
La France est l’une des meilleures nations mondiales, mais les quotas olympiques réduisent à quatre sélectionnés seulement…
Cette fois, on y est, on ne peut plus reculer ! Et la vététiste PAULINE FERRAND-PRÉVOT, qui “ouvrira“ les jeux des Fréjusiens avec le XCO (cross-country olympique) dès ce dimanche 28 juillet, n’est pas du genre précisément à reculer devant l’obstacle.
Éliminés et déjà rentrés… avant que ça ne commence !
Les premiers matches (rugby à 7 -> certaines nations sont même déjà éliminées, tournois de foot féminin et masculin, handball féminin…), les premières épreuves (tir à l’arc en l’occurrence) ont lancé les jeux il y a 48 heures déjà, et hier encore. Et bon, nous ce soir, vendredi 26 juillet, on va faire la cérémonie d’ouverture (va comprendre Charles, encore heureux qu’on n’ait pas déjà fait la cérémonie de clôture pour gagner du temps…).
Toujours est-il que la XVIIIe Olympiade de cette compétition imaginée par le baron Pierre de Coubertin, née en 1894 et dont la grande première eut lieu deux ans plus tard à Athènes. Depuis, des milliers d’athlètes se sont affrontés, dans un esprit (presque toujours) olympique, pour obtenir un titre, une médaille d’or et surtout la reconnaissance de toute la planète.

Il y a deux ans, “PFP“ avait tout misé sur les Mondiaux disputés “à domicile“, dans la station des Gets. Résultat : un premier doublé mondial XCC-XCO !!!
Le VTT XCO à Élancourt
Dimanche, en début d’après-midi (14h10), l’actu olympique nous emmènera (entre autres) dans les Yvelines, du côté d’Élancourt et de sa Colline (photo ci-dessous), point culminant de l’Île-de-France (231 m), où les Franciliens (et les autres) peuvent déjà s’adonner à la pratique du VTT sur de nombreux sentiers de randonnée jalonnés. C’est sur ces sentiers – autour desquels a été créé dans l’optique des jeux un parc sportif et paysager – qu’a été tracé le parcours olympique, une boucle de 4,4 km proposant un dénivelé de 110 m positif, et une succession de portions nerveuses entre des obstacles pour la plupart artificiels.
Et dimanche après-midi, vers 16h, Pauline Ferrand-Prévot, sociétaire du team professionnel Ineos-Grenadiers qui détient en parallèle sa licence club à l’AMSLF VTT Le Club, saura enfin si une médaille olympique (il n’y a que l’or qui l’intéresse) viendra compléter sa collection (15) de breloques en or glanées sur des championnats du monde, sur tous les supports et formats que proposé actuellement l’activité cyclisme (VTT bien sûr en marathon, XCO, XCC, la route, le gravel ou encore un relais mixte).
15 ors mondiaux, pas de médaille olympique !
Car là est tout le paradoxe, Pauline est probablement la meilleure vététiste de l’histoire, une des plus grandes championnes que le sport français connaisse, détentrice (donc) de 15 titres mondiaux, mais les jeux ne lui ont jamais réussi dans les trois participations qu’elle compte avant Paris. 25e pour ses débuts à Londres-2012, 26e à Rio-2016, c’est à Tokyo-2021 qu’elle aura été le plus près du podium. En tête et en bagarre avec la Suissesse Jolanda Neff, les deux s’accrocheront et la Française chuta. Une crevaison viendra un peu plus gâcher la fête et “PFP“ n’en accrochera pas moins un Top Ten (10e), même si celui-ci était bien loin de combler ses attentes.

TOKYO : l’incident avec la future championne olympique, Jolanda Neff, la chute et le début de la fin. Bref, LE très mauvais souvenir ! (photos extraites de la vidéo de La Chaîne L’Equipe)
Cécile Ravanel confiante et sereine
Aussi, celle qui est installée dans la cité romaine depuis plusieurs années déjà a-t-elle fait de 2024 et de ce cross-country olympique SON objectif de l’année ! Et l’on sait que, « lorsqu’elle se met un objectif en tête, elle met tout en œuvre pour y parvenir et, même très souvent, elle l’atteint ». Ces mots sont signés de Cécile Ravanel, éducatrice à l’AMSLF VTT Le Club, l’une de celles qui connaît le mieux la Rémoise puisqu’elle l’a entraînée toutes ces dernières saisons. Et même si sa contribution ne s’arrête aujourd’hui qu’à des conseils puisque Cécile consacre son temps à élever son fils Cody, elle demeure bien évidemment en contact.
« Je suis confiante, confiait-elle ainsi en cette avant-veille de course. Celle qui l’avait battue à Tokyo (la championne en titre, Jolanda Neff donc, Ndlr) n’est pas là (forfait pour des problèmes de santé, Ndlr). Il faudra surveiller les autres Suissesses (Alexandra keller, Sina Frei…) ou encore la Néerlandaise Puck Pieterse, actuelle leader de la Coupe du monde, mais je ne pense pas que cette dernière entre autres puisse venir rivaliser. Après, d’autres peuvent surgir comme des Autrichiennes, ou la Suédoise Jenny Rissvedt, championne olympique il y a 8 ans. Mais Pauline est clairement favorite. »

Avec CECILE RAVANEL, une complicité de longue date et la coach amséliste se montre confiante pour sa copine avant l’épreuve de dimanche (© Franck Cluzel)
Leogang et Val di Sole : deux démonstrations
En témoignent d’ailleurs les deux démonstrations réalisées sur les deux seules étapes de Coupe du monde auxquelles elle a pris part cette année, Leogang (Autriche) et Val di Sole (Italie), où elle a largement devancé ses adversaires sur le format olympique, celui qui nous intéresse aujourd’hui. Depuis, et comme il y a deux ans avant Les Gets – double championne du monde devant ses fans en XCC et XCO – la Fréjusienne s’est mise en retrait pour se préparer de son côté. « Elle a cet avantage de se connaître parfaitement et de savoir comment être prête le jour J. »
Un jour J qui, de plus, sera le dernier de sa carrière (olympique) puisque la vététiste de 32 ans a choisi d’en rester là en fin de saison avec le VTT, sans pour autant en terminer avec le vélo puisqu’a priori, elle souhaiterait retourner sur la route… Une chose est sûre : avec une médaille d’or, elle bouclerait la boucle et pourrait partir tranquille !

Deux sorties seulement en Coupe du monde cette saison, mais deux victoires formidablement significatives, dont cette dernière à Val di Sole dans le Trentin italien (photo © UCI MTB World Series)