Troisièmes de leur poule de Prénationale derrière les Métropolitains de Nice et Aubagne Garlaban, les joueurs du Fréjus Var Basket avaient ainsi arraché leur billet pour le “Final Eight“ (sous format classique ¼, ½, finale) dont le vainqueur accédera à la Nationale 3. Un quart de finale qui aura lieu ce SAMEDI 4 MAI (20h) à la salle Omnisports de Grasse, dans l’antre de celle que l’on baptise la “Green Team“, l’US Grassoise Basket, 2e de la poule B de PNM, derrière le Basket Azur Club.

Cités plus souvent qu’à leur tour parmi les grands favoris pour la montée ces deux dernières saisons – un statut qui avait encore été alimenté par les objectifs d’accession annoncés par leurs propres dirigeants –, les basketteurs fréjusiens l’étaient du coup plus encore au moment d’aborder des quarts de finale, pour eux une simple formalité.
Deux saisons où le Fréjus Var Basket était à chaque fois tombé de haut, voire de très haut. Battu une première fois par les futurs promus de l’US Rognonaise (qui, ce samedi d’ailleurs, joue pour une potentielle montée en N2) puis à nouveau l’an dernier, sorti par le BC La Garde cette fois.

 

Redescendus sur terre

« C’est vrai, se remémore JOHANN MACÉ, qui était de ces deux précédents quarts de finale en tant que joueur et les abordera cette fois en qualité de coach. On s’est faits sortir un peu à la surprise générale. Il y a deux ans parce qu’on pensait que nos adversaires sortaient d’une poule plus faible. Mais il ne faut jamais se fier à ce genre d’impression », car seule parle effectivement la réalité du terrain.

Le terrain, coach et joueurs l’ont appréhendé d’une manière différente cette saison. A fortiori en une année considérée de transition car, après avoir clamé haut et fort les ambitions d’accession ces deux dernières saisons, l’AMSL Fréjus Var Basket s’est montré plus mesuré au moment d’entamer la présente campagne. « Quand j’ai vu qu’il n’y avait encore que deux poules de Prénationale cette saison, la première réaction a été qu’il allait d’abord falloir assurer le maintien. Soit être dans les cinq premiers. » Déjà pas forcément une sinécure car « nous avions un peu bouleversé l’effectif et perdu des joueurs importants ». Mais, au fil de la saison et des bons résultats s’enchaînant, « on s’est dit : pourquoi pas essayer d’accrocher les playoffs ? »

 

 

Les playoffs ? On les prend bien sûr !

Ce sera chose faite finalement dès l’antépénultième journée, la seule interrogation demeurant alors étant en partant de quelle place. Ce sera finalement la 3e, obligeant les Fréjusiens à prendre le mini-bus pour aller jouer leur quart. Oh, pas nécessairement un très lointain déplacement, mais pas non plus le plus aisé, du côté de la Cité des Parfums, chez un historique du basket dans le “06“, aujourd’hui fort de quelque 350 licenciés.
« Les Grassois ont fini 2es de la poule B donc, nécessairement, ils partent avec le statut de favori. C’est marrant d’ailleurs que l’on se retrouve ainsi puisque je connais très bien leur entraîneur, Alan Sémeria, qui a été mon assistant à Golfe-Juan. On s’est parlés en début d’année en évoquant notre saison sans forcément de très grandes ambitions. Et là, on se retrouve pour les quarts… »

JOHANN MACE et ALAN SEMERIA se connaissent bien pour avoir déjà collaboré ensemble. Qui sortira vainqueur de cette confrontation de quart de finale pour continuer sa route vers une potentielle accession en N3 ?

 

La “Green Team“ va jouer pour Sémeria

Et si oui, le fameux discours du « sur un match, tout peut arriver » est bien évidemment de sortie au moment de gagner la sous-préfecture des Alpes-Maritimes, l’on sait surtout, côté varois, que l’adversaire du jour ne se laissera pas mener par le bout du nez. D’autant que la “Green Team“ sait pouvoir s’appuyer sur un roster performant, notamment emmené par son solide et massif Titouan Toneguzzo, (photo ci-dessous © Georges Martin – Prenateam) d’ailleurs porté par les entraîneurs et capitaines dans le “cinq majeur“ des meilleurs joueurs de cette poule B de PNM.
« C’est une équipe qui joue avec beaucoup d’abnégation, un peu rustre mais forte, souligne encore Johann Macé. Bien sûr, j’ai déjà ciblé certains joueurs mais le danger peut venir de partout. Et puis, on sait déjà que leur coach a annoncé son intention d’arrêter en fin de saison, aussi voudront-ils finir en beauté avec, pourquoi pas, une montée en N3 au final… »

 

Déjà une belle saison

Cet objectif de montée en championnat national, les Fréjusiens n’en font pas une obsession. « Quoi qu’il arrive, je suis déjà satisfait de cette saison, renchérit le technicien est-varois. On le dit et on le redit, cette saison s’annonçait compliquée avec des changements importants, dans une poule relevée. On a retrouvé un état d’esprit conquérant, simple. Quand on voit qu’une équipe comme Cagnes-sur-Mer (avec trois anciens Amsélistes entre autres, avec Hernie, Soler et Pradines, Ndlr) qui se montre particulièrement ambitieuse derrière son président mais n’est pas qualifiée pour ces playoffs, cela relève encore notre performance. » Alors oui, l’AMSL Fréjus Var Basket a d’ores et déjà réussi sa saison. Oui, l’AMSL Fréjus Var Basket pourrait se satisfaire de cette place dans le “Top 8“ mais, on le sait, l’appétit vient en mangeant et quand « on en arrive là, on va tout faire pour aller plus loin encore. Accrocher un, deux et peut-être trois matches pour aller chercher la montée, on ne sait jamais »

Attendue, la formation fréjusienne était tombée de haut. Pas attendue, elle pourrait peut-être monter très haut. Qui sait ?