Si elle s’étonne (de la même façon qu’elle ne l’a fait ce dimanche) dans trois semaines (le 3 juin) à Madrid pour le championnat d’Europe, ÉLISE MARC, paratriathlète et paracycliste de la section AMSLF “Sports & Handicaps“, sera sans nul doute sur le podium de cette compétition continentale, et peut-être même sur la plus haute marche.
Car dimanche, sur la course la plus longue proposée dans le cadre du Challenge Fréjus Côte d’Azur, le “Middle Distance“ et ses 1,9 km de natation, 99 bornes de vélo et ce “semi“ de 21 km sur la course à pied pour finir, Élise Marc s’est donc non seulement étonnée elle-même lorsque le speaker officiel lui annoncera sa 4e place au classement féminin de l’épreuve, mais elle a surtout ébloui tout son monde, les spectateurs mais aussi et surtout ses adversaires. Sur le chemin des retour vers le parc à vélos pour récupérer ses affaires, tous y allaient en effet de leurs bravos admiratifs face à une véritable perf’, que l’on pourrait presque qualifier de…martienne !
Élise comme un poisson dans l’eau
Jugez un peu ! Élise est sortie 4e féminine de l’eau, ayant nagé ses presque 2 bornes en 28’50. Elle enchaînera avec le 5e chrono sur le vélo (1h11’39) et terminera ce triple effort avec la 7e marque sur le “semi“ en 48’32. Au global, un temps de 2h32’22, à moins de 2’ du podium (et la 3e marche occupé par la triathlète corse, Margaux Mermet (2h30’59), et 11’35 très exactement du temps de la lauréate raphaëloise, Emie Seban (2h20’57).
Et avec ces deux heures et demie d’effort(s), Élise, qui portait sa tenue de l’équipe nationale pour l’occasion, pointe 72e au scratch la bagatelle de 157 concurrents !!!
L’affaire est d’autant plus magnifique que ces distances “L“ ne sont pas celles face auxquelles elle se confronte habituellement, pas davantage que celles qui l’attendent dans la capitale espagnole le mois prochain. À Madrid, le championnat d’Europe se dispute en effet selon un format plus “classique“, un M, avec « des distances deux fois moindres que celle d’aujourd’hui », déclarait-elle après l’arrivée. Avant d’ajouter, « mais en cela, ce triathlon aura constitué une excellente répétition ».
Une forme du tonnerre…
Il viendra tout autant conforter cette impression d’une forme étincelante depuis le début de l’année – elle avait fait P5 sur le 5000 m à Cannes début mars, y améliorant son record personnel (18’53) -, encore peaufinée dans la foulée lors du stage à Majorque avec tous ses coéquipier(ère)s de l’équipe de France paralympiques !
« Un peu surprise par mon temps en natation – d’habitude, je prends “cher“ mais là, je suis plutôt bien sortie », Élise s’est causée une petit frayeur au sortir de la Base nature à peine le vélo enfourché. « Je ne savais plus trop où je devais aller, et j’ai failli “m’emmêler les pédales“ (expression pour le moins appropriée, Ndlr) entre les parcours L et M. »
Fort heureusement, la suite du parcours vélo s’est bien passée, « avec beaucoup d’encouragements du public et, surtout, sur des routes que je connais pour m’y entraîner souvent. Maintenant, j’ai aussi vu qu’entre une situation de course et l’entraînement, a fortiori avec la fatigue et la pression, il fallait vraiment rester concentrée à chaque instant. Mais c’est parfait, j’ai ainsi pu travailler sur la lucidité dans un état de fatigue prononcé ».
De l’Aqua Challenge d’Antibes aux “Europe“ de Madrid
Et plus encore sur la CAP car si, « sur le bitume ça va, c’est plus difficile en terme de stabilité et d’équilibre sur un parcours en terre et empierré avec les lames. Après, c’était vraiment magique d’être ici, à la maison, avec plein de gens qui me connaissent et qui m’ont encouragée jusqu’au bout ».
Pour Élise qui, rappelons-le, est toujours en études – elle prépare une licence STAPS – et passait « des partiels toute la semaine passée », les derniers jours auront donc été assez fatigants.
Place est donc laissée maintenant à la récupération avant de s’aligner à l’étape antiboise de l’“EDF Aqua Challenge“ le 28 mai prochain – 1ère édition au Cap d’Antibes de cette épreuve de natation en eau libre sur courte distance – avant de rallier cité madrilène quelques jours plus tard… En espérant qu’ÉLISE en reviendra avec une 4e médaille européenne autour du cou, après celles en or ramenés du Portugal en 2016 (catégorie PT2) et d’Estonie en 2018 (PTS3) , sans oublier le bronze en Autriche entre les deux (PTS3 également).