L’affiche s’annonçait rude. Mais la gagne était quasi-obligatoire pour les pongistes fréjusiens ce dernier mardi face à leurs homologues amiénois, dans l’objectif du maintien en Pro B. Sur le papier (et le strict point de vue “classement au ranking national“), les joueurs varois semblaient sinon battus d’avance, du moins ne partaient-ils pas en qualité de favoris de cette confrontation.
A fortiori en l’absence du Brésilien ÉRIC JOUTI (#72), mais avec son “trio d’Antoine“ battant pavillon tricolore – MAXIME ANTOINE-MICHARD (#135), ANTOINE DOYEN (#165) et ANTOINE RAZAFINARIVO (#192) – opposé à des adversaires mieux positionnés dans la hiérarchie hexagonale, du Chilien Nicolas Burgos (#80) à l’Argentin Santiago Lorenzo (#108), en passant par Benjamin Fruchart (#122 -> sur la feuille de match, celui-ci ne jouera finalement pas) et Denis Dorcescu (#130).
Le rôle prépondérant d’ANTOINE DOYEN
Bref, la soirée ne se présentait pas nécessairement sous les meilleurs auspices pour les Azuréens. D’autant que le STT Amiens, on l’a dit et répété, jusqu’alors sans aucun succès en 5 rencontres disputées (un match en plus), jouait pareillement une grande partie de son avenir. D’autant encore qu’ANTOINE-MICHARD cédait d’entrée face à Burgos malgré le gain du 1er set (11-8) avant de s’incliner lourdement (à 7, 5, 3), dans « l’incapacité de trouver une solution » comme il le dira ensuite à ses camarades. Si DOYEN remettait les deux formations à égalité avec une première perf’ face à Lorenzo (victoire en quatre manches : -9, 9, 9, 6), la défaite de justesse et absolument sans rougir (0-3 certes, mais à 10, 8 et 9) de RAZAFINARIVO devant Dorcescu – l’Amiénois qui a remporté le plus de matches cette saison pour le club picard, 3 succès en 4 confrontations – plaçait les troupes du capitaine ANDRÉA DE RIVOYRE au pied du mur. Et laissant surtout les Amiénois en position de force à 2-1 en leur faveur et à un match de la victoire dans cette 5e journée.
Remontada fréjusienne…
Tout reposait alors dans la raquette d’ANTOINE-MICHARD qui “explosait“ littéralement Santiago dans les deux manches initiales (11-3, 11-5), menant encore 3-0 dans la 3e avant, un peu comme au premier match, de sembler perdre son tennis de table et s’énerver quelque peu. L’Argentin recollera ainsi à deux sets partout (11-6, 11-7), avant que l’ancien joueur de Cournon n’aille chercher la gagne à 11-8.
À deux victoires partout, tout redevenait possible pour les Varois encouragés et poussés par leurs supporters, dans un match décisif dont, là encore, l’Amiénois Burgos partait avec les faveurs du pronostic. Mais il en fallait plus pour un ANTOINE DOYEN galvanisé, plus encore qu’un set inaugural perdu à 5, qui allait en faire voir de toutes les couleurs à son adversaire. 11-9, 11-7 puis 12-10 dans un 4e set au suspense insoutenable et l’autre ancien de Cournon offrait la victoire finale (3-2) aux siens. Un succès et un grand ouf de soulagement, encore mêlé de perplexité pour un ANTOINE-MICHARD totalement hébété après coup par ce joli renversement de situation.
… Désillusion amiénoise
Scellant en tout cas « une grande désillusion » pour le capitaine du STTA, Arnaud Scellier, inquiet face à l’attitude de ses deux leaders, les Amiénois commençant même à regarder devant et craindre pour la relégation directe en N1 pour l’équipe qui échouera à la 12e place).
Et même si son homologue ANDRÉA DE RIVOYRE regrettait quant à lui (mais sans plus que cela non plus) les deux points pris dans l’affaire par les Samariens, cette victoire et la conjonction des autres résultats de la soirée (victoires de Caen sur Villeneuve, de Bruille sur Miramas ou encore de Lille au Havre et en attendant le match de Fouras à Tours ce 17 novembre) avaient de quoi lui redonner une vraie banane. « Ce soir, on doit se retrouver aux alentours de la 6e place », bien vu cap’tain puisque la section amséliste pointe 6e, à égalité à 11 pts avec Lille qui compte un match en plus.
Fréjus pointe le RV contre Lille (26 novembre)
Et pour Fréjus, si le prochain déplacement au CTT BRUILLE (J6, également ce 17 novembre), en plein cœur du département du Nord, entre Douai et Valenciennes, sera particulièrement compliqué dans l’antre de l’un des deux invaincus du moment (5 matches, 5 victoires à l’instar de Caen), les regards se portent déjà sur le rendez-vous suivant, à Sainte-Croix dès mardi prochain (26 novembre, 19h30) face au LILLE MÉTROPOLE. Une chose est certaine, quand bien même elle compte un match en retard (J2, contre Tours, qui sera joué le 8 décembre), l’autre formation nordiste ne marquera aucun point sur la J6 (match déjà joué contre Amiens, victoire 3-0), et se présentera à coup sûr classée derrière son hôte du soir avant de débarquer à Fréjus.
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