Élise Marc, championne handisport(s) récemment licenciée à la section Sports & Handicaps de l’AMSLF, représentera les couleurs tricolores autant que celles de l’association fréjusienne à Tokyo, à l’occasion des épreuves paralympiques de paracyclisme (contre-la-montre – CLM – puis course sur toute).
Premier rendez-vous la nuit prochaine – 31 août, 1er départ à 1h55 en France -> Élise s’élancera à 2h07, soit 9h07 à Tokyo (à suivre sur France TV, site et appli) – avec le CLM tracé dans l’enceinte du circuit “Fuji International Speedway“. Une discipline sur laquelle elle a été sacrée, en mai dernier, vice-championne du monde sur un tracé de 16,8 km inscrit là encore dans l’enceinte d’un circuit automobile, celui d’Estoril au Portugal en l’occurrence.
Trois jours plus tard, vendredi 3 septembre, sensiblement à la même heure (9h35 au Japon, 7 heures de moins à Fréjus), et avec déjà, on l’espère, une première médaille autour du cou, Élise s’élancera cette fois dans l’épreuve en ligne.

2019 : troisième sacre mondial… en paratriathlon pour Élise Marc (© FFTRI / Marco Bardella)
Paratriathlon : double championne d’Europe,
triple championne du monde !
Le (s) ajouté au tout début de cet article à l’adjectif handisport prend toute sa signification quand on sait que le paracyclisme, discipline sur laquelle est engagée Élise au pays du Soleil Levant, n’est pas celle de prédilection de la championne varoise.
Après une double amputation tibiale faisant suite à un accident survenu en 2004, la native d’Échirolles dans la banlieue de Grenoble, résidente est-varoise depuis 2014, s’est ainsi essayée au para-aviron. « Ça n’a pas marché mais on n’en était pas loin », a reconnu il y a peu dans un article paru dans L’ÉQUIPE (à lire ICI) Charles Delval, entraîneur national de la discipline.
Non, le “vrai sport“ d’Élise est le paratriathlon. Elle y a forgé un palmarès qui parle de lui-même : double championne d’Europe (2016, 2018), double championne du monde (2017, 2019), “argentée“ en 2018 (alors que les Mondiaux de 2020 et 2021 ont finalement été annulés) ! Nonobstant encore une 5e place olympique glanée au pied du Corcovado en 2016 lors des Jeux de Rio !
Pas de paratriathlon
WC3 (Women C3) à Tokyo ?!
Malheureusement, comme pour d’autres disciplines et sans que l’on sache exactement pourquoi, le CIO (Comité international olympique) a décidé que le paratriathlon – du moins la catégorie dans laquelle concourt Élise (C3 **) – n’était pas retenue parmi celles présentes en terre tokyoïte…
La déception passée et, comme le souligne son coach, Nicolas Becker – « outre le fait qu’elle se donne toujours les moyens d’y arriver, l’une des grandes forces d’Élise est qu’elle rebondit très vite. Ainsi, après avoir appris que le paratriathlon ne serait pas à Tokyo, ou encore que les derniers Mondiaux étaient finalement annulés, elle s’est très vite tournée vers le paracyclisme » –, la jeune femme de 33 ans a donc sorti l’un des trois triptyques du triathlon (le vélo en l’occurrence) pour en faire son nouveau cheval de bataille.

Débus fracassants lors des Mondiaux de paracyclisme en mai dernier avec une médaille d’argent sur le contre-la-montre
Le paracyclisme “en sauveur“
Bien lui en a pris puisqu’outre « le fait que j’en retirerai invariablement des bénéfices pour le paratriathlon », Élise Marc a pris une double 5e place (CLM puis course en ligne) de l’étape belge (à Ostende) de Coupe du monde en avril. Avant, donc, de l’argent mondial à Cascais au Portugal en mai avant, malheureusement, une chute lors de l’épreuve sur route alors qu’elle figurait dans le wagon de tête…
Du coup, c’est avec des espoirs plein la tête – at après nous avoir fait partager une petite carte postale depuis le Japon la semaine passée (malheureusement, le communication est un peu verrouillée par la fédération et les athlètes ne sont pas vraiment libres) – qu’Élise, qui avoue néanmoins sur sa page Facebook que le « sommeil aura certainement du mal à venir », s’élancera au milieu des quinze concurrentes de sa catégorie pour aller se parer d’or, d’argent ou de bronze sur cette (sa) première épreuve olympique !
A fortiori après la moisson déjà réalisée par les cyclistes tricolores… sur piste…

Le circuit du contre-la-montre ce mardi 31 août

Le circuit de la course sur route le 3 septembre
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ÉLISE MARC DANS LA PRESSE
Relire ici les articles consacrés à Élise Marc sur le site de l’AMSLF (médaille d’argent mondiale à Estoril, puis annonce sélection pour les Jeux de Tokyo)
Article VAR-MATIN du 20 juin 2021
Article VAR-MATIN du 24 août 2021
Article L’ÉQUIPE du 23 août 2021 préambule Jeux paralympiques avec l’ITV de la secrétaire d’État chargée des personnes handicapées
Sujet journal régional de France 3
Vidéo proposée depuis Matsumoto (camp d’entraînement de la sélection tricolore et d’Élise Marc après leur arrivée au Japon)
(*) Bienvenue à Tokyo
(**) Il existe bien évidemment différentes catégories selon les handicaps présentés par les concurrents. Concernant Élise Marc, amputée bilatérale au niveau des tibias, elle concourt en catégorie C3, soit sur un vélo de course traditionnel, bénéficiant toutefois de certains aménagements.