“SPORT & MÉDECINE“ : une 2e édition qui déroule

 

Le concept semble vraiment prendre et s’ancrer véritablement dans l’agenda des évènements du genre. Comme pour sa première voici un an, le colloque/congrès (appelez-le comme vous voulez) “SPORT & MÉDECINE“, édition #2, a de nouveau attiré un joli parterre, sur scène avec des spécialistes de haut vol, mais également dans les allées du Théâtre Le Forum, une nouvelle fois site d’accueil de la manifestation.

À l’origine de celle-ci, le même trio – FABIEN ROUX (ostéopathe) / Dr YOANN KIAVUÉ (également président de l’“association Luciani“ (*), cardiologue à Epsilon III) / Dr ROBERTO PURELLO d’AMBROSIO (médecin du Cers de Saint-Raphaël, spécialiste des troubles musco-squelettiques) – et un fidèle parrain, le Dr OLIVIER FICHEZ (expert de la traumatologie sportive, pilier fondateur du Comité scientifique de TraumatoSport) !
C’est d’ailleurs ce rhumatologue bien connu sur la place raphaëloise qui ouvrait la matinée, insistant cette fois sur une maladie de plus en plus fréquente dans notre pays, sa particularité (vieillissement osseux caractérisé par une diminution de la densité d’os par là-même beaucoup fragiles) touchant bien évidemment une population de plus en plus large à mesure que l’on avance dans l’âge (quelque 70 % des 80 ans et plus concernés aujourd’hui en France).

 

Une mine d’informations

L’un des grands atouts de cette rencontre “Sport & Médecine“ est d’apporter un regard de spécialistes en adoptant un langage vulgarisé à la portée du grand public – il n’y a absolument aucune honte à ne pas savoir, a fortiori dans des domaines hyper précis, hyper techniques telle que la médecine.
« Je n’étais pas venue l’année passée, je n’étais pas au courant, nous interpellera une spectatrice est-varoise, retraitée de l’Éducation nationale. Cette fois, je l’ai su à temps et je n’ai pas manqué l’occasion de venir. Et je ne regrette en rien cette décision, tant c’est passionnant et remarquablement expliqué. En fait, je me rends compte que chacun est dans sa bulle, sans en sortir et essayer de s’intéresser et comprendre certaines choses. »

Cervicalgie, arythmie cardiaque, retour au sport…

Un témoignage qui ira certainement droit au cœur des organisateurs et autres intervenants, certains réunis en binômes sur un thème, tels le kiné MKDE Khelil Baba-Aissa (qui intervient également auprès de l’équipe pro du club de la Cité romaine, le Fréjus Var Volley, et participera lui aussi aux JO aux côtés l’équipe de France de golf) et le Dr Purello, qui mettront en lumière le domaine de la cervicalgie, ses symptômes et ses blessure, l’importance de renforcer au maximum le râchis cervical dans certaines disciplines telles que la Formule Un ou, plus proche de nous, le rugby.
Le Dr Kiavué évoquera l’arythmie cardiaque, une anomalie cardiaque « dont la forme la plus grave, l’arrêt cardiaque, est extrêmement rare, et il n’y a certainement pas matière à être effrayé et surtout à renoncer au sport ». Surtout si cette pratique s’accompagne d’une hygiène de vie appropriée, notamment alimentaire, comme l’expliquera la nutritionniste Annabel le Cardinal.

De l’importance du matériel et de sa posture…

Le Dr Nicola Baabassetti, chirurgien orthopédique de l’hôpital Bonnet, s’attardera plus spécifiquement, images à l’appui, sur le retour au sport après une fracture de la cheville. Une phase où la kinésithérapie, illustrée par les commentaires de Sophie Rodot, elle aussi de la structure raphaëloise du Cers (elle y est notamment en charge de la réathlétisation), expliquant encore son rôle intermédiaire « entre le rêve de l’athlète, devenir champion, et l’objectif performance auquel va s’attacher une Fédération ». Elle-même kiné auprès de l’équipe de France “Relève“ de VTT (pour les JO… du futur), Sophie Rodot s’appuiera sur un cas clinique, celui de la junior Tatiana Tournut, victime d’une grave blessure à l’épaule lors du relais des championnats du monde aux Gets (2022), et se parcours pour revenir au haut niveau.

L’intervention ludique et en interaction avec le public d’Isabelle Graff, psychologue su sport et préparatrice mentale, sur la « régulation du stress, sa gestion certes, mais avec des règles », de l’importance du matériel avec les analyses d’un expert (VéloFitting) sur les études posturales à vélo et aussi leurs conséquences expliquées par un chirurgien urologue, le Dr Vanacore (rappelons que le VTT était le fil rouge de cette matinée thématique) ou encore le retour, par le Dr Debbabi, gynécologue, sur le rapport cycle menstruel / pratique et performance sportive – un sujet qui avait sans conteste le plus séduit lors de l’édition inaugurale car sans doute le plus méconnu – complèteront encore le programme.

Rétablir les vérités et rassurer

Et outre le fait d’insister sur la pratique du sport, pratique adaptée selon les besoins et les dispositions des patients, en prévention ou a contrario en protocole thérapeutique, le colloque “Sport & Médecine“ est encore un moyen de « balayer les fausses idées, les on-dit, de rétablir la vérité et rassurer » (Dr Kiavué). Tout comme cette présentation, signée Fabien Roux, de la profession d’ostéopathe, saluée comme il se doit par le Dr Fichez, « probablement la meilleure, tant en termes sémantiques que techniques, que j’ai connue en 40 ans et qui redonne ses lettres de noblesse et cette activité ».
Autant d’éléments qui rajoutent encore à l’intérêt !

Le Cers en force !!!

Seul bémol s’il faut en retenir un au terme de cette 2^nde édition, et comme ç’avait été le cas déjà l’année passée, l’absence de sportifs de haut niveau. « Deux sportifs de Fréjus étaient bien prévus, précise Fabien Roux. On avait d’un côté ÉLISE MARC, la triathlète paralympique de la section “Sport & Handicaps“ de l’AMSLF, dont on devine aisément les occupations actuelles, et d’un autre côté JULIEN ABSALON, retenu par des obligations professionnelles (on sait que l’ancien vététiste, double champion olympique de XCO, dont l’actualité et le planning demeurent toujours aussi riches, quand bien même il n’est plus en activité sportive mais reste un acteur très actif dans les coulisses du VTT. »
L’on ne manquera pas de saluer en tout cas la présence de nombreux praticiens du Cers (Centre européen de rééducation du sportif) raphaëlois.

Car, on le sait, réunir un tel panel d’acteurs du sport, entre sportifs pros, spécialistes du médical, du paramédical et de leurs dérivés relève d’une vraie gageure pour les organisateurs au moment de coucher les noms sur la liste des invités. Un challenge une nouvelle fois magnifiquement relevé, chacun ayant cette année encore usé de ses réseaux et amitiés pour bâtir un plateau tout bonnement exceptionnel.

Et comme l’année passée pour la première, on conclura en se disant :

« JAMAIS DEUX SANS TROIS ET VIVEMENT LE 3^e ! »