Les 14 et 15 mai, Fréjus, labellisée “ville active et sportive“, tiendra la Une de l’actualité à la faveur de l’organisation du premier “Triathlon de Fréjus by Ekoï“. Un évènement sur lequel sont engagés moult partenaires, mais il est une personne plus particulièrement, Sandrine Fernandez, présidente de la section Triathlon à l’AMSLF, qu’il convient de mettre en avant. Car Sandrine paie… de sa personne justement, vivant depuis quelques semaines et mois déjà au rythme de ce triathlon. Et elle verra là la concrétisation d’un moment tout particulier et tout personnel.
« Un clin d’œil », dit-elle pudiquement. Bon, ok, c’est son bébé, ce projet voit le jour, c’est cool, rétorquerez-vous. Mais pas que…
Car ce clin d’œil est aussi un magnifique pied de nez au destin.

Sandrine Fernandez n’est pas encore certaine de prendre part au Championnat de France des clubs de relais mixte, mais pour Léo, la cause est entendue et cette course lui servira à coup sûr avant son championnat d’Europe de super spirnt quinze jours plus tard en Pologne
Un drame qui laisse des traces
Car Sandrine a vécu un drame, d’où elle aurait pu ne pas sortir vivante. Un samedi de janvier 2021, alors qu’elle circule avenue des Golfs à Saint-Raphaël en provenance d’Agay où elle réside, elle suit son mari quelques dizaines de mètres devant elle dans un autre véhicule. Déraciné par les violentes rafales de vent qui frappent l’est-Var ce jour-là, un énorme pin vient s’écraser sur sa voiture. Incarcérée dans ce qui est devenu un tas de tôle, grièvement blessée au visage, bien évidemment traumatisée sur le moment, Sandrine n’est pas totalement guérie à ce jour, gardant des séquelles de cet affreux accident.
Pour autant, son passé (toujours présent soit dit en passant) de sportive, son tempérament et son mental inhérents l’auront certainement aidée à surmonter ce qu’il s’est passé ce jour funeste de janvier 2021.
Alors, aujourd’hui, oui, elle savoure cet évènement qui a germé voici plusieurs années et qu’elle a porté jusqu’à ce prochain avènement à la mi-mai. Petit flash-back.
Fernandez : la famille triathlon !
Dans la famille Fernandez, je voudrais le père, Frédéric. Qui s’est lancé dans la discipline voici « une petite quinzaine d’années, raconte Sandrine. Les enfants – Rémi, l’âiné, 19 ans aujourd’hui, puis les deux derniers, Léo et sa jumelle Flore, tous deux âgés de 18 ans – ont pour leur part découvert le “tri“ aux alentours de 4-5 ans par le biais du Kids Iron Tour et une étape à Saint-Raphaël ». Le Kids iron Tour – un temps soutenu par un géant de la restauration rapide et le clown qui lui sert de mascotte –, une découverte du triathlon avec ce grand barnum se déplaçant de ville en ville, proposant son matériel (piscine, VTT…) pour cette initiation, qui connut ses plus belles années à la fin des 2000’, début des années 2010’.
« Lors de chaque étape, se remémore encore Sandrine, des enfants étaient sélectionnés par tirage au sort pour représenter leur ville sur une étape finale régionale, à Pierrelatte où habitent d’ailleurs mes beaux-parents. Je me souviens que Flore avait été sélectionnée et que ses deux frères étaient “furax“… avant que l’on apprenne que toute la famille finalement participerait à cette étape. »
Étape 1 : apprendre à nager
Surtout, le virus était entré dans la maison Fernandez, en contaminant tous les occupants. Enfin, presque… Car, en ce qui la concerne et ne sachant pas nager, Sandrine se retrouvait de côté et seule sur le rivage ou au bord des piscines pendant que mari et enfants s’encanaillaient dans l’eau. « J’ai commencé à prendre des cours de natation, deux heures par semaine » et, ainsi, celle qui s’alignait déjà sur du hors stade (des 10 Km, des marathons… jusqu’aux championnats de France SVP) ajoutait cette nouvelle corde à son arc, alors en possibilité de se lancer sur le triple effort.
« J’ai disputé mon premier “tri“ à Agay, à 40 ans. Mon premier Iron Man à 45 ans et en 13h15 », ajoutant encore d’autres prestigieux évènement à son palmarès, comme l’Iron Man de Vichy, ou le Ventouxman, avec quelque 70 kilomètres d’approche sur la course vélo qui précèdent la montée du Géant de Provence.
Cette passion la pousse à prendre la présidence de la section “tri“ à l’AMSLF, à la suite de son fondateur, Hervé de Serna, mais encore celle du Comité départemental de la discipline. Sans oublier de devenir arbitre au passage…
Développer l’AMSLF triathlon
L’AMSLF Triathlon, bon an mal an une trentaine de licenciés – « on avait bien sûr perdu avec le Covid alors qu’on avait dépassé les 30 adhérents auparavant. Là, on repart à la hausse, on progresse, on est à 28 licenciés » –, espère aujourd’hui, avec ce premier Triathlon de Fréjus, entamer une nouvelle ère qui fera « grandir le club, qui attirera des jeunes à Fréjus. Nous ne sommes pas là pour concurrencer notre voisin raphaëlois mais pour proposer une offre supplémentaire. Peut-être peut-on étendre notre rayon d’action sur l’ouest de la ville, vers Puget, Roquebrune… »
L’avènement de Léo, la récente confirmation de sa « sélection pour les “Europe“ de super sprint en Pologne à la fin du mois » peut encore être un phare pour la section. Léo, également ouvreur sur l’épreuve de course à pied qui, « cela a été autorisé et accepté par les instances fédérales », pourra s’aligner sur le championnat de France des clubs de relais mixte.
Pour Léo, le relais sert d’entraînement
D’une part, de par ses caractéristiques (250 m de natation, 6 km de vélo, 1,4 km de CAP), « cette course s’apparente totalement à celles qu’il rencontrera en Pologne sur le championnat d’Europe », programmé sur 300 m de natation, 8 km à vélo et 2 derniers kilomètres en course à pied. D’autre part, puisqu’il s’agit là du championnat national des clubs, de « nombreux clubs de D1 ont déjà assuré de leur participation. En tant que premier relayeur, Léo aura ainsi des concurrents de haute tenue. De quoi en faire au final un bel entraînement en condition de course ».
Et ce relais, Sandrine elle-même pourrait s’y aligner. Avec notamment deux illustres compagnons de route… mais rien n’est encore assuré. Ce qui l’est en revanche, c’est, pour garantir la bonne tenue des cinq courses au programme (et même six, car le Grand Prix D1 propose une épreuve féminine, une 2nde masculine), la présence de bénévoles. Et donc la recherche.
Toujours en quête de bénévoles…
« Évelyne Lopez, de l’accueil de la Base nature et qui gère précisément les bénévoles sur le Roc d’Azur, a fait appel à son réseau et beaucoup ont répondu favorablement. Ce en quoi nous la remercions très sincèrement. Mais dans ce genre d’épreuve, plus on en a, mieux c’est. Et il nous en manque encore un peu… »
Avis aux amateurs par conséquent, n’hésitez pas à contacter Sandrine à ce sujet (triathlon@amslfrejus.com, 06 62 60 15 43 ou formulaire à télécharger et remplir depuis CE LIEN. Et rassurez-vous, Sandrine est bien au courant…
Jeudi 12 mai, 12 h : clôture des inscriptions !

La clôture des inscriptions, c’est jeudi 12 mai à 12h. Avis aux retardataires !
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