Tout un chacun connaît la particularité (*) des championnats nationaux par équipes en matière de tennis de table – hors Pro A et Pro B – et les enjeux qui en découlent dès ce mois de décembre.
Et ce samedi 10 décembre marque justement la clôture de cette phase initiale avec des fortunes diverses pour les trois premières équipes amsélistes engagées, en N2 pour la (1) et la (2), deux niveaux plus bas (en Prénationale) pour la (3).

La (1) vise le grand chelem

L’on passera très rapidement sur la (1) qui a profité d’une poule certainement moins dense – mais qui n’en a pas moins fait le job – pour s’assurer une montée (en N1) relativement aisée, en tout cas entérinée depuis plusieurs journées déjà (à 100 % depuis le round #6 il y a quinze jours). Ce samedi, les Réunionnais Razafinarivo et Leterme traversent la France pour gagner la Normandie et la banlieue de Rouen et la salle de l’Entente Saint-Pierraise TT dans la quête d’un 7e succès et d’un grand chelem ! Cela devrait le faire sans souci face à une formation de Saint-Pierre-lès-Elbeuf, nantie d’une victoire, d’un nul et de quatre revers !

Doryan Gomes promu en N2 ce samedi à Saint-Pierre-lès-Elbeuf pour pallier l’absence de Tiago Li sur cette dernière journée de la phase initiale, avec Nicolas Galvano, Antoine Razafinarivo et Diwan Leterme

AMSLF (2) : tapis vert et table bleue

Déplacement beaucoup moins long (le “06“ et Nice) mais beaucoup plus dur pour l’autre équipe de N2 qui se déplace au Cavigal, équipe “réserve“ qui jouera elle aussi son avenir dans la division !

Explication : Nice s’est imposé sur le terrain 8-6 dans l’antre de Neuves-Maisons lors de la dernière journée. Malheureusement, l’équipe maralpine a aligné l’un de ses pros (Alexis Kouraichi, n°149), qui avait joué trois jours avant avec la (1), pour une journée de Pro B. Journée certes jouée en semaine mais considérée comme jouée le week-end pour les “doublons“, un même joueur ne pouvant disputer deux rencontres d’un même club pour le compte de deux divisions différentes. Une erreur administrative qui coûte cher et vaut défaite sur tapis vert pour le Cavigal (2), défait de trois points (12 -> 9) qui le laisse ainsi très concerné par une potentielle relégation.

Autre coup de théâtre, l’AC Boulogne-Billancourt (2), battue 4-8 par Paris 13 lors du tour #6, s’est elle aussi vue sanctionner d’une défaite sur tapis vert, perdant 2 pts au classement (13 -> 11) et les 4 matches gagnés contre Paris au match-average (-4 désormais contre 0 sans cette décision disciplinaire).

Quatre pour une descente !

Dans cette division et cette poule, le premier relégué est déjà connu : le Pays Rochois Genevois, qui a concédé six revers en autant de journées, le dernier à Fréjus (2-8). La lutte pour la 2e descente se joue de fait entre le Cavigal (9 pts), Boulogne, Fréjus et Paris 13 (11 pts). Ce fait, alors qu’une victoire fréjusienne à Nice apparaissait impérative avant les décisions de la Ligue, un nul suffit désormais. Une défaite en revanche serait rédhibitoire, sauf si Paris 13 – qui se déplace aux Pays Rochois – OU Boulogne, hôte de La Tronche Meylan Grenoble, venait à s’incliner.

Mathieu Carpena et Théophile Acloque avec l’équipe (2) à Nice pour essayer d’arracher le maintien

Les affaires est-varoises se présentent certes mieux qu’avant l’annonce des sanctions, mais Nice devrait aligner une grosse équipe, articulée autour de son n°2, Jérémy Petiot, avec les habituels Thibault Bailliet (n°219), Antoine Marandon (n°547 mais qui devrait retrouver les 400 très prochainement) et Evan Teloi (n°434). Les Fréjusiens, eux, devraient s’aligner avec Maxime Antoine-Michard, Clément Blanc, Mathieu Carpena, Théo Acloque voire un Quentin Scaglia. Bref, ce ne sera pas simple !

Prénationale : la bouteille à l’encre, enfin le “binz“ quoi !

Pas plus – et surtout pas moins – que la mission dévolue à l’équipe (3) qui, il faut bien l’avouer, a loupé le coche lors de la réception d’Antibes OAJLP (3) il y a deux semaines. Devant au score (5-3 après les simples, 6-4 à l’issue des doubles, et encore 7-5 après les deux avant-derniers simples), Fréjus se retrouvera rejoint sur le fil (7-7), perdant deux précieux points au classement. Au moins les Fréjusiens auront-ils conservé sur les Antibois, non le set-average (nouvelle égalité à 29), mais le point-average (535-521), ce qui pourrait avoir son importance.

Dans cette poule, trois équipes monteront et deux descendront, ça c’est sûr ! Mais beaucoup d’éléments peuvent entrer en ligne de compte et l’on pourrait valider une 4e accession autant que deux et même trois relégations supplémentaires. Tout dépendra des résultats en Corse et surtout de ceux des clubs de N3 situés dans la zone géographique, beaucoup de descentes “sudistes“ pouvant engendrer un effet boule de neige à l’étage inférieur.

Fréjus (3) monte… ou descend !

La situation avant l’ultime journée voit Villeneuve-Loubet (8e, 7 pts) relégué à 100 %, Istres (7e, 8 pts) à 95 %. Aix-les-Milles (6e, 10 pts) partira favorite à Villeneuve. L’AMSLF (5e, 12 pts) sera dans ses petits souliers à Saint-Martin-de-Crau (3e, 13 pts), et Antibes (4e, 13) pts jouera Morières (2e, 16 pts) pour la montée. Sauf…

Sauf que l’équipe (1) de Morières, en visite à Miramas en N3, apparaît en grand danger en N3, et une relégation de N3 en Prénat’ empêcherait la “réserve“ du club vauclusien de monter. Ce qui pourrait permettre au 4e d’être repêché… en N3 !

Oui, c’est fou, mais c’est ainsi, et Fréjus se battra entre relégation et accession ! Dingue, tout simplement !

L’équipe amenée à se déplacer à Saint-Martin-de-Crau pour le compte de la dernière journée de Prénat’ n’est pas encore définie, mais Loïs Cartau pourrait y être aligné

 


 

(*) Deux phases distinctes pour les championnats par équipes à partir de la N1. La première, de septembre à décembre, avec sept matches, relégation, maintien ou accession à la clé. Puis la seconde avec des poules recomposées à partir de janvier, et jusqu’en avril. Là encore, possibilité de monter, descendre ou se maintenir. Une saison complète peut ainsi permettre à une même équipe de grimper (descendre) de deux échelons, se maintenir, monter-descendre ou l’inverse…