A Dream Night ! C’est une vraie soirée de rêve qu’a vécue ce vendredi 1er avril la boxe fréjusienne ! Une soirée qui aura vu un Gus’ Tamba toujours expéditif aller chercher une ceinture européenne, fut-elle celle de la 2e division (de l’Europa League) comme il l’habitude de la qualifier ! Mais bientôt, on le sait, c’est en Champion’s League que l’on retrouvera le boxeur fréjusien !

On se souvient d’un championnat de France – son premier face à Ismailov – où le boxeur d’origine sénégalaise avait expédié la chose, vainqueur en moins de 2’.

Ce vendredi, dans une salle où auront très vite résonné les “Gus’, Gus’, Gus’…“, Tamba faillit nous refaire le coup. Arrivé sur le ring drapé d’un étendard aux couleurs sénégalaises, d’un sombrero identique, et avec la musique qui va bien, le poulain de Yannick Paget est de suite entré dans le vif du sujet.
Après plusieurs coups de semonce, un ultime enchaînement envoya une première fois Dragan Lepei au sol. Il y sera compté 8 avant de regagner son coin, de pouvoir se reposer et se remettre les idées à l’endroit. Pas suffisamment néanmoins puisque, dès l’entame du round suivant, Lepei se retrouvait acculé dans les cordes. Incitant rapidement l’arbitre à mettre un terme à ce championnat.

Gus’ annonce son (faux) arrêt de carrière

Déchaîné, le boxeur fréjusien, désormais triple champion de France et détenteur d’une ceinture européenne, pouvait bondir sur les cordes et haranguer ses supporters. Avant de créer un petit mouvement de panique en annonçant « c’était là le dernier combat de ma carrière, j’arrête », puis se reprendre en se marrant comme lui seul sait le faire, « mais non, poisson d’avril ». Ben oui, c’était quand le jour ou jamais…

 

Avant l’apothéose et cette ceinture décrochée par celui qui, déjà le boxeur le plus titré de l’AMSLF, ajoute là une nouvelle ligne prestigieuse à son palmarès, la soirée avait débuté par deux assauts en boxe éducative (victoire du jeune Fréjusien Yaroslav Bedounkevicth, avant que son compère de club, Nathan Claustre, ne subisse la loi du Gardéen Abdoulaye Mibodi) et trois combats amateurs – trois d’entre eux mettaient aux prises un Fréjusien, en l’occurrence Benjamin Paoli (victorieux), Alexandre Mallard et Amine Ouartani (battus).

Ce dernier, qui s’était préparé en s’entraînant avec Gus’ entre autres, était assez « dégoûté » de ce résultat, « d’autant que je l’avais battu il y a peu à Hyères mais, ce soir, je ne suis pas parvenu à me libérer. Sans doute le fait de boxer à domicile. Après, il s’était bien préparé lui aussi et avait retenu les leçons de sa défaite l’autre fois. C’est la boxe, c’est comme ça, mais c’est vrai que c’est dommage de perdre comme ça, devant le public de Fréjus ».

Lubrano blessé mais vainqueur

Clément Lubrano enchaînait alors pour le premier combat professionnel de la soirée, face au Niçois de l’Ariane, Amadou N’Diaye. Le Fréjusien sortait vainqueur sur décision technique de l’arbitre au milieu de la 3e reprise. La raison, c’est Clément qui la raconte : « en fait, il m’a donné un coup de tête involontaire pendant le premier round, m’ouvrant légèrement l’arcade sourcilière. Dans la 3e reprise, l’arbitre a préféré éviter que la blessure ne s’aggrave et a arrêté le combat sur décision technique. Comme j’avais gagné les deux premiers rounds, j’ai été déclaré vainqueur aux points. »

Cette décision arbitrale eut d’ailleurs du mal à passer auprès du Niçois, qui la contestera un moment avant de longtemps discuter avec son adversaire. Lubrano, qui avouera « comprendre sa frustration, moi-même je suis un peu déçu de gagner de cette manière » vînt alors se saisir du micro du speaker pour annoncer, « Amadou, nous sommes des guerriers, toi comme moi, tu auras ta revanche, je t’assure ». Même si, sur l’instant, cela semblait loin de l’esprit de celui que l’on surnomme “le Guerrier de l’Ariane“.

 

Au final, Clément, se montrait heureux et surtout libéré au sortir de deux combats assez frustrants – défaite « normale » face à Ismaël Seck en juillet de l’année passée, puis « un nul immérité, je pense, en décembre contre Mevludin Suleymani. Car j’estime toujours avoir fait ce qu’il fallait pour remporter ce combat ».

Mais plus encore libéré au regard de l’évolution du combat : « c’aura aussi été la peur d’être arrêté sur blessure et qu’il y ait un “no contest“ au final ».

Mekki par KO à la grande joie
des 1100 à 1200 spectateurs !

Dans la foulée, le deuxième combat professionnel, mettant face à face chez les lourds Mekki Sahli au Tourangeau Charly Masyia Mbuyi, participera de cette soirée de rêve de la boxe amséliste.

Plus précis, plus incisif, le Fréjusien fit a minima jeu égale la moitié du combat. « Nous étions tous les deux invaincus, il fallait qu’il y en ait un qui tombe. J’étais vigilant et patient », avant d’accélérer sur la seconde partie du duel, fatiguant son adversaire durant la 4e reprise.

Si bien qu’un round plus tard, Masyia Mbuyi alla au sol une première fois, surpris par un solide crochet de Mekki Sahli.
Compté 8, il se relèvera mais, dans la dernière reprise, il se retrouvera une nouvelle fois pris par les coups et la vitesse du Fréjusien, et à nouveau envoyé au tapis. Cette fois KO pour le compte. Et c’est bien Mekki Sahli qui poursuit sa série d’invincibilité, portée ce vendredi à quatre victoires (et trois KO, SVP !) en autant de combats depuis juin 2019 !

Un succès qui fera certainement chaud au cœur également de Tony Yoka, dont Mekki est, rappelons-le, le sparring partner attitré.

Gus’ avait donné le coup d’envoi du match de Coupe de France de volley la semaine dernière. Les volleyeurs (ici Soané Falafala et Dani Macarro) ont rendu la politesse et sont venus encourager le nouveau détenteur de la ceinture européenne