmi les toutes premières favorites. Elle espérait certes aller chercher une médaille mais, entre médaille et pied du podium, il n’y a parfois rien. À mon sens, l’objectif que je lui avais assigné était avant tout d’aller gagner des secondes sur chacune des distances sur laquelle elle s’engageait. »

Mais dès le premier saut dans le bassin breton, la jeune Fréjusienne allait montrer ses meilleures dispositions – petite précision, le titre se décerne au cumul des temps glanés en série ET en finale. Histoire de ne pas se relâcher entre série le matin et finale l’après-midi et conserver une nage rapide.
Ce que Dina est parvenue à faire, sortie en tête des séries (27’’64) du 50 m nage libre, elle nagera 8 centièmes plus vite en finale A pour prendre la 3e place derrière la Toulousaine Tilia Campergue (27’’45) et la Montpelliéraine Tamara Roques (27’’48). Maus au cumul des épreuves du jour, c’est bel et bien Dina Rahal qui décrochait pompon, médaille d’or et plus haute marche sur le podium !

Sur cette lancée, Hélène Martinache escomptait un bon 100 m NL (8e au cumul, 6e en série, 7e en finale A) pour son élève mais, alors qu’elle avait fait « un bon premier 50 en virant 2e, elle s’est quelque peu essouflée et a du mal à revenir sur la 2nde longueur pour terminer 7e ».

Mention : TRÈS BIEN.

Lilian Schlienger “dégage“ tout sur son passage

Et puis est arrivé le phénomène : Lilian Schlienger. Tout avait moyennement commencé pour celui qui représentait la plus grande chance de médailles fréjusienne (6e du 50 dos en 58’’17, malgré une 3e place en finale A, 28’’92, succédant à une 6e place en séries, 29’’25). Il se reprendra sur les jours 2 et 3, enchaînant deux titres, sur le 200 4 nages (4’31’’05) tout d’abord, archi-dominateur (1er en série, 2’15’’16, et 1er en finale, 2’15’’89), puis sur le 100 pap (1’58’’85 au cumul, 1er en série, 59’’22, 2e en finale, 59’’63) !

Mauvais – tout est relatif – début de journée le jour 4 sur le 50 m papillon : 6e en série et 3e en finale, mais la médaille en chocolat au cumul. Avant d’enchaîner et de se reprendre sur le 50 m brasse, « une distance et une nage sur lesquelles on ne l’attendait pas nécessairement », mais qu’il terminera pourtant sur le podium et en bronze (3e au cumul en 1’03’’57 ; 3e en série en 31’’72 et idem en finale en 31’’85). « Il est parti trop confiant sur la finale du 50 pap, analyse après coup Hélène Martinache. Et il le savait, il n’était pas content de lui. Du coup, il s’est reconcentré et a remis les choses à l’endroit pour aller prendre le bronze sur la finale brasse. »

50 m NL vs Schlienger = apothéose !

Enfin, pour finir en beauté, Lilian est allé atomiser les Néo Outriaux (Nice) et Roméo-César Fadda Sauvageot (Chalon/Saône) qui « avaient sans nul doute tout miser sur cette distance reine. Il faut savoir qu’il y avait 179 participants sur cette distance, 23 séries. C’est LA finale la plus attendue ! Sincèrement, avec Jérémy, on espérait podium. Mais de là à finir premier en allant chercher une 24’’74 en finale, c’est époustouflant » !

Pour la petite histoire – mais c’est souvent ce qui fait le sel des futures légendes – « Lilian est parti en demi-finale sur un plot, le 4, qui était cassé et sur lequel il ne pouvait donner sa pleine impulsion. Et pourtant, il fait 2 en 25’’29. Du coup, cela lui permet de partir sur un meilleur plot (le 5) en finale) et d’aller chercher ce temps canon et une médaille d’or qu’il a gardée toute la soirée… »

Mention : EXCELLENT.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et de quoi rentrer avec la banane sur la Côte d’Azur !

Retrouvez l’ensemble des résultats des championnats de France jeunes ICI


L’AMSL Fréjus 5e club français !

Pour l’anecdote, ces championnats de France jeunes constituaient seulement les seconds du genre, deux ans après une première disputée à Tarbes. Et une deuxième édition qui grandement satisfait les dirigeants fédéraux de la natation française, avec pas moins de 18 meilleures performances françaises améliorées sur la compétition. Les Fréjusiens n’en sont pas mais, avec leurs cinq breloques dans sa hotte, et une délégation forte de… trois nageurs seulement, l’AMSLF termine à la 5e (sur 55 entités ayant glané au moins une médaille) des clubs. Derrière de “toutes petites structures“ telles, dans l’ordre, Lille Métropole, le SN Versailles, l’Olympic Nice Natation ou les Dauphins de Toulouse !!!

L’AMSL Fréjus natation 5e club français au finale sur ces championnats de France jeunes. Avec une petite délégation par le nombre mais grande par le talent !