Une grande saison pour Quentin Scaglia et Théo Fenocchio entre autres, avec cette montée en N2 acquise à la fin de la phase #1

Il est des saisons où tout déroule, où tout se passe (presque) comme dans un rêve. Après une année 2021 des plus difficiles au sortir de la période de pandémie, et une section tennis de table pas loin de la perfusion (à l’image d’un nombre d’adhérents – 59 – au plus bas), la campagne qui s’achève aura permis au “ping“ fréjusien de retrouver une vitalité du tonnerre.

Vaccinée au succès sur le plan sportif comme en coulisses pour une seconde saison dans sa nouvelle salle dédiée, la section amséliste a vu son bilan nettement s’améliorer, pour présenter des stats en bien meilleure santé. Jugez plutôt : avec 109 adhérents (103 ayant pris une licence FFTT, dont 55 en compétition), c’est près du simple au double par rapport à la saison précédente (41 nouveaux licenciés). Quelque 40 % ont moins de 18 ans, 35 jouent en loisirs. Seul bémol, une faible représentation féminine (14 licenciées uniquement), « mais on entend travailler sur ce point et attirer de nouvelles jeunes femmes ».

Réussite sportive = frais supplémentaires

S’il n’est pas au top des tops – le trésorier Mhand Samah admet un « résultat d’exercice légèrement négatif » –, l’aspect financier est « sain, le budget approchant les 50.000 €, approvisionné par la subvention que nous octroie l’AMSLF et le partenariat, au titre duquel figure notamment l’office de tourisme de Fréjus ».

Antoine Razafinarivo, le Réunionnais est aujourd’hui le leader fréjusien au classement national en faisant son entrée dans les 400 Français

Mais la réussite sportive s’accompagne également de frais, entre indemnités et frais liés au(x) sportif(s) – 40 % du budget –, des frais de déplacement (30 %), les frais d’affiliation et autre formation (arbitres…) reversés à la Ligue et au Comité (« entre 20 et 25 % »).

Autre poste qui grève d’autant le budget, « des droits de mutation qui, cette année, nous coûtent extrêmement chers », là encore une résultante des ambitions fréjusiennes, à l’image de l’arrivée d’un Esteban Lavanant en provenance d’Aubagne, pour qui « des frais de formation eu égard à son âge et son niveau s’ajoutent à la mutation “normale“ ».

L’axe Fréjus <-> Montréal

Pour autant, aussi ambitieuse soit-elle, la section amséliste conserve son credo et cet esprit convivial où loisir et compétition cohabitent – « nous avons ainsi sciemment fait se confondre les créneaux d’entraînement des uns et des autres, car les deux doivent être liés, regroupés », justifie le président. Cette volonté de former et transmettre, à l’image de « ce “partenariat“ entretenu avec le club canadien de Montréal, dont sont arrivés cette saison les Martin (Matteo et Félix), d’où arrivera à la rentrée Louis Deshayes ».

En l’espace de deux saisons, à travers son arrivée dans sa salle propre, une volonté d’évènementiel (le tournoi d’été l’an dernier, un tournoi international en projet), un bilan sportif par équipes autant qu’individuel excellent, un vivier de jeunes prometteurs (*), le tennis de table amséliste a subi un vrai coup de fouet. Une santé de fer dont il entend encore bien profiter dès la prochaine saison.

Si cette fin de saison marque le terme de l’aventure fréjusienne pour le Réunionnais Ewen Gannat-Perrot (en haut), qui retourne dans les Mascareignes pour ses études, elle annonce le début d’une belle expérience pour le jeune Esteban Lavanant, ci-dessus au service sous les couleurs du Pôle de Boulouris lors du dernier championnat de France cadets, et sous les yeux de son coach, Éric Angles


 

UN VIVIER DE JEUNES TALENTS

Tim Escudier (TOP 16 benjamins) et Loïs Cartau (TOP 12 français minimes, vice-champion de France en double), auquel s’ajoutera l’an prochain Esteban Lavanant, sont de réels espoirs du ping-pong national dans leurs catégories, faisant partie intégrante du programme de détection national (et comme en attestent leurs participations à des stages au meilleur niveau français). Inès Driancourt, Pablo Chevrier (tennis de table handi) ou encore Dorian Gomez ont brillé au plus haut niveau régional. Diwan Leterme (N2 avant de monter N1) et Antoine Razafinarivo (N1) ne sont pas exempts.
Le point commun de tous ces joueurs, outre le fait de s’être montrés compétitifs sur les championnats et autres tournois, est d’être jeunes, voire très jeunes. De quoi promettre des lendemains qui chantent…

Elle est bien seule pour l’instant Inès Driancourt mais, à l’AMSLF Tennis de table, on ne désespère pas de séduire quelques jeunes filles pour constituer à terme une équipe féminine