Le club de BMX de Sainte-Maxime – dont il avait représenté avec succès les couleurs sur le championnat de France de la discipline dans sa catégorie des 8 ans en ce printemps 2022 – avait organisé un hommage à son petit champion, Mathis Bellon, quelques jours après l’annonce de sa tragique disparition.
Puis ce sont les motards réunionnais qui ont, à leur manière, avaient accompagné la dépouille de Mathis dans son cercueil, depuis son arrivée sur son sol natal de la Réunion, jusqu’à sa dernière demeure. Sur son île, plus encore avec sa disparition et une croyance plus fervente qu’en métropole, le petit champion était une star locale !

Le dramatique accident aura également eu un vrai retentissement dans nombre de supports médias français. L’occasion est belle d’ailleurs, pour Sébastien Gimbert, directeur de la structure Race Experience School qu’avait rejointe Mathis, de rétablir certaines vérités.

Un horrible et dramatique concours de circonstances

« C’est un accident de moto, c’est vrai. La moto est un sport dangereux, elle est même un moyen de locomotion dangereux. Moi-même j’y ai perdu quelqu’un de proche. Pour autant, il faut savoir que tout est fait pour garantir la sécurité des pilotes, fussent-ils jeunes comme l’était Mathis. Il était un vrai champion, il est tombé, s’est relevé pour se mettre à l’abri. Pas suffisamment sans doute puisqu’il a été percuté par deux concurrents qui ne le suivaient pas immédiatement et n’avaient pas assisté à sa chute. Plus qu’un accident, qui aurait pu ne rester qu’un fait de course, c’est d’abord un “suraccident“ et un horrible concours de circonstances. »

Sébastien Gimbert qui, sitôt l’affreuse nouvelle apprise, est parti avec Thibaut Gourin pour soutenir Laurent, le papa de Mathis qui accompagnait son fils sur cette épreuve en Italie, avant également d’aller chercher sa maman Aurélie, arrivée en urgence de la Réunion, en profite d’ailleurs pour remercier notamment son docteur personnel ainsi que la société d’assurance qui ont aidé et permis le transfert de Mathis en avion médicalisé vers Montpellier. Mais les blessures de Mathis, sans rentrer dans le détail, étaient trop importantes et il s’en est allé, le 28 juillet.

Johan avec Mathis sur la moto,
Mathis avec Gus’ à la salle de boxe

Ce dimanche, jour du Forum des associations, était donc l’occasion d’organiser en hommage à la hauteur de que méritait Mathis. Même si tous n’ont pas compris cela, l’on saluera le geste des parachutistes de la section amséliste, Marc Botti en tête, qui sont descendus avec un drapeau représentant le sticker créé pour Mathis.

Deux drapeaux qui seront remis, l’un à Johan Gimbert, le “grand frère“ de Mathis depuis son arrivée sur le sol métropolitain et varois, l’autre au boxeur Gustave Tamba, venu lui aussi saluer le petit champion trop tôt disparu. Johan a promis que ce drapeau l’accompagnerait sur les courses à venir, notamment la dernière étape du championnat de France FSBK-SP600 au Castellet le 25 septembre. Gus’, de son côté, a prévu d’accrocher ce drapeau à la salle de boxe Pierre-Argenti de Villeneuve, pour ne jamais oublier Mathis…
Les deux champions procèderont ensuite au tirage au sort de la tombola organisée pour recueillir des dons pour la famille de Mathis, qui n’aura malheureusement pas permis d’accumuler une somme digne du gamin rieur qu’était ce trublion gouailleur, toujours souriant, toujours gai.

Ce que ne manquera d’ailleurs pas d’évoquer Thibaut Gourin, associé de Sébastien Gimbert aux commandes de la Race Experience School et du team course, la Race Experience Team, dans le petit discours qu’il livrera, la voix emplie d’émotion, « il était un vrai talent, le pilote le plus rapide qu’il m’ait été donné de voir à son âge ».
Malheureusement, Mathis est aussi parti trop vite.

À plus petit champion…

Cette jeune fille a gagné un stage découverte auprès de l’AMSL Fréjus Sports mécaniques, tandis que le 1er lot, cette peinture est revenue à Mme Bonnot

 

La famille de Mathis n’était pas à la Base nature ce week-end, mais elle reste très liée à la famille Gimbert, Thibaut Gourin et l’ensemble de la Race Experience School. De la Réunion où il pris part aux 24 Heures Meryno Smith en cyclos en tous genres sur la piste de la Jamaïque (plusieurs machines avaient le sticker à l’effigie de Mathis collé sur leurs carénages), Laurent Bellon a assuré qu’il supporterait toujours l’association fréjusienne et que, si ce n’était Sébastien Gimbert, jamais il n’aurait confié son fils à quelqu’un d’autre…