On ne va pas se mentir, et le capitaine XAVIER MARTINEZ n’est pas de ceux-là. La 4e journée du championnat par équipes seniors, version DQDN4, équivalent de la Prénationale, ce dimanche de Pâques dès 10h (ATTENTION au changement d’heure) sur les courts des hauts de Gallieni, « est un match éminemment important » en vue de l’accession en championnat de France et en Nationale 4 l’an prochain.
Un an après l’épisode rocambolesque et du duel face à la “réserve“ du TC Toulonnais (*), l’AMSL Fréjus Tennis Gallieni entendait bien corriger cette injustice et aller chercher sa qualification pour la N4. Cela passe par une victoire contre l’IBS Tennis, le club de tennis de l’International Bilinguage School of Provence (école créée en 1984 à Luynes, quartier sis au sud-ouest d’Aix-en-Provence).
Une “finale“ de poule… le jour de Pâques
Les deux formations ont toutes deux fait le plein lors des trois journées inaugurales : trois fois 6-0 pour les Fréjusiens devant le TC Saint-Rémy, le TC Marseille et l’US Sainte-Tulle, 6-0 à deux reprises pour l’IBS face à Sainte-Tulle et Saint-Rémy, mais une rencontre concédée au TC Méditerranée et une victoire… “seulement“ 5-1) ! Aussi, comme la saison passée sur ce fameux duel contre Toulon, c’est une vraie “finale“ de poule qui se joue ce dimanche au TCGF. Car le futur sociétaire du sésame pour la N4 sera vraisemblablement connu ce dimanche soir, une semaine avant même la 5e et dernière journée (l’AMSLF ira au TC Méditerranée à Nice, 4e, tandis que l’IBS sera l’hôte de son voisin du TC Marseille, 3e).
Une ossature conservée…
Avec, toujours en travers de la gorge, leur accession “volée“ l’an passé, les Fréjusiens ont mis le paquet cette saison. Conservant l’un des enfants du club, ANTONI FABRE (21 ans, -4/6), mais aussi CYRIL RESPAUT (24 ans, -4/6) et LOUIS BAULOT (32 ans, 3/6) – « un mec hyper important dans le groupe, au caractère très posé, pragmatique, avec qui je partage le capitanat » – et voyant arriver deux recrues importantes.
De Draguignan, PIERRE LUQUET, vainqueur du tournoi Trophée “Ville de Fréjus – Pascal-Albuixech“ en juin dernier en dominant le Raphaëlois César Bourgeois en deux manches (à 3 à chaque fois). Ce solide joueur de 25 ans est aujourd’hui l’un des trois joueurs négatifs présentés par le TCGF (à -4/6 comme Fabre et Respaut, ce dernier qui poursuit son bout de chemin sur le circuit ITF, anciennement les tournois “Futures“ M15 et M25). Le Dracénois n’aurait sans doute jamais quitté son club d’origine sans le départ “provoqué“ de celui qui l’y entraînait, Jean-Claude Fracassi, le père de Fanny, multivictorieuse du tournoi fréjusien.
« Du coup, il cherchait une terre d’accueil et c’est ainsi qu’il a souhaité nous rejoindre, tout comme nous souhaitions l’enrôler, trouvant ici cette ambiance familiale qui lui sied. Il prépare d’ailleurs cette année son BE de coach avec nous. »
Et deux recrues de qualité
L’autre nouveau joueur est toutefois bien connu dans le petit monde de la balle jaune varoise, notamment dans le Golfe tropézien. « Entraîneur emblématique du TC Cogolin », STEEVE NOBLECOURT (43 ans le 7 mai prochain, encore classé 0 à date) avait mis cap plein ouest pour tenter une aventure de directeur sportif au club basque d’Anglet. Il n’en avait pas moins gardé ses attaches varoises, participant encore (sous les couleurs du club des Pyrénées-Atlantiques) au tournoi du TCGF l’an passé, battu chez les +35 ans par le futur lauréat, un certain Nicolas Oddone. « Il affectionne beaucoup le haut niveau, dont il a une excellente connaissance », dit de lui Xavier Martinez, rappelant aussi sa participation son titre mondial par équipes + 35 ans avec la sélection tricolore en Afrique du Sud en 2017, et une médaille de vice-champion du monde des +40 ans voici trois ans, en Croatie, toujours avec l’équipe de France, malheureusement battue 1-2 en finale par l’Espagne.
