Ce jeudi matin de bonne heure, JOHAN GIMBERT a pris la route de la Nièvre et du circuit de MAGNY-COURS, qui accueille en cette fin de semaine la manche #9 du World Superbike Championship ! Oui, vous avez bien lu, on ne parle pas ce week-end de championnat de France, mais bel et bien de championnat du monde. Sur le tracé nivernais, le pilote de la Race Expérience Team quitte son équipe habituelle pour rejoindre le GMT94-Yamaha Racing, honorant la wild card accordée par la Fédération française, brillamment décrochée à l’issue de la manche… nationale de Pau-Arnos il y a quelques semaines.
Le Fréjusien n’a jamais fait mystère de son souhait de se voir attribuer, en faisant le premier objectif de sa saison. Car il savait que si celui-ci était accompli, cela signifiait en parallèle qu’il était, au terme de la manche béarnaise (4e des six au programme du FSBK), en tête du championnat, et par là-même en lice pour son second objectif, remporter ce championnat de France FSBK FE – SSP600 pour sa 2e saison dans la compétition…

Dans la Nièvre ce week-end, JOHAN GIMBERT troquera son habituelle Yamaha #77 du championnat de France, contre la Yam’ du GMT (dans sa toute première livrée ci-dessus lors des roulages de la mi-août) version Mondial
Le titre national SSP600 presque dans la poche
Ce titre national, GIMBERT l’a quasiment assuré voici une quinzaine de jours en banlieue parisienne, sur le circuit CAROLE, où il a fait le grand chelem, double victoire agrémentée des deux points supplémentaires des meilleurs tours en course.
Avant la “finale“ au Paul-Ricard à la fin du mois, Johan a ainsi porté son avance à 40 longueurs sur son dauphin, Enzo de la Vega (242 vs 202), éliminant pour de bon Loïc Arbel (3e, 167 pts) et Matthieu Gregorio (4e, 162). Au Castellet, 52 unités seront distribuées. Il manque donc 10 points au Varois pour s’assurer de la couronne, même une égalité avec Enzo de la Vega n’empêcherait pas le sacre de Johan Gimbert (six victoires cette saison, une seule à son adversaire).
Le jeune Fréjusien se dit ainsi « sans aucune pression par rapport au titre. On verra le moment venu pour essayer de conclure avec d’autres victoires mais il manque simplement dix points, donc c’est bien engagé ». Pour l’heure donc, Gimbert a tout loisir de se concentrer sur cette étape nivernaise, abordée « sans pression, mais avec beaucoup de plaisir et l’envie de montrer ce que je sais faire ».

La tête dans la bulle !!! Magny-Cours, JOHAN aime tout particulièrement ce tracé, qui correspond bien à son style de pilotage, affirme-t-il, comme ici lors de la course FSBK début juillet…
Avec ses pièces et ses réglages
Sorti un peu frustré des tests de la mi-août effectués avec le team du manager Christophe Guyot – « il y avait beaucoup de choses qui n’allaient pas sur cette moto tout juste terminée, j’ai été en retard tout le week-end » -, le Varois espère que « les consignes laissées au staff du GMT » auront été suivies et que le « team aura eu le temps de bien travailler sur la machine durant ces deux-trois semaines ». Sachant que « l’on a placé beaucoup de pièces de ma machine, que je connais et qui sont réglées par rapport à ce que je veux », de quoi bénéficier d’une machine performante – les motos du championnat de France et du Mondial sont identiques, sur la base d’une Yamaha YZF-R6, celles en WSBK étant plus puissantes, développant quelque 15 à 20 CV supplémentaires – et lui permettre de rivaliser avec ses adversaires.
Le WSBK, Johan y a goûté à deux reprises déjà, invité à prendre part à la manche portugaise de Portimao en fin de saison passée (octobre 2022), par le team italien “VFT Racing“ séduit par le titre Challenger tout juste décroché. Puis à Misano cette saison, avec le team GMT94 déjà, remplaçant au pied levé un Valentin Debise souffrant.
Troisième expérience et un “vrai“ enjeu
Cette fois, l’enjeu est tout autre. Johan Gimbert entend bien se montrer sur le circuit nivernais cette fin de semaine. Histoire de, potentiellement, séduire un team engagé en Mondial pour la saison prochaine. Et suivre ainsi la trajectoire d’un Valentin Debise par exemple, l’Albigeois vainqueur du championnat de France FSBK FE SSP600 l’année passée devant… un p’tit jeune qui impressionnait déjà, un certain Johan Gimbert.
« J’ai besoin de me jauger dans ce monde-là, exprime le Varois. Si la moto marche bien, je sais que je peux être rapide. A fortiori sur un circuit que je connais et que j’apprécie beaucoup. Après, c’est un autre niveau c’est sûr. Mais encore une fois, avec une bonne machine, je pense avoir la possibilité d’accrocher les points, voire se rapprocher d’un Top 10. Ça, ce serait génial. »