Aller gagner par un écart de 9 points (en ayant cumlé a minima 79 points) ou, pour être plus sûrs, avec 10 longueurs d’avance ou plus, voilà la mission assignée ce dernier jour d’avril aux basketteurs fréjusiens du côté de Rognonas, club et village de la banlieue sud d’Avignon… mais dans le département des Bouches-du-Rhône.

La défaite concédée samedi dernier face à l’USOR condamne en effet les hommes de Franck Bis à ce qui s’apparenterait sans nul doute à un petit exploit, a fortiori dans une salle “à l’ancienne“ (pas de tribunes, le public amassé sur les quatre côtés, entre démarcations de terrain et… le mur), et que l’on annonce chaude, très chaude, voire certainement bouillante pour cette affiche.
Et si l’ambiance est comparable à celle mise voici huit jours par les supporters rognonais à Fréjus, alors que ces derniers n’étaient qu’une trentaine, cela promet un “chaudron“, comme on l’a déjà dit, tel que l’on a l’habitude d’en voir dans les fiefs régionaux de basket que sont les Pays-de-la-Loire, la côte atlantique ou le sud-ouest. Du côté des Landes par exemple…

Le “13“ finalement meilleur que le “83“ ?

À l’aube de cette phase finale – où les deux clubs du “06“ (Le Cannet et Grasse) se sont retrouvés opposés, encore un illogisme propre à ces play-offs dont la formule semble avoir été décidée à la va-vite –, les on-dit semblaient accorder une certaine supériorité à la poule VAR. Les résultats enregistrés samedi passé viennent largement contredire cette affirmation, avec les défaites, outre de Fréjus, de l’ESCA La Londe, invaincue en phase régulière, à Tarascon (64-71), et de son dauphin gardéen dans l’antre marseillaise des Golgoths 13 (62-65).

Alors, tant l’ESCA que La Garde devraient faire respecter une certaine hiérarchie au retour et empocher leur billet pour les demi-finales, il n’empêche que le “13“ s’est imposé 3-0 face au “83“ sur ces matches allers et que le « tout est possible » n’est pas impossible !

 

C’est cet aspect “verre à moitié plein“ que devront avoir en tête les Fréjusiens à leur entrée sur le parquet rognonais. Au moins – même si la réciproque est vraie – savent-ils cette fois à quoi s’attendre. En aucun cas, il ne faudra prendre cet adversaire à la légère, ni croire en une potentielle supériorité qui pourrait naître de l’image “grande ville contre petit village“.

Imprimer son rythme

Pour les Fréjusiens, la donne est simple : jouer son jeu, aller mettre cette pression défensive contre qui une équipe rognonaise sans conteste moins physique que son homologue s’est parfois montrée empruntée à l’aller, faire tourner la balle rapidement et alterner entre jeu rapide et transition… Mais surtout ne pas se laisser dicter le rythme et au contraire imprimer le sien !

« En relisant la feuille de match, on s’est aperçus que l’on avait tiré 29 lancers-francs, en convertissant 21 (à 72 % de réussite, contrairement à l’impression visuelle laissée au moment, Ndlr), c’est donc que l’on a su les provoquer, quelle que soit leur défense », analyse Yamine Boumaaza. Même si augmenter ce taux de réussite ne serait pas superflu…
Car l’adresse sera un autre élément primordial sur cette rencontre décisive. À l’extérieur, les Fréjusiens ne devront pas se laisser impressionnés pour convertir leurs tirs.

Bref, beaucoup d’aspects se devront d’être améliorés et le niveau de jeu rehaussé pour passer cet obstacle et espérer poursuivre la route vers la Nationale 3…