Trois des quatre boxeurs pros entraînés par Yannick Paget prendront la route du nord de la France pour une grande soirée de boxe le 31 mars à Grande-Synthe

 

Au départ, il ne s’agissait que du combat de Clément Lubrano en super-moyens contre le Normand Lancelot Proton de la Chapelle. Sachant que Gustave Tamba était lui aussi programmé sur cette soirée du 31 mars à Grande-Synthe, mais sans que l’identité de son adversaire ne soit connue. Et il n’était alors nulle question de Mekki Shali, un autre projet semblant se dessiner pour le lourd fréjusien.

Puis tout s’est magnifiquement accéléré en 24 heures, Yannick Paget annonçant en début de soirée ce jeudi le nom de celui qui montera sur le ring pour affronter le détenteur de la ceinture de l’Union européenne (en l’occurrence le Bosnien Branislav Malinovic) et, mieux encore, un championnat de France pour Mekki Sahli face au Fourmisien David Spilmont !

Alors, revivons cet incroyable et inespéré dénouement.

Pas encore un championnat de France pour Clément Lubrano, qui croise souvent les gants avec Gus’ “Marvelous“ Tamba à l’entraînement, mais ce duel face à Lancelot de la Chapelle pourrait bien l’y conduire rapidement

12e combat pro (9, 1, 1) pour Clément Lubrano

L’on sait qu’organiser un combat à ce jour n’est pas une sinécure. Aussi, Yannick Paget, l’ancien responsable de la section Boxe, qui se consacre désormais uniquement à l’entraînement et au coaching des quatre boxeurs pros de son “écurie“ – à savoir Clément Lubrano, Gus’ “Marvelous“ Tamba, Mekki “La Foudre“ Sahli et le dernier arrivé, Sofiane Takoucht – pouvait-il se réjouir que la ville de Grande-Synthe propose ces combats pour Clément et Gus’.

Combat de préparation en attendant un potentiel championnat de France des super-moyens pour CLÉMENT LUBRANO. Poids moyen jusqu’il y a peu encore, Clément a grimpé d’une catégorie (moyen < 72,574 kg => super-moyen < 76,205 kg). Il y est aujourd’hui classé n°1, derrière Franck Zimmer et Baptiste Castegnaro, qui se disputeront précisément le titre national (vacant) de cette catégorie le 15 avril à Châteauroux. Et c’est précisément un poids moyen, actuel 13e au ranking national qu’il affrontera à Grande-Synthe, l’Eurois de Beuzeville, Lancelot Proton de la Chapelle, « un tout bon » assure Yannick Paget.

Un an (moins un jour) après sa ceinture de l’Union européenne, toujours pas de défense de cette dernière pour Tamba, mais un combat qui doit lui servir de préparation contre le Bosnien Malinovic

Tamba en quête d’un 17e succès d’affilée

En attendant de connaître le visage de son adversaire de ce dernier, GUS’ TAMBA pouvait déjà se remémorer sa première visite dans la cité nordiste et son Palais du Littoral : c’était il y a tout juste quatre ans et Tamba y conquérait sa première ceinture nationale face à Shamil Ismailov. Dans un combat de préparation pour une défense de titre continental qui se fait toujours attendre – il est très difficile de trouver un adversaire qui accepte d’affronter Gus, beaucoup ayant déclaré forfait en dernière minute depuis un an –, le Fréjusien sera opposé à un boxeur né en Serbie il y a 27 ans, et qui boxe aujourd’hui pour la Bosnie-Herzégovine. Branislav Malinovic, qui n’a pas une grande expérience internationale, compte 26 combats en carrière pour 15 victoires, 2 nuls et 9 défaites dont la dernière, pas plus tard que le 11 mars contre Victor Yoka, frère cadet (six ans plus jeune) d’un certain Tony Yoka.

Enfin, cerise sur le gâteau donc, ce championnat de France que l’on n’attendait plus pour MEKKI SAHLI, celui-ci ayant été sévèrement rétrogradé au ranking français après sa défaite (la 1ère chez les pros en six combats) début octobre contre le Letton Bohdan Myronets. Là encore, c’est une histoire de renoncement, celui de Siril Makiadi sur blessure en l’occurrence, qui a permis ce combat. À l’origine, pour donner un successeur au Limousin Cyril Leonet, qui a dit « stop » après un 6e et dernier titre national en octobre dernier (contre Karim Berredjem), était prévu un duel le 25 mars à Noisy-le-Sec, dans l’antre de Makiadi, contre le nordiste de Fourmies, David Spilmont.

Comme il l’espérait, Mekki Sahli se voit offrir un championnat de France, ce sera contre David Spilmont au Palais du Littoral de Grande-Synthe, là où Gus’ Tamba avait conquis sa première ceinture nationale en mars 2019… Un bon signe ?

« Une opportunité qu’on ne peut décliner »

Ce combat Sahli vs Spilmont était initialement l’affiche du Gladiator Arena Boxing #2 aux Arènes en juillet dernier, avant que le natif de Fourmies, qui défend les couleurs du Boxing club Saint-Michel (dans l’Aisne) ne décline l’invitation. Un Spilmont (21 combats à 12 succès, 8 revers, 1 nul) qui a par le passé (novembre 2021) battu un certain Myronets. Celui-là même contre qui Mekki sa donc subi sa première défaite professionnelle. « Mais un combat où je suis monté sur le ring alors que j’avais contracté le Covid, rappelle un Mekki revanchard. De plus, je devais combattre en toute fin de soirée et, finalement, on m’a reprogrammé beaucoup plus tôt, et j’ai eu à peine le temps d’enfiler les gants mais pas de ma préparer et m’échauffer correctement. »

Pour autant, Mekki “La Foudre“ Sahli n’a pas hésité la moindre seconde lorsqu’on lui a proposé ce combat mardi soir. « Il est suffisamment difficile de monter un combat aujourd’hui. Aussi, lorsqu’on me présente cette confrontation contre Spilmont, qui plus est dans le cadre d’un championnat de France, on ne peut pas décliner une telle opportunité. Certes, il devait combattre Makiadi le 25 mars donc, inévitablement, il s’est préparé pour. Tandis que moi, je n’ai que quinze jours pour être prêt le jour J. Mais pas d’inquiétude, ça va le faire. »

 

Peut-être le poids lourd amséliste sera-t-il de fait le 4e boxeur de l’AMSL Fréjus à glaner une ceinture nationale ? Réponse le 31 mars en fin de soirée !