« Un effort a en effet été consenti, tant par le club, l’AMSLF ou encore la Ville de Fréjus, qu’il nous faut ici remercier, poursuit Martinez. Cela nous a permis de bâtir un bon groupe, pas philanthrope pour un sou, relativement jeune, ce qui peut nous permettre de mener un projet sympa sur plusieurs années avec l’ambition de monter encore plus haut. C’est une vraie équipe de club, les mecs s’entraînent souvent ici, sur nos courts, devant les jeunes. C’est bien que l’on puisse mettre un visage sur les joueurs qui ont un rôle important car ils sont la vitrine du club, aussi bien en interne qu’à l’extérieur. »
IBS Tennis : un ancien n°4 mondial capitaine… et encore joueur
Au passage, on constate que le temps ne semble pas avoir d’âge sur les “anciens“, à l’image du capitaine de l’IBS, un certain Thomas Enqvist., l’un de ces vikings venus de Suède dans la lignée des Borg (années 70), Wilander et Edberg (80’s, 90’s) et avant Söderling (00’s). Au fil de 15 années sur le circuit ATP (1991-2006) sur lequel il aura remporté 19 titres (3 Masters 1000 dont Bercy 96), Enqvist, champion du monde juniors en 1991, aura atteint son meilleur classement en carrière (4e en 1999 (saison alors commencée par une place de finaliste de l’Open d’Australie battu par Kafelnikov), l’une des bêtes noires d’Andre Agassi (battu à cinq reprises), terminant encore quatre années dans le Top 10 mondial…
Aujourd’hui âgé de 50 ans tout rond, celui qui succéda à Wilander à la tête de l’équipe suédoise de Coupe Davis (en 2009) et a encore récemment collaboré avec le Grec Stefanos Tsitsipas (2022), a en charge l’IBS Tennis Academy by Thomas Enqvist, programme sport (tennis) – études de l’école aixoise. Il est donc membre à part entière de l’effectif de l’équipe (1), même s’il n’a pour l’heure pris part qu’à une seule rencontre, un double facilement gagné (6-0, 6-2) avec Killian Sinclair face à leur homologue de Saint-Rémy-de-Provence.
Après, qui sait, peut-être s’ils ont le temps, les deux capitaines (Enqvist d’un côté, Martinez de l’autre, une seule année d’écart à l’état civil, quelques classements en termes de tennis…) prendront-ils la raquette pour un “match des légendes“ ?… On aimerait bien…
(*) Lors de la 4e journée de DQDN4, saison 2023, souvenez-vous, le club de la Préfecture et son “sympathique“ capitaine, pourtant laminés 1-5 à Gallieni, avaient porté réclamation à l’issue de la rencontre. Au motif d’un souci de remplacement de juge-arbitre, accepté dans les règles fédérales mais jugé “non conforme“ par l a Ligue PACA.
Au final, et après de nombreux démêlés juridiques, Fréjus a eu match perdu sur tapis vert et dû laisser monter le TC Toulonnais.
L’équipe (2) également dans la course à l’accession pour la R1
Un petit mot également avant de conclure sur le devenir de l’équipe (2), drivée par NICOLAS ODDONE, et tout pareillement en lice pour aller chercher la 1ère place de sa poule de Régionale 2. Les partenaires de l’autre “ancien“ du groupe, MAXIME CHEDORGE (36 ans, 5/6), sont actuellement, là aussi à la moitié de cette phase de poules, classés en 2e position derrière le TC Plan-de-la-Tour (1), à égalité de points (8 chacun, 2 victoires, 1 nul… précisément entre les deux formations), mais présentant un léger handicap au set average (+12 pour les Plantouriens, +6 pour les Amsélistes).
Sur les deux dernières journées de championnat, le collectif est-varois (*) tentera de faire le plein dans le “13“ (ce dimanche au TC Saint-Julien, 4e, et le suivant devant le Tennis Club Argelas-Fuveau, 6e). Les Fréjusiens observeront également de près le duel opposant sur les courts de La Grande Tourrache, le club de La Garde, le CST Tourrache, actuellement en embuscade (3e, 2 succès, 1 revers 2-4 à… Gallieni) qui accueille le Plan-de-la-Tour, pour un match crucial.
(*) L’effectif de l’équipe (2) est composé dans l’ordre des classements de : MATHIS LOPEZ (17 ans, 4/6), TOM ALLOUCHE (26 ans, 5/6), MAXIME CHEDORGE (36 ans, 5/6), EVAN LESPINE (18 ans, 15), LORENZO GAMALIE (22 ans, 15/1), NICOLAS ODDONE (52 ans, 15/1), HUGO POLVERINI (23 ans, 15/2), THOMAS DE CINTAZ (24 ans, 15).
Nicolas Oddone et Hugo Polverini n’ont pas encore joué de match